Combiende temps dure une obturation provisoire ? Une obturation provisoire peut rester en place pendant au moins deux semaines. Certains produits, composĂ©s d’oxyde de zinc et d’eugĂ©nol renforcĂ© en rĂ©sine, peuvent mĂȘme ĂȘtre utilisĂ©s dans le cadre d’une restauration intermĂ©diaire : dans ce cas le scellement peut durer jusqu’à un an.
Les chaleurs chez le chat sont un processus normal de reproduction des chats, bien que pour de nombreux tuteurs, cela puisse ĂȘtre une expĂ©rience difficile Ă  supporter en raison des comportements gĂȘnants qu'une chatte en chaleur ou qu'un chat en chaleur, peut les chats, les chaleurs se produisent dans le seul but de procrĂ©er et de reproduire l'espĂšce, donc si vous ne voulez pas avoir une portĂ©e de chatons, il est prĂ©fĂ©rable que vous sachiez comment aider une chatte en chaleur. Ainsi, dans cet article de PlanĂšteAnimal Calmer les chaleurs d'un chat femelle, nous vous donnons quelques conseils pour vous permettre de faire face Ă  cette situation Index Comment calmer les chaleurs d'une chatte ? Comment se passent les chaleurs des chats femelles ? PremiĂšre chaleur chat femelle SymptĂŽmes des chaleurs chez les chats femelles Comment calmer une chatte en chaleur ? Les chaleurs d'un chat mĂąle SymptĂŽmes d'un chat en chaleur Comment calmer les chaleurs d un chat ? Calmer les chaleurs d'un chat avec l'homĂ©opathie c'est possible ? Comment calmer les chaleurs d'une chatte ? Pour calmer les chaleurs d'un chat femelle, il faut Lui accorder de l'attentionJouer avec elleFermer les fenĂȘtres de la maisonNe jamais la laisser sortirEviter le contact avec les mĂąlesConsulter un vĂ©tĂ©rinaire stĂ©rilisationNe pas croire au mythe de la 1Ăšre portĂ©eSi en gestation chercher un foyer aux petits chatonsDans la suite de cet article Calmer les chaleurs d'un chat femelle, nous allons vous dĂ©tailler chaque Ă©tape ci-dessus en vous expliquant quand et comment prendre ces lecture ! Comment se passent les chaleurs des chats femelles ? Les chaleurs, Ă©galement appelĂ© oestrus, constituent simplement la pĂ©riode fertile de l'animal et se produisent quand il a atteint la maturitĂ© chaleurs chez les chattes commencent aux pĂ©riodes de l'annĂ©e oĂč il y a le plus de soleil, nĂ©cessitant environ douze heures de lumiĂšre par jour, la date varie donc selon le pays oĂč vous du cycle d'une chatte en chaleur Une chatte en chaleur passera par 4 phases distinctes Le Pro-Ɠstrus premiĂšre phase du cycle, le chat femelle sera bien plus affectueux, dĂ©but des phase qui dure entre 5 et 8 jours, c'est durant cette phase qu'une chatte en chaleur peut tomber enceinte. Le MĂ©tƓstrus si elle est tombĂ©e enceinte, elle rejettera les mĂąles, si non, c'est durant cette phase qu'elle peut souffrir d'une grossesse nerveuse. L'anƓstrus pĂ©riode d'inactivitĂ© sexuelle. Pour Ă©tayer vos connaissances Ă  propos des chaleurs des chats, nous vous recommandons notre article Les chaleurs des chats - MĂąle et de temps durent les chaleurs d'une chatte ? Le cycle se produit trois fois par an, avec une durĂ©e variable en fonction des conditions mĂ©tĂ©orologiques, de cinq jours Ă  deux semaines. AprĂšs quoi, la chatte perd de l'intĂ©rĂȘt pour s'accoupler et les mĂąles ne lui courront plus approfondir le sujet, c'est par ici Combien de temps durent les chaleurs d'une chatte ? PremiĂšre chaleur chat femelle Les premiĂšres chaleurs d'un chat femelle sont une Ă©tape cruciale du dĂ©veloppement de votre chatte. Cette Ă©tape de vie peut survenir de maniĂšre gĂ©nĂ©rale entre la premiĂšre et la cinquiĂšme annĂ©e, cependant, il y a des cas trĂšs frĂ©quents de chattes en chaleur Ă  seulement quatre mois. Il est intĂ©ressant de savoir que certaines races de chats sont plus prĂ©coces que d'autres en ce qui concerne la maturitĂ© sexuelle, en effet, des chats femelles siamois ou burmese ont tendance Ă  avoir leur premiĂšre chaleur aux alentours des 4 mois ! Si vous adoptez une chatte siamois il est donc plus probable que vous ayez une petite chatte en chaleur trĂšs jeune ! Toutefois, l'accouplement si jeune n'est absolument pas recommandĂ© car le corps de la chatte en chaleur n'est pas encore assez mature pour concevoir et des complications peuvent finir par survenir mettant en danger la survie de votre petite boule de poils. SymptĂŽmes des chaleurs chez les chats femelles Ceux qui ont des chattes Ă  la maison savent combien la pĂ©riode de chaleur peut ĂȘtre exaspĂ©rante, car les symptĂŽmes », ou plutĂŽt les signes, peuvent provoquer des maux de tĂȘte Ă  n'importe quel tuteur. Devant ces signes, vous saurez que vous avez une chatte en chaleur Votre chatte en chaleur aura besoin de beaucoup plus d'attention et d'affection que d'habitude. Les chaleurs rendent les chats plus sensibles, votre chat femelle se montrera donc plus affectueuse et comportement agitĂ©. Il est normal que pendant cette pĂ©riode, elle soit beaucoup plus agitĂ©e, la distraire sera donc plus aux chiens, elles montrent rarement des pertes vaginales ou un gonflement de la vulve, mais elles peuvent dans de rares cas, sĂ©crĂ©ter des mucositĂ©s. Toutefois, il est conseillĂ© de consulter un mĂ©decin, car cette sĂ©crĂ©tion peut ĂȘtre le signe d'une condition mĂ©dicale, comme des calculs prennent une posture particuliĂšre elles inclinent le corps, Ă©lĂšvent le dos, secouent leur queue et montrent leurs organes quand elles ne peuvent pas quitter la maison, elles vocalisent des miaulements et des cris perçants qui ont pour but d'attirer les se roule de façon dĂ©sinvolte, en tournant sur vous vivez dans une maison sans accĂšs Ă  l'extĂ©rieur, elle essaiera par tous les moyens de trouver un moyen de s'Ă©chapper, et essaiera mĂȘme de vous convaincre de la laisser sortir pour retrouver tous ses ronronnements sont plus frotte sa tĂȘte et le cou contre tout ce qui attire son attention, en particulier les surfaces se lĂšche la rĂ©gion gĂ©nitale plus que d'habitude rappelez-vous que lorsqu'elles ne sont pas en chaleurs, elles le font dans le cadre de l'hygiĂšne.Elle essaie de laisser son odeur en urinant de maniĂšre caractĂ©ristique dans les coins de la maison au lieu de s'accroupir pour uriner comme d'habitude, elle le fera debout, la queue vers le haut vibrante. Comment calmer une chatte en chaleur ? Bien que la seule façon d'Ă©viter complĂštement la saison des chaleurs est la stĂ©rilisation. Nous savons que vous vous demandez chatte en chaleur que faire ? Voici quelques conseils pour que vous et votre chatte puissiez passer ces jours plus sereinement Accordez-lui plus d'attention. Caressez-la et dorlotez-la pour apaiser son besoin de stimulus. Vous pouvez Ă©galement brosser son avec elle. Le divertissement lui fera oublier » pendant un moment ses chaleurs et la fatiguera. Inventez des jeux qui impliquent une activitĂ© physique, tels que ceux oĂč elle doit courir, chasser et les fenĂȘtres de la maison, en particulier celles des chambres oĂč votre chat femelle passe le plus clair de son temps, pour Ă©viter les intrus aucun cas, ne laissez votre chatte quitter la maison parce qu'il est trĂšs probable qu'elle rentre la laissez pas vous convaincre. Si vous n'avez jamais eu une chatte en chaleur, vous serez Ă©tonnĂ© de voir combien elles peuvent ĂȘtre persuasives pour que vous les laissiez sortir de la maison. Ne soyez pas Ă  tout prix le contact avec les chats votre vĂ©tĂ©rinaire pour connaĂźtre le meilleur moment et la mĂ©thode la plus appropriĂ©e pour stĂ©riliser votre chatte. Nous ne recommandons pas de lui administrer des contraceptifs oraux ou injectĂ©s, car plusieurs Ă©tudes ont montrĂ© qu'ils augmentent la probabilitĂ© que votre chatte dĂ©veloppe une mastite ou un cancer. La stĂ©rilisation est la mĂ©thode la plus croyance selon laquelle il est nĂ©cessaire de leur laisser avoir au moins une portĂ©e pour Ă©viter d'Ă©ventuelles maladies est un mythe tout risque dĂ©coulant d'un utĂ©rus inactif est Ă©cartĂ© grĂące Ă  la la chatte est enceinte, recherchez des foyers responsables pour les chatons, ne les abandonnez pas dans la sont les conseils que nous vous donnons pour aider votre chatte Ă  traverser la pĂ©riode de rut sans tomber enceinte. Rappelez-vous de toujours consulter le vĂ©tĂ©rinaire Ă  propos d'autres mesures possibles. Les chaleurs d'un chat mĂąle Peut-ĂȘtre que vous ne le saviez pas mais les chats mĂąle ont aussi une pĂ©riode de chaleur dont nous allons parler dans l'encadrĂ© de cet article Calmer les chaleurs d'un chat femelle !Les chaleurs d'un chat mĂąle commencent une fois qu'il est ĂągĂ© de 8 Ă  12 mois et elles se terminent une fois qu'ils ont soufflĂ© leur septiĂšme bougies. À l'inverse des chats femelles, un chat en chaleur n'est pas soumis aux mĂȘmes cycle qu'une chatte en chaleur, en effet, un chat mĂąle est prĂȘt Ă  s'accoupler durant toute l' chaleurs d'un chat mĂąle se dĂ©clenchent quand le chat dĂ©tecte l'odeur d'une petite chatte en chaleur ou lorsqu'ils entendent les cris lancĂ©es par un chat femelle en chaleur, une fois la femelle en chaleur dĂ©tectĂ©e, le chat mĂąle n'a plus qu'une seule idĂ©e en tĂȘte, la trouver. Bien que nous venons tout juste d'expliquer le fait qu'un chat en chaleur l'est toute l'annĂ©e et qu'il n'y a pas de cycles de chaleur chez les chats mĂąle, il nous paraĂźt important d'affiner cette dĂ©claration en prĂ©cisant que durant les mois d'hiver et d'automne, la libido des chats mĂąles est fortement rĂ©duite. SymptĂŽmes d'un chat en chaleur Quand un chat mĂąle a dĂ©tectĂ© un chat femelle en chaleur, votre chat expĂ©rimentera des symptĂŽmes typiques de ses chaleurs mais, quels sont les symptĂŽmes d'un chat en chaleur ?Les symptĂŽmes d'un chat en chaleur sont Il sera plus nerveuxIl miaulera de maniĂšre insistanteIl tremblera d'excitationIl marquera Ă  l'urine des zones qu'il n'a pas pour habitude de marquerIl sera plus agressif envers les autres chats la suite de cet article Calmer les chaleurs d'un chat femelle voyons dorĂ©navant comment calmer les symptĂŽmes d'un chat en chaleur ! Comment calmer les chaleurs d un chat ? De la mĂȘme maniĂšre que pour les chats femelles, le meilleur moyen afin de calmer les chaleurs d'un chat mĂąle reste la existe toutefois quelques trucs et astuces que vous pouvez appliquer quand vous voyez que votre chat mĂąle a dĂ©tectĂ© un chat femelle en chaleur dans le coin Jouez avec luiNe le laissez pas sortir car il ne sera trĂšs certainement pas le seul chat Ă  avoir Ă©tĂ© attirĂ© par le chat femelle en chaleur et il risque de s'engager dans un combat de rue avec d'autres chats mĂąleFaites-lui plus de cĂąlins et distrayez-le un maximumDans le prochain paragraphe nous verrons ensemble si l'homĂ©opathie est un moyen efficace ou non afin de calmer les chaleurs d'un chat. Calmer les chaleurs d'un chat avec l'homĂ©opathie c'est possible ? Il nous semble important de dĂ©dier un paragraphe entier de notre article Calmer les chaleurs d'un chat femelle Ă  cette de personnes pensent que l'homĂ©opathie peut aider Ă  calmer une chatte en chaleur... Il nous semble important de prĂ©ciser que l'homĂ©opathie ne peut pas aider Ă  calmer les chaleurs d'un l'unique moyen, sans risque, afin de calmer les chaleurs d'un chat est comme nous l'avons dit plus haut la stĂ©rilisation. Il existe toutefois d'autres alternatives pharmaceutique qui sont de plus en plus dĂ©criĂ©es car elles favoriseraient l'apparition de tumeur, de l'obĂ©sitĂ© et joueraient un rĂŽle favorable dans l'apparition du Carcinome de Shionogi 115. Parmi ces alternatives pharmaceutiques on retrouve bien Ă©videmment la pilule ainsi que des souhaitons insister lourdement sur le fait que la stĂ©rilisation est de nos jours le seul et unique moyen afin de calmer un chat en chaleur ou une chatte en chaleur. Si vous souhaitez lire plus d'articles semblables Ă  Calmer les chaleurs d'un chat femelle, nous vous recommandons de consulter la section Chaleurs. RĂ©fĂ©rences Bibliographie VidĂ©os en lien avec Calmer les chaleurs d'un chat femelle VidĂ©os en lien avec Calmer les chaleurs d'un chat femelle
4 AprĂšs une inhalation, attendez au moins 1 heure avant de sortir car les muqueuses dilatĂ©es par l’eau chaude sont plus sensibles au froid et permĂ©ables aux microbes. 5. Surveillez toujours un enfant ou une personne ĂągĂ©e en inhalation : la respiration doit ĂȘtre facilitĂ©e, l’inhalation agrĂ©able. En cas de gĂȘne quelconque, il faut Balzac Splendeurs et misÚres des courtisanes PremiÚre partie. Comment aiment les filles Une vue du bal de l'Opéra En 1824, au dernier bal de l'Opéra, plusieurs masques furent frappés de la beauté d'un jeune homme qui se promenait dans les corridors et dans le foyer, avec l'allure des gens en quÃÂȘte d'une femme retenue au logis par des circonstances imprévues. Le secret de cette démarche, tour à tour indolente et pressée, n'est connu que des vieilles femmes et de quelques flùneurs émérites. Dans cet immense rendez-vous, la foule observe peu la foule, les intérÃÂȘts sont passionnés, le Désoeuvrement lui-mÃÂȘme est préoccupé. Le jeune dandy était si bien absorbé par son inquiÚte recherche qu'il ne s'apercevait pas de son succÚs les exclamations railleusement admiratives de masques, les étonnements sérieux, les mordants lazzis, les plus douces paroles, il ne les entendait pas, il ne les voyait point. Quoique sa beauté le classùt parmi ces personnages exceptionnels qui viennent au bal de l'Opéra pour y avoir une aventure, et qui l'attendent comme on attendait un coup heureux à la Roulette quand Frascati vivait, il paraissait bourgeoisement sûr de sa soirée; il devait ÃÂȘtre le héros d'un de ces mystÚres à trois personnages qui composent tout le bal masqué de l'Opéra, et connus seulement de ceux qui y jouent leur rÎle; car, pour les jeunes femmes qui viennent afin de pouvoir dire J'ai vu; pour les gens de province, pour les jeunes gens inexpérimentés, pour les étrangers, l'Opéra doit ÃÂȘtre alors le palais de la fatigue et de l'ennui. Pour eux, cette foule noire, lente et pressée, qui va, vient, serpente, tourne, retourne, monte, descend, et qui ne peut ÃÂȘtre comparée qu'à des fourmis sur leur tas de bois, n'est pas plus compréhensible que la Bourse pour un paysan bas-breton qui ignore l'existence du Grand-Livre. A de rares exceptions prÚs, à Paris, les hommes ne se masquent point un homme en domino paraÃt ridicule. En ceci le génie de la nation éclate. Les gens qui veulent cacher leur bonheur peuvent aller au bal de l'Opéra sans y venir, et les masques absolument forcés d'y entrer en sortent aussitÎt. Un spectacle des plus amusants est l'encombrement que produit à la porte, dÚs l'ouverture du bal, le flot des gens qui s'échappent aux prises avec ceux qui y montent. Donc, les hommes masqués sont des maris jaloux qui viennent espionner leurs femmes, ou des maris en bonne fortune qui ne veulent pas ÃÂȘtre espionnés par elles, deux situations également moquables. Or, le jeune homme était suivi, sans qu'il le sût, par un masque assassin, gros et court, roulant sur lui-mÃÂȘme comme un tonneau. Pour tout habitué de l'Opéra, ce domino trahissait un administrateur, un agent de change, un banquier, un notaire, un bourgeois quelconque en soupçon de son infidÚle. En effet, dans la trÚs haute société, personne ne court aprÚs d'humiliants témoignages. Déjà plusieurs masques s'étaient montré en riant ce monstrueux personnage, d'autres l'avaient apostrophé, quelques jeunes s'étaient moqués de lui, sa carrure et son maintien annonçaient un dédain marqué pour ces traits sans portée; il allait oÃÂč le menait le jeune homme, comme va un sanglier poursuivi qui ne se soucie ni des balles qui sifflent à ses oreilles, ni des chiens qui aboient aprÚs lui. Quoique au premier abord le plaisir et l'inquiétude aient pris la mÃÂȘme livrée, l'illustre robe noire vénitienne, et que tout soit confus au bal de l'Opéra, les différents cercles dont se compose la société parisienne se retrouvent, se reconnaissent et s'observent. Il y a des notions si précises pour quelques initiés, que ce grimoire d'intérÃÂȘts est lisible comme un roman qui serait amusant. Pour les habitués, cet homme ne pouvait donc pas ÃÂȘtre en bonne fortune, il eût infailliblement porté quelque marque convenue, rouge, blanche ou verte, qui signale les bonheurs apprÃÂȘtés de longue main. S'agissait-il d'une vengeance? En voyant le masque suivant de si prÚs un homme en bonne fortune, quelques désoeuvrés revenaient au beau visage sur lequel le plaisir avait mis sa divine auréole. Le jeune homme intéressait plus il allait, plus il réveillait de curiosités. Tout en lui signalait d'ailleurs les habitudes d'une vie élégante. Suivant une loi fatale de notre époque, il existe peu de différence, soit physique, soit morale, entre le plus distingué, le mieux élevé des fils d'un duc et pair, et ce charmant garçon que naguÚre la misÚre étreignait de ses mains de fer au milieu de Paris. La beauté, la jeunesse pouvaient masquer chez lui de profonds abÃmes, comme chez beaucoup de jeunes gens qui veulent jouer un rÎle à Paris sans posséder le capital nécessaire à leurs prétentions, et qui chaque jour risquent le tout pour le tout en sacrifiant au dieu le plus courtisé dans cette cité royale, le Hasard. Néanmoins, sa mise, ses maniÚres étaient irréprochables, il foulait le parquet classique du foyer en habitué de l'Opéra. Qui n'a pas remarqué que là , comme dans toutes les zones de Paris, il est une façon d'ÃÂȘtre qui révÚle ce que vous ÃÂȘtes, ce que vous faites, d'oÃÂč vous venez, et ce que vous voulez? - Le beau jeune homme! ici l'on peut se retourner pour le voir, dit un masque en qui les habitués du bal reconnaissaient une femme comme il faut. - Vous ne vous le rappelez pas? lui répondit l'homme qui lui donnait le bras, madame du Chùtelet vous l'a cependant présenté... - Quoi! c'est ce fils d'apothicaire de qui elle s'était amourachée, qui s'est fait journaliste, l'amant de mademoiselle Coralie? - Je le croyais tombé trop bas pour jamais pouvoir se remonter, et je ne comprends pas comment il peut reparaÃtre dans le monde de Paris, dit le comte Sixte du Chùtelet. - Il a un air de prince, dit le masque, et ce n'est pas cette actrice avec laquelle il vivait qui le lui aura donné; ma cousine, qui l'avait deviné, n'a pas su le débarbouiller; je voudrais bien connaÃtre la maÃtresse de ce Sargines, dites-moi quelque chose de sa vie qui puisse me permettre de l'intriguer. Ce couple qui suivait ce jeune homme en chuchotant fut alors particuliÚrement observé par le masque aux épaules carrées. - Cher monsieur Chardon, dit le préfet de la Charente en prenant le dandy par le bras, laissez-moi vous présenter une personne qui veut renouer connaissance avec vous... - Cher comte Chùtelet, répondit le jeune homme, cette personne m'a appris combien était ridicule le nom que vous me donnez. Une Ordonnance du Roi m'a rendu celui de mes ancÃÂȘtres maternels, les Rubempré. Quoique les journaux aient annoncé ce fait, il concerne un si pauvre personnage que je ne rougis point de le rappeler à mes amis, à mes ennemis et aux indifférents vous vous classerez oÃÂč vous voudrez, mais je suis certain que vous ne désapprouverez point une mesure qui me fut conseillée par votre femme quand elle n'était encore que madame de Bargeton. Cette jolie épigramme, qui fit sourire la marquise, fit éprouver un tressaillement nerveux au préfet de la Charente. - Vous lui direz, ajouta Lucien, que maintenant je porte de gueules, au taureau furieux d'argent, dans le pré de sinople. - Furieux d'argent, répéta Chùtelet. - Madame la marquise vous expliquera, si vous ne le savez pas, pourquoi ce vieil écusson est quelque chose de mieux que la clef de chambellan et les abeilles d'or de l'Empire qui se trouvent dans le vÎtre, au grand désespoir de madame Chùtelet, née NÚgrepelisse d'Espard..., dit vivement Lucien. - Puisque vous m'avez reconnue, je ne puis plus vous intriguer, et ne saurais vous exprimer à quel point vous m'intriguez, lui dit à voix basse la marquise d'Espard tout étonnée de l'impertinence et de l'aplomb acquis par l'homme qu'elle avait jadis méprisé. - Permettez-moi donc, madame, de conserver la seule chance que j'aie d'occuper votre pensée en restant dans cette pénombre mystérieuse, dit-il avec le sourire d'un homme qui ne veut pas compromettre un bonheur sûr. La marquise ne put réprimer un petit mouvement sec en se sentant, suivant une expression anglaise, coupée par la précision de Lucien. - Je vous fais mon compliment sur votre changement de position, dit le comte du Chùtelet à Lucien. - Et je le reçois comme vous me l'adressez, répliqua Lucien en saluant la marquise avec une grùce infinie. - Le fat! dit à voix basse le comte à madame d'Espard, il a fini par conquérir ses ancÃÂȘtres. - Chez les jeunes gens, la fatuité, quand elle tombe sur nous, annonce presque toujours un bonheur trÚs haut situé; car, entre vous autres, elle annonce la mauvaise fortune. Aussi voudrais-je connaÃtre celle de nos amies qui a pris ce bel oiseau sous sa protection; peut-ÃÂȘtre aurais-je alors la possibilité de m'amuser ce soir. Mon billet anonyme est sans doute une méchanceté préparée par quelque rivale, car il y est question de ce jeune homme; son impertinence lui aura été dictée espionnez-le. Je vais prendre le bras du duc de Navarreins, vous saurez bien me retrouver. Au moment oÃÂč madame d'Espard allait aborder son parent, le masque mystérieux se plaça entre elle et le duc pour lui dire à l'oreille "Lucien vous aime, il est l'auteur du billet; votre préfet est son plus grand ennemi, pouvait-il s'expliquer devant lui?" L'inconnu s'éloigna, laissant madame d'Espard en proie à une double surprise. La marquise ne savait personne au monde capable de jouer le rÎle de ce masque, elle craignait un piÚge, alla s'asseoir et se cacha. Le comte Sixte du Chùtelet, à qui Lucien avait retranché son du ambitieux avec une affectation qui sentait une vengeance longtemps rÃÂȘvée, suivit à distance ce merveilleux dandy, et rencontra bientÎt un jeune homme auquel il crut pouvoir parler à coeur ouvert. - Eh! bien, Rastignac, avez-vous vu Lucien? Il a fait peau neuve. - Si j'étais aussi joli garçon que lui, je serais encore plus riche que lui, répondit le jeune élégant d'un ton léger mais fin qui exprimait une raillerie attique. - Non, lui dit à l'oreille le gros masque en lui rendant mille railleries pour une par la maniÚre dont il accentua le monosyllabe. Rastignac, qui n'était pas homme à dévorer une insulte, resta comme frappé de la foudre, et se laissa mener dans l'embrasure d'une fenÃÂȘtre par une main de fer, qu'il lui fut impossible de secouer. - Jeune coq sorti du poulailler de maman Vauquer, vous à qui le coeur a failli pour saisir les millions du papa Taillefer quand le plus fort de l'ouvrage était fait, sachez, pour votre sûreté personnelle, que si vous ne vous comportez pas avec Lucien comme avec un frÚre que vous aimeriez, vous ÃÂȘtes dans nos mains sans que nous soyons dans les vÎtres. Silence et dévouement, ou j'entre dans votre jeu pour y renverser vos quilles. Lucien de Rubempré est protégé par le plus grand pouvoir d'aujourd'hui, l'Eglise. Choisissez entre la vie ou la mort. Votre réponse? Rastignac eut le vertige comme un homme endormi dans une forÃÂȘt, et qui se réveille à cÎté d'une lionne affamée. Il eut peur, mais sans témoins les hommes les plus courageux s'abandonnent alors à la peur. - Il n'y a que lui pour savoir... et pour oser..., se dit-il à lui-mÃÂȘme. Le masque lui serra la main pour l'empÃÂȘcher de finir sa phrase "Agissez comme si c'était lui", dit-il. Autres masques Rastignac se conduisit alors comme un millionnaire sur la grande route, en se voyant mis en joue par un brigand il capitula. - Mon cher comte, dit-il à Chùtelet vers lequel il revint, si vous tenez à votre position, traitez Lucien de Rubempré comme un homme que vous trouverez un jour placé beaucoup plus haut que vous ne l'ÃÂȘtes. Le masque laissa échapper un imperceptible geste de satisfaction, et se remit sur la trace de Lucien. - Mon cher, vous avez bien rapidement changé d'opinion sur son compte, répondit le préfet justement étonné. - Aussi rapidement que ceux qui sont au Centre et qui votent avec la Droite, répondit Rastignac à ce préfet-député dont la voix manquait depuis peu de jours au MinistÚre. - Est-ce qu'il y a des opinions, aujourd'hui, il n'y a plus que des intérÃÂȘts, répliqua des Lupeaulx qui les écoutait. De quoi s'agit-il? - Du sieur de Rubempré, que Rastignac veut me donner pour un personnage, dit le député au Secrétaire-Général. - Mon cher comte, lui répondit des Lupeaulx d'un air grave, monsieur de Rubempré est un jeune homme du plus grand mérite, et si bien appuyé que je me croirais trÚs heureux de pouvoir renouer connaissance avec lui. - Le voilà qui va tomber dans le guÃÂȘpier des roués de l'époque, dit Rastignac. Les trois interlocuteurs se tournÚrent vers un coin oÃÂč se tenaient quelques beaux esprits, des hommes plus ou moins célÚbres, et plusieurs élégants. Ces messieurs mettaient en commun leurs observations, leurs bons mots et leurs médisances, en essayant de s'amuser ou en attendant quelque amusement. Dans cette troupe si bizarrement composée se trouvaient des gens avec qui Lucien avait eu des relations mÃÂȘlées de procédés ostensiblement bons et de mauvais services cachés. - Eh! bien, Lucien, mon enfant, mon cher amour, nous voilà rempaillé, rafistolé. D'oÃÂč venons-nous? Nous avons donc remonté sur notre bÃÂȘte à l'aide des cadeaux expédiés du boudoir de Florine. Bravo, mon gars! lui dit Blondet en quittant le bras de Finot pour prendre familiÚrement Lucien par la taille et le serrer contre son coeur. Andoche Finot était le propriétaire d'une Revue oÃÂč Lucien avait travaillé presque gratis, et que Blondet enrichissait par sa collaboration, par la sagesse de ses conseils et la profondeur de ses vues. Finot et Blondet personnifiaient Bertrand et Raton, à cette différence prÚs que le chat de La Fontaine finit par s'apercevoir de sa duperie, et que, tout en se sachant dupé, Blondet servait toujours Finot. Ce brillant condottiÚre de plume devait, en effet, ÃÂȘtre pendant longtemps esclave. Finot cachait une volonté brutale sous des dehors lourds, sous les pavots d'une bÃÂȘtise impertinente, frottée d'esprit comme le pain d'un manoeuvre est frotté d'ail. Il savait engranger ce qu'il glanait, les idées et les écus, à travers les champs de la vie dissipée que mÚnent les gens de lettres et les gens d'affaires politiques. Blondet, pour son malheur, avait mis sa force à la solde de ses vices et de sa paresse. Toujours surpris par le besoin, il appartenait au pauvre clan des gens éminents qui peuvent tout pour la fortune d'autrui sans rien pouvoir pour la leur, des Aladins qui se laissent emprunter leur lampe. Ces admirables conseillers ont l'esprit perspicace et juste quand il n'est pas tiraillé par l'intérÃÂȘt personnel. Chez eux, c'est la tÃÂȘte et non le bras qui agit. De là le décousu de leurs moeurs, et de là le blùme dont les accablent les esprits inférieurs. Blondet partageait sa bourse avec le camarade qu'il avait blessé la veille; il dÃnait, trinquait, couchait avec celui qu'il égorgerait le lendemain. Ses amusants paradoxes justifiaient tout. En acceptant le monde entier comme une plaisanterie, il ne voulait pas ÃÂȘtre pris au sérieux. Jeune, aimé, presque célÚbre, heureux, il ne s'occupait pas, comme Finot, d'acquérir la fortune nécessaire à l'homme ùgé. Le courage le plus difficile est peut-ÃÂȘtre celui dont avait besoin Lucien en ce moment pour couper Blondet comme il venait de couper madame d'Espard et Chùtelet. Malheureusement, chez lui, les jouissances de la vanité gÃÂȘnaient l'exercice de l'orgueil, qui certes est le principe de beaucoup de grandes choses. Sa vanité avait triomphé dans sa précédente rencontre il s'était montré riche, heureux et dédaigneux avec deux personnes qui jadis l'avaient dédaigné pauvre et misérable; mais un poÚte pouvait-il, comme un diplomate vieilli, rompre en visiÚre à deux soi-disant amis qui l'avaient accueilli dans sa misÚre, chez lesquels il avait couché durant les jours de détresse? Finot, Blondet et lui s'étaient avilis de compagnie, ils avaient roulé dans des orgies qui ne dévoraient pas que l'argent de leurs créanciers. Comme ces soldats qui ne savent pas placer leur courage, Lucien fit alors ce que font bien des gens de Paris, il compromit de nouveau son caractÚre en acceptant une poignée de main de Finot, en ne se refusant pas à la caresse de Blondet. Quiconque a trempé dans le journalisme, ou y trempe encore, est dans la nécessité cruelle de saluer les hommes qu'il méprise, de sourire à son meilleur ennemi, de pactiser avec les plus fétides bassesses, de se salir les doigts en voulant payer ses agresseurs avec leur monnaie. On s'habitue à voir faire le mal, à le laisser passer; on commence par l'approuver, on finit par le commettre. A la longue, l'ùme, sans cesse maculée par de honteuses et continuelles transactions, s'amoindrit, le ressort des pensées nobles se rouille, les gonds de la banalité s'usent et tournent d'eux-mÃÂȘmes. Les Alcestes deviennent des Philintes, les caractÚres se détrempent, les talents s'abùtardissent, la foi dans les belles oeuvres s'envole. Tel qui voulait s'enorgueillir de ses pages se dépense en de tristes articles que sa conscience lui signale tÎt ou tard comme autant de mauvaises actions. On était venu, comme Lousteau, comme Vernou, pour ÃÂȘtre un grand écrivain, on se trouve un impuissant folliculaire. Aussi ne saurait-on trop honorer les gens chez qui le caractÚre est à la hauteur du talent, les d'Arthez qui savent marcher d'un pied sûr à travers les écueils de la vie littéraire. Lucien ne sut rien répondre au patelinage de Blondet, dont l'esprit exerçait d'ailleurs sur lui d'irrésistibles séductions, qui conservait l'ascendant du corrupteur sur l'élÚve, et qui d'ailleurs était bien posé dans le monde par sa liaison avec la comtesse de Montcornet. - Avez-vous hérité d'un oncle? lui dit Finot d'un air railleur. - J'ai mis, comme vous, les sots en coupes réglées, lui répondit Lucien sur le mÃÂȘme ton. - Monsieur aurait une Revue, un journal quelconque? reprit Andoche Finot avec la suffisance impertinente que déploie l'exploitant envers son exploité. - J'ai mieux, répliqua Lucien dont la vanité blessée par la supériorité qu'affectait le rédacteur en chef lui rendit l'esprit de sa nouvelle position. - Et, qu'avez-vous, mon cher?... - J'ai un Parti. - Il y a le parti Lucien? dit en souriant Vernou. - Finot, te voilà distancé par ce garçon-là , je te l'ai prédit. Lucien a du talent, tu ne l'as pas ménagé, tu l'as roué. Repens-toi, gros butor, reprit Blondet. Fin comme le musc, Blondet vit plus d'un secret dans l'accent, dans le geste, dans l'air de Lucien; tout en l'adoucissant, il sut donc resserrer par ces paroles la gourmette de la bride. Il voulait connaÃtre les raisons du retour de Lucien à Paris, ses projets, ses moyens d'existence. - A genoux devant une supériorité que tu n'auras jamais, quoique tu sois Finot! reprit-il. Admets monsieur, et sur-le-champ, au nombre des hommes forts à qui l'avenir appartient, il est des nÎtres! Spirituel et beau, ne doit-il pas arriver par tes quibuscumque viis? Le voilà dans sa bonne armure de Milan, avec sa puissante dague à moitié tirée, et son pennon arboré! Tudieu! Lucien, oÃÂč donc as-tu volé ce joli gilet? Il n'y a que l'amour pour savoir trouver de pareilles étoffes. Avons-nous un domicile? Dans ce moment j'ai besoin de savoir les adresses de mes amis, je ne sais oÃÂč coucher. Finot m'a mis à la porte pour ce soir, sous le vulgaire prétexte d'une bonne fortune. - Mon cher, répondit Lucien, j'ai mis en pratique un axiome avec lequel on est sûr de vivre tranquille Fuge, late, tace. Je vous laisse. - Mais je ne te laisse pas que tu ne t'acquittes envers moi d'une dette sacrée, ce petit souper, hein? dit Blondet qui donnait un peu trop dans la bonne chÚre et qui se faisait traiter quand il se trouvait sans argent. - Quel souper? reprit Lucien en laissant échapper un geste d'impatience. - Tu ne t'en souviens pas? Voilà oÃÂč je reconnais la prospérité d'un ami il n'a plus de mémoire. - Il sait ce qu'il nous doit, je suis garant de son coeur, reprit Finot en saisissant la plaisanterie de Blondet. - Rastignac, dit Blondet en prenant le jeune élégant par le bras au moment oÃÂč il arrivait en haut du foyer, et auprÚs de la colonne oÃÂč se tenaient les soi-disant amis, il s'agit d'un souper vous serez des nÎtres... A moins que monsieur, reprit-il sérieusement en montrant Lucien, ne persiste à nier une dette d'honneur; il le peut. - Monsieur de Rubempré, je le garantis, en est incapable, dit Rastignac qui pensait à tout autre chose qu'à une mystification. - Voilà Bixiou, s'écria Biondet, il en sera rien de complet sans lui. Sans lui, le vin de Champagne m'empùte la langue, et je trouve tout fade, mÃÂȘme le piment des épigrammes. - Mes amis, dit Bixiou, je vois que vous ÃÂȘtes réunis autour de la merveille du jour. Notre cher Lucien recommence les Métamorphoses d'Ovide. De mÃÂȘme que les dieux se changeaient en de singuliers légumes et autres, pour séduire des femmes, il a changé le Chardon en gentilhomme pour séduire, quoi? Charles X! Mon petit Lucien, dit-il en le prenant par un bouton de son habit, un journaliste qui passe grand seigneur mérite un joli charivari. A leur place, dit l'impitoyable railleur en montrant Finot et Vernou, je t'entamerais dans leur petit journal; tu leur rapporterais une centaine de francs, dix colonnes de bons mots. - Bixiou, dit Blondet, un Amphitryon nous est sacré vingt-quatre heures auparavant et douze heures aprÚs la fÃÂȘte notre illustre ami nous donne à souper. - Comment! comment! reprit Bixiou; mais quoi de plus nécessaire que de sauver un grand nom de l'oubli, que de doter l'indigente aristocratie d'un homme de talent? Lucien, tu as l'estime de la Presse, de laquelle tu étais le plus bel ornement, et nous te soutiendrons. Finot, un entrefilet aux premiers-Paris! Blondet, une tartine insidieuse à la quatriÚme page de ton journal! Annonçons l'apparition du plus beau livre de l'époque, l'Archer de Charles IX! Supplions Dauriat de nous donner bientÎt les Marguerites, ces divins sonnets du Pétrarque français! Portons notre ami sur le pavois de papier timbré qui fait et défait les réputations! - Si tu veux à souper, dit Lucien à Blondet pour se défaire de cette troupe qui menaçait de se grossir, il me semble que tu n'avais pas besoin d'employer l'hyperbole et la parabole avec un ancien ami, comme si c'était un niais. A demain soir, chez Lointier, dit-il vivement en voyant venir une femme vers laquelle il s'élança. - Oh! oh! oh! dit Bixiou sur trois tons et d'un air railleur en paraissant reconnaÃtre le masque au-devant duquel allait Lucien, ceci mérite confirmation. La Torpille Et il suivit le joli couple, le devança, l'examina d'un oeil perspicace, et revint à la grande satisfaction de tous ces envieux intéressés à savoir d'oÃÂč provenait le changement de fortune de Lucien. - Mes amis, vous connaissez de longue main la bonne fortune du sire de Rubempré, leur dit Bixiou, c'est l'ancien rat de des Lupeaulx. L'une des perversités maintenant oubliées, mais en usage au commencement de ce siÚcle, était le luxe des rats. Un rat, mot déjà vieilli, s'appliquait à un enfant de dix à onze ans, comparse à quelque théùtre, surtout à l'Opéra, que les débauchés formaient pour le vice et l'infamie. Un rat était une espÚce de page infernal, un gamin femelle à qui se pardonnaient les bons tours. Le rat pouvait tout prendre; il fallait s'en défier comme d'un animal dangereux, il introduisait dans la vie un élément de gaieté, comme jadis les Scapin, les Sganarelle et les Frontin dans l'ancienne comédie. Un rat était trop cher il ne rapportait ni honneur, ni profit, ni plaisir; la mode des rats passa si bien, qu'aujourd'hui peu de personnes savaient ce détail intime de la vie élégante avant la Restauration, jusqu'au moment oÃÂč quelques écrivains se sont emparés du rat comme d'un sujet neuf. - Comment, Lucien, aprÚs avoir eu Coralie tuée sous lui, nous ravirait la Torpille? dit Blondet. En entendant ce nom, le masque aux formes athlétiques laissa échapper un mouvement qui, bien que concentré, fut surpris par Rastignac. - Ce n'est pas possible! répondit Finot, la Torpille n'a pas un liard à donner, elle a emprunté, m'a dit Nathan, mille francs à Florine. - Oh! messieurs, messieurs!... dit Rastignac en essayant de défendre Lucien contre de si odieuses imputations. - Eh! bien, s'écria Vernou, l'ancien entretenu de Coralie est-il donc si bégueule?... - Oh! ces mille francs-là , dit Bixiou, me prouvent que notre ami Lucien vit avec la Torpille. - Quelle perte irréparable fait l'élite de la littérature, de la science, de l'art et de la politique! dit Blondet. La Torpille est la seule fille de joie en qui s'est rencontrée l'étoffe d'une belle courtisane; l'instruction ne l'avait pas gùtée, elle ne sait ni lire ni écrire elle nous aurait compris. Nous aurions doté notre époque d'une de ces magnifiques figures aspasiennes sans lesquelles il n'y a pas de grand siÚcle. Voyez comme la Dubarry va bien au dix-huitiÚme siÚcle, Ninon de Lenclos au dix-septiÚme, Marion de Lorme au seiziÚme, Impéria au quinziÚme, Flora à la république romaine, qu'elle fit son héritiÚre, et qui put payer la dette publique avec cette succession! Que serait Horace sans Lydie, Tibulle sans Délie, Catulle sans Lesbie, Properce sans Cynthie, Démétrius sans Lamie, qui fait aujourd'hui sa gloire? - Blondet, parlant de Démétrius dans le foyer de l'Opéra, me semble un peu trop Débats, dit Bixiou à l'oreille de son voisin. - Et sans toutes ces reines, que serait l'empire des Césars? disait toujours Blondet. Laïs, Rhodope sont la GrÚce et l'Egypte. Toutes sont d'ailleurs la poésie des siÚcles oÃÂč elles ont vécu. Cette poésie, qui manque à Napoléon, car la veuve de sa grande armée est une plaisanterie de caserne, n'a pas manqué à la Révolution, qui a eu madame Tallien! Maintenant, en France oÃÂč c'est à qui trÎnera, certes, il y a un trÎne vacant! A nous tous, nous pouvions faire une reine. Moi, j'aurais donné une tante à la Torpille, car sa mÚre est trop authentiquement morte au champ du déshonneur; du Tillet lui aurait payé un hÎtel, Lousteau une voiture, Rastignac des laquais, des Lupeaulx un cuisinier, Finot des chapeaux Finot ne put réprimer un mouvement en recevant cette épigramme à bout portant, Vernou lui aurait fait des réclames, Bixiou lui aurait fait ses mots! L'aristocratie serait venue s'amuser chez notre Ninon, oÃÂč nous aurions appelé les artistes sous peine d'articles mortifÚres. Ninon IIe aurait été magnifique d'impertinence, écrasante de luxe. Elle aurait eu des opinions. On aurait lu chez elle quelque chef-d'oeuvre dramatique défendu qu'on aurait au besoin fait faire exprÚs. Elle n'aurait pas été libérale, une courtisane est essentiellement monarchique. Ah! quelle perte! elle devait embrasser tout son siÚcle, elle aime avec un petit jeune homme! Lucien en fera quelque chien de chasse! - Aucune des puissances femelles que tu nommes n'a barboté dans la rue, dit Finot, et ce joli rat a roulé dans la fange. - Comme la graine d'un lis dans son terreau, reprit Vernou, elle s'y est embellie, elle y a fleuri. De là vient sa supériorité. Ne faut-il pas avoir tout connu pour créer le rire et la joie qui tiennent à tout? - Il a raison, dit Lousteau qui jusqu'alors avait observé sans parler, la Torpille sait rire et faire rire. Cette science des grands auteurs et des grands acteurs appartient à ceux qui ont pénétré toutes les profondeurs sociales. A dix-huit ans, cette fille a déjà connu la plus haute opulence, la plus basse misÚre, les hommes à tous les étages. Elle tient comme une baguette magique avec laquelle elle déchaÃne les appétits brutaux si violemment comprimés chez les hommes qui ont encore du coeur en s'occupant de politique ou de science, de littérature ou d'art. Il n'y a pas de femme dans Paris qui puisse dire comme elle à l'Animal "Sors!..." Et l'Animal quitte sa loge, et il se roule dans les excÚs; elle vous met à table jusqu'au menton, elle vous aide à boire, à fumer. Enfin cette femme est le sel chanté par Rabelais et qui, jeté sur la matiÚre, l'anime et l'élÚve jusqu'aux merveilleuses régions de l'Art sa robe déploie des magnificences inouïes, ses doigts laissent tomber à temps leurs pierreries, comme sa bouche les sourires; elle donne à toute chose l'esprit de la circonstance; son jargon pétille de traits piquants; elle a le secret des onomatopées les mieux colorées et les plus colorantes; elle... - Tu perds cent sous de feuilleton, dit Bixiou en interrompant Lousteau, la Torpille est infiniment mieux que tout cela vous avez tous été plus ou moins ses amants, nul de vous ne peut dire qu'elle a été sa maÃtresse; elle peut toujours vous avoir, vous ne l'aurez jamais. Vous forcez sa porte, vous avez un service à lui demander... - Oh! elle est plus généreuse qu'un chef de brigands qui fait bien ses affaires, et plus dévouée que le meilleur camarade de collÚge, dit Blondet on peut lui confier sa bourse et son secret. Mais ce qui me la faisait élire pour reine, c'est son indifférence bourbonienne pour le favori tombé. - Elle est comme sa mÚre, beaucoup trop chÚre, dit des Lupeaulx. La belle Hollandaise aurait avalé les revenus de l'archevÃÂȘque de TolÚde, elle a mangé deux notaires... - Et nourri Maxime de Trailles quand il était page, dit Bixiou. - La Torpille est trop chÚre, comme RaphaÃl, comme CarÃÂȘme, comme Taglioni, comme Lawrence, comme Boule, comme tous les artistes de génie étaient trop chers..., dit Blondet. - Jamais Esther n'a eu cette apparence de femme comme il faut, dit alors Rastignac en montrant le masque à qui Lucien donnait le bras. Je parie pour madame de Sérisy. - Il n'y a pas de doute, reprit du Chùtelet, et la fortune de monsieur de Rubempré s'explique. - Ah! l'Eglise sait choisir ses lévites, quel joli secrétaire d'ambassade il fera! dit des Lupeaulx. - D'autant plus, reprit Rastignac, que Lucien est un homme de talent. Ces messieurs en ont eu plus d'une preuve, ajouta-t-il en regardant Blondet, Finot et Lousteau. - Oui, le gars est taillé pour aller loin, dit Lousteau qui crevait de jalousie, d'autant plus qu'il a ce que nous nommons de l'indépendance dans les idées... - C'est toi qui l'as formé, dit Vernou - Eh! bien, répliqua Bixiou en regardant des Lupeaulx, j'en appelle aux souvenirs de monsieur le secrétaire-général et maÃtre des requÃÂȘtes; ce masque est la Torpille, je gage un souper... - Je tiens le pari, dit Chùtelet intéressé à savoir la vérité. - Allons, des Lupeaulx, dit Finot, voyez à reconnaÃtre les oreilles de votre ancien rat. - Il n'y a pas besoin de commettre un crime de lÚse-masque, reprit Bixiou, la Torpille et Lucien vont revenir jusqu'à nous en remontant le foyer, je m'engage alors à vous prouver que c'est elle. - Il est donc revenu sur l'eau, notre ami Lucien, dit Nathan qui se joignit au groupe, je le croyais retourné dans l'Angoumois pour le reste de ses jours. A-t-il découvert quelque secret contre les Anglais? - Il a fait ce que tu ne feras pas de sitÎt, répondit Rastignac, il a tout payé. Le gros masque hocha la tÃÂȘte en signe d'assentiment. - En se rangeant à son ùge, un homme se dérange bien, il n'a plus d'audace, il devient rentier, reprit Nathan. - Oh! celui-là sera toujours grand seigneur, et il aura toujours en lui une hauteur d'idées qui le mettra au-dessus de bien des hommes soi-disant supérieurs, répondit Rastignac. En ce moment, journalistes, dandies, oisifs, tous examinaient, comme des maquignons examinent un cheval à vendre, le délicieux objet de leur pari. Ces juges vieillis dans la connaissance des dépravations parisiennes, tous d'un esprit supérieur et chacun à des titres différents, également corrompus, également corrupteurs, tous voués à des ambitions effrénées, habitués à tout supposer, à tout deviner, avaient les yeux ardemment fixés sur une femme masquée, une femme qui ne pouvait ÃÂȘtre déchiffrée que par eux. Eux et quelques habitués du bal de l'Opéra savaient seuls reconnaÃtre, sous le long linceul du domino noir, sous le capuchon, sous le collet tombant qui rendent les femmes méconnaissables, la rondeur des formes, les particularités du maintien et de la démarche, le mouvement de la taille, le port de la tÃÂȘte, les choses les moins saisissables aux yeux vulgaires et les plus faciles à voir pour eux. Malgré cette enveloppe informe, ils purent donc reconnaÃtre le plus émouvant des spectacles, celui que présente à l'oeil une femme animée par un véritable amour. Que ce fût la Torpille, la duchesse de Maufrigneuse ou madame de Sérisy, le dernier ou le premier échelon de l'échelle sociale, cette créature était une admirable création, l'éclair des rÃÂȘves heureux. Ces vieux jeunes gens, aussi bien que ces jeunes vieillards, éprouvÚrent une sensation si vive qu'ils enviÚrent à Lucien le privilÚge sublime de cette métamorphose de la femme en déesse. Le masque était là comme s'il eût été seul avec Lucien, il n'y avait plus pour cette femme dix mille personnes, une atmosphÚre lourde et pleine de poussiÚre; non; elle était sous la voûte céleste des Amours, comme les madones de RaphaÃl sont sous leur ovale filet d'or. Elle ne sentait point les coudoiements, la flamme de son regard partait par les deux trous du masque et se ralliait aux yeux de Lucien, enfin le frémissement de son corps semblait avoir pour principe le mouvement mÃÂȘme de son ami. D'oÃÂč vient cette flamme qui rayonne autour d'une femme amoureuse et qui la signale entre toutes? d'oÃÂč vient cette légÚreté de sylphide qui semble changer les lois de la pesanteur? Est-ce l'ùme qui s'échappe? Le bonheur a-t-il des vertus physiques? L'ingénuité d'une vierge, les grùces de l'enfance se trahissaient sous le domino. Quoique séparés et marchant, ces deux ÃÂȘtres ressemblaient à ces groupes de Flore et Zéphire savamment enlacés par les plus habiles statuaires; mais c'était plus que de la sculpture, le plus grand des arts, Lucien et son joli domino rappelaient ces anges occupés de fleurs ou d'oiseaux, et que le pinceau de Gian-Bellini a mis sous les images de la Virginité-mÚre; Lucien et cette femme appartenaient à la Fantaisie, qui est au-dessus de l'Art comme la cause est au-dessus de l'effet. Quand cette femme, qui oubliait tout, fut à un pas du groupe, Bixiou cria "Esther?" L'infortunée tourna vivement la tÃÂȘte comme une personne qui s'entend appeler, reconnut le malicieux personnage, et baissa la tÃÂȘte comme un agonisant qui a rendu le dernier soupir. Un rire strident partit, et le groupe fondit au milieu de la foule comme une troupe de mulots effrayés, qui du bord d'un chemin rentrent dans leurs trous. Rastignac seul ne s'en alla pas plus loin qu'il ne le devait pour ne pas avoir l'air de fuir les regards étincelants de Lucien, il put admirer deux douleurs également profondes quoique voilées d'abord la pauvre Torpille abattue comme par un coup de foudre, puis le masque incompréhensible, le seul du groupe qui fût resté. Esther dit un mot à l'oreille de Lucien au moment oÃÂč ses genoux fléchirent, et Lucien disparut avec elle en la soutenant. Rastignac suivit du regard ce joli couple, en demeurant abÃmé dans ses réflexions. - D'oÃÂč lui vient ce nom de Torpille? lui dit une voix sombre qui l'atteignit aux entrailles, car elle n'était plus déguisée. - C'est bien lui qui s'est encore échappé..., dit Rastignac à part. - Tais-toi ou je t'égorge, répondit le masque en prenant une autre voix. Je suis content de toi, tu as tenu ta parole, aussi as-tu plus d'un bras à ton service. Sois désormais muet comme la tombe; et avant de te taire, réponds à ma demande. - Eh! bien, cette fille est si attrayante qu'elle aurait engourdi l'empereur Napoléon, et qu'elle engourdirait quelqu'un de plus difficile à séduire toi! répondit Rastignac en s'éloignant. - Un instant, dit le masque. Je vais te montrer que tu dois ne m'avoir jamais vu nulle part. L'homme se démasqua, Rastignac hésita pendant un moment ne trouvant rien du hideux personnage qu'il avait jadis connu dans la Maison Vauquer. - Le diable vous a permis de tout changer en vous, moins vos yeux qu'on ne saurait oublier, lui dit-il. La main de fer lui serra le bras pour lui recommander un silence éternel. A trois heures du matin, des Lupeaulx et Finot trouvÚrent l'élégant Rastignac à la mÃÂȘme place, appuyé sur la colonne oÃÂč l'avait laissé le terrible masque. Rastignac s'était confessé à lui-mÃÂȘme il avait été le prÃÂȘtre et le pénitent, le juge et l'accusé. Il se laissa emmener à déjeuner, et revint chez lui parfaitement gris, mais taciturne. Un paysage parisien La rue de Langlade, de mÃÂȘme que les rues adjacentes, sépare le Palais-Royal et la rue de Rivoli. Cette partie d'un des plus brillants quartiers de Paris conservera longtemps la souillure qu'y ont laissée les monticules produits par les immondices du vieux Paris, et sur lesquels il y eut autrefois des moulins. Ces rues étroites, sombres et boueuses, oÃÂč s'exercent des industries peu soigneuses de leurs dehors, prennent à la nuit une physionomie mystérieuse et pleine de contrastes. En venant des endroits lumineux de la rue Saint-Honoré, de la rue Neuve-des-Petits-Champs et de la rue de Richelieu, oÃÂč se presse une foule incessante, oÃÂč reluisent les chefs-d'oeuvre de l'Industrie, de la Mode et des Arts, tout homme à qui le Paris du soir est inconnu serait saisi d'une terreur triste en tombant dans le lacis de petites rues qui cercle cette lueur reflétée jusque sur le ciel. Une ombre épaisse succÚde à des torrents de gaz. De loin en loin, un pùle réverbÚre jette sa lueur incertaine et fumeuse qui n'éclaire plus certaines impasses noires. Les passants vont vite et sont rares. Les boutiques sont fermées, celles qui sont ouvertes ont un mauvais caractÚre c'est un cabaret malpropre et sans lumiÚre, une boutique de lingÚre qui vend de l'eau de Cologne. Un froid malsain pose sur vos épaules son manteau moite. Il passe peu de voitures. Il y a des coins sinistres, parmi lesquels se distingue la rue de Langlade, le débouché du passage Saint-Guillaume et quelques tournants de rues. Le Conseil municipal n'a pu rien faire encore pour laver cette grande léproserie, car la prostitution a depuis longtemps établi là son quartier général. Peut-ÃÂȘtre est-ce un bonheur pour le monde parisien que de laisser à ces ruelles leur aspect ordurier. En y passant pendant la journée, on ne peut se figurer ce que toutes ces rues deviennent à la nuit; elles sont sillonnées par des ÃÂȘtres bizarres qui ne sont d'aucun monde; des formes à demi nues et blanches meublent les murs, l'ombre est animée. Il se coule entre la muraille et le passant des toilettes qui marchent et qui parlent. Certaines portes entrebùillées se mettent à rire aux éclats. Il tombe dans l'oreille de ces paroles que Rabelais prétend s'ÃÂȘtre gelées et qui fondent. Des ritournelles sortent d'entre les pavés. Le bruit n'est pas vague, il signifie quelque chose quand il est rauque, c'est une voix; mais s'il ressemble à un chant, il n'a plus rien d'humain, il approche du sifflement. Il part souvent des coups de sifflet. Enfin les talons de botte ont je ne sais quoi de provoquant et de moqueur. Cet ensemble de choses donne le vertige. Les conditions atmosphériques y sont changées on y a chaud en hiver et froid en été. Mais, quelque temps qu'il fasse, cette nature étrange offre toujours le mÃÂȘme spectacle le monde fantastique d'Hoffmann le Berlinois est là . Le caissier le plus mathématique n'y trouve rien de réel aprÚs avoir repassé les détroits qui mÚnent aux rues honnÃÂȘtes oÃÂč il y a des passants, des boutiques et des quinquets. Plus dédaigneuse ou plus honteuse que les reines et que les rois du temps passé, qui n'ont pas craint de s'occuper des courtisanes, l'administration ou la politique moderne n'ose plus envisager en face cette plaie des capitales. Certes, les mesures doivent changer avec les temps, et celles qui tiennent aux individus et à leur liberté sont délicates; mais peut-ÃÂȘtre devrait-on se montrer large et hardi sur les combinaisons purement matérielles, comme l'air, la lumiÚre, les locaux. Le moraliste, l'artiste et le sage administrateur regretteront les anciennes Galeries de Bois du Palais-Royal oÃÂč se parquaient ces brebis qui viendront toujours oÃÂč vont les promeneurs; et ne vaut-il pas mieux que les promeneurs aillent oÃÂč elles sont? Qu'est-il arrivé? Aujourd'hui les parties les plus brillantes des boulevards, cette promenade enchantée, sont interdites le soir à la famille. La Police n'a pas su profiter des ressources offertes, sous ce rapport, par quelques Passages, pour sauver la voie publique. La fille brisée par un mot au bal de l'Opéra demeurait, depuis un mois ou deux, rue de Langlade, dans une maison d'ignoble apparence. Accolée au mur d'une immense maison, cette construction, mal plùtrée, sans profondeur et d'une hauteur prodigieuse, tire son jour de la rue et ressemble assez à un bùton de perroquet. Un appartement de deux piÚces s'y trouve à chaque étage. Cette maison est desservie par un escalier mince, plaqué contre la muraille et singuliÚrement éclairé par des chùssis qui dessinent extérieurement la rampe, et oÃÂč chaque palier est indiqué par un plomb, l'une des plus horribles particularités de Paris. La boutique et l'entresol appartenaient alors à un ferblantier, le propriétaire demeure au premier, les quatre autres étages étaient occupés par des grisettes trÚs décentes qui obtenaient du propriétaire et de la portiÚre une considération et des complaisances nécessitées par la difficulté de louer une maison si singuliÚrement bùtie et située. La destination de ce quartier s'explique par l'existence d'une assez grande quantité de maisons semblables à celle-ci, dont ne veut pas le Commerce, et qui ne peuvent ÃÂȘtre exploitées que par des industries désavouées, précaires ou sans dignité. Intérieur aussi connu des uns qu'inconnu des autres A trois heures aprÚs-midi, la portiÚre, qui avait vu mademoiselle Esther ramenée mourante par un jeune homme à deux heures du matin, venait de tenir conseil avec la grisette logée à l'étage supérieur, laquelle, avant de monter en voiture pour se rendre à quelque partie de plaisir, lui avait témoigné son inquiétude sur Esther elle ne l'avait pas entendue remuer. Esther dormait sans doute encore, mais ce sommeil semblait suspect. Seule dans sa loge, la portiÚre regrettait de ne pouvoir aller s'enquérir de ce qui se passait au quatriÚme étage, oÃÂč se trouvait le logement de mademoiselle Esther. Au moment oÃÂč elle se décidait à confier au fils du ferblantier la garde de sa loge, espÚce de niche pratiquée dans un enfoncement de mur, à l'entresol, un fiacre s'arrÃÂȘta. Un homme enveloppé dans un manteau de la tÃÂȘte aux pieds, avec une évidente intention de cacher son costume ou sa qualité, en sortit et demanda mademoiselle Esther. La portiÚre fut alors entiÚrement rassurée, le silence et la tranquillité de la recluse lui semblÚrent parfaitement expliqués. Lorsque le visiteur monta les degrés au-dessus de la loge, la portiÚre remarqua les boucles d'argent qui décoraient ses souliers, elle crut avoir aperçu la frange noire d'une ceinture de soutane; elle descendit et questionna le cocher, qui répondit sans parler, et la portiÚre comprit encore. Le prÃÂȘtre frappa, ne reçut aucune réponse, entendit de légers soupirs, et força la porte d'un coup d'épaule, avec une vigueur que lui donnait sans doute la charité, mais qui chez tout autre aurait paru ÃÂȘtre de l'habitude. Il se précipita dans la seconde piÚce, et vit, devant une sainte Vierge en plùtre colorié, la pauvre Esther agenouillée, ou mieux, tombée sur elle-mÃÂȘme, les mains jointes. La grisette expirait. Un réchaud de charbon consumé disait l'histoire de cette terrible matinée. Le capuchon et le mantelet du domino se trouvaient à terre. Le lit n'était pas défait. La pauvre créature, atteinte au coeur d'une blessure mortelle, avait tout disposé sans doute à son retour de l'Opéra. Une mÚche de chandelle, figée dans la mare que contenait la bobÚche du chandelier, apprenait combien Esther avait été absorbée par ses derniÚres réflexions. Un mouchoir trempé de larmes prouvait la sincérité de ce désespoir de Madeleine, dont la pose classique était celle de la courtisane irréligieuse. Ce repentir absolu fit sourire le prÃÂȘtre. Inhabile à mourir, Esther avait laissé sa porte ouverte sans calculer que l'air des deux piÚces voulait une plus grande quantité de charbon pour devenir irrespirable; la vapeur l'avait seulement étourdie; l'air frais venu de l'escalier la rendit par degrés au sentiment de ses maux. Le prÃÂȘtre demeura debout, perdu dans une sombre méditation, sans ÃÂȘtre touché de la divine beauté de cette fille, examinant ses premiers mouvements comme si c'eût été quelque animal. Ses yeux allaient de ce corps affaissé à des objets indifférents avec une apparente indifférence. Il regarda le mobilier de cette chambre, dont le carreau rouge, frotté, froid, était mal caché par un méchant tapis qui montrait la corde. Une couchette en bois peint, d'un vieux modÚle, enveloppée de rideaux en calicot jaune à rosaces rouges; un seul fauteuil et deux chaises également en bois peint, et couvertes du mÃÂȘme calicot qui avait aussi fourni les draperies de la fenÃÂȘtre; un papier à fond gris moucheté de fleurs, mais noirci par le temps et gras; une table à ouvrage en acajou; la cheminée encombrée d'ustensiles de cuisine de la plus vile espÚce, deux falourdes entamées, un chambranle en pierre sur lequel étaient çà et là quelques verroteries mÃÂȘlées à des bijoux, à des ciseaux; une pelote salie, des gants blancs et parfumés, un délicieux chapeau jeté sur le pot à l'eau, un chùle de Ternaux qui bouchait la fenÃÂȘtre, une robe élégante pendue à un clou, un petit canapé, sec, sans coussins; d'ignobles socques cassés et des souliers mignons, des brodequins à faire envie à une reine, des assiettes de porcelaine commune ébréchées oÃÂč se voyaient les restes du dernier repas, et encombrées de couverts en maillechort, l'argenterie du pauvre à Paris; un corbillon plein de pommes de terre et du linge à blanchir, puis par-dessus un frais bonnet de gaze; une mauvaise armoire à glace ouverte et déserte, sur les tablettes de laquelle se voyaient des reconnaissances du Mont-de-Piété tel était l'ensemble de choses lugubres et joyeuses, misérables et riches, qui frappait le regard. Ces vestiges de luxe dans ces tessons, ce ménage si bien approprié à la vie bohémienne de cette fille abattue dans ses linges défaits comme un cheval mort dans son harnais, sous son brancard cassé, empÃÂȘtré dans ses guides, ce spectacle étrange faisait-il penser le prÃÂȘtre? Se disait-il qu'au moins cette créature égarée devait ÃÂȘtre désintéressée pour accoupler une telle pauvreté avec l'amour d'un jeune homme riche? Attribuait-il le désordre du mobilier au désordre de la vie? Eprouvait-il de la pitié, de l'effroi? Sa charité s'émouvait-elle? Qui l'eût vu, les bras croisés, le front soucieux, les lÚvres crispées, l'oeil ùpre, l'aurait cru préoccupé de sentiments sombres, haineux, de réflexions qui se contrariaient, de projets sinistres. Il était, certes, insensible aux jolies rondeurs d'un sein presque écrasé sous le poids du buste fléchi et aux formes délicieuses de la Vénus accroupie qui paraissaient sous le noir de la jupe, tant la mourante était rigoureusement ramassée sous elle-mÃÂȘme; l'abandon de cette tÃÂȘte, qui vue par derriÚre, offrait au regard la nuque blanche, molle et flexible, les belles épaules d'une nature hardiment développée, ne l'émouvait point; il ne relevait pas Esther, il ne semblait pas entendre les aspirations déchirantes par lesquelles se trahissait le retour à la vie il fallut un sanglot terrible et le regard effrayant que lui lança cette fille pour qu'il daignùt la relever et la porter sur le lit avec une facilité qui révélait une force prodigieuse. - Lucien! dit-elle en murmurant. - L'amour revient, la femme n'est pas loin, dit le prÃÂȘtre avec une sorte d'amertume. La victime des dépravations parisiennes aperçut alors le Costume de son libérateur, et dit, avec le sourire de l'enfant quand il met la main sur une chose enviée "Je ne mourrai donc pas sans m'ÃÂȘtre réconciliée avec le ciel!" - Vous pourrez expier vos fautes, dit le prÃÂȘtre en lui mouillant le front avec de l'eau et lui faisant respirer une burette de vinaigre qu'il trouva dans un coin. - Je sens que la vie, au lieu de m'abandonner, afflue en moi, dit-elle aprÚs avoir reçu les soins du prÃÂȘtre et en lui exprimant sa gratitude par des gestes pleins de naturel. Cette attrayante pantomime, que les Grùces auraient déployée pour séduire, justifiait parfaitement le surnom de cette étrange fille. - Vous sentez-vous mieux? demanda l'ecclésiastique en lui donnant à boire un verre d'eau sucrée. Cet homme semblait ÃÂȘtre au fait de ces singuliers ménages, il en connaissait tout. Il était là comme chez lui. Ce privilÚge d'ÃÂȘtre partout chez soi n'appartient qu'aux rois, aux filles et aux voleurs. La confession d'un rat - Quand vous serez tout à fait bien, reprit ce singulier prÃÂȘtre aprÚs une pause, vous me direz les raisons qui vous ont portée à commettre votre dernier crime, ce suicide commencé. - Mon histoire est bien simple, mon pÚre, répondit-elle. Il y a trois mois, je vivais dans le désordre oÃÂč je suis née. J'étais la derniÚre des créatures et la plus infùme, maintenant je suis seulement la plus malheureuse de toutes. Permettez-moi de ne rien vous raconter de ma pauvre mÚre, morte assassinée... - Par un capitaine, dans une maison suspecte, dit le prÃÂȘtre en interrompant sa pénitente... Je connais votre origine, et sais que si une personne de votre sexe peut jamais ÃÂȘtre excusée de mener une vie honteuse, c'est vous à qui les bons exemples ont manqué. - Hélas! je n'ai pas été baptisée, et n'ai reçu les enseignements d'aucune religion. - Tout est donc encore réparable, reprit le prÃÂȘtre, pourvu que votre foi, votre repentir soient sincÚres et sans arriÚre-pensée. - Lucien et Dieu remplissent mon coeur, dit-elle avec une touchante ingénuité. - Vous auriez pu dire Dieu et Lucien, répliqua le prÃÂȘtre en souriant. Vous me rappelez l'objet de ma visite. N'omettez rien de ce qui concerne ce jeune homme. - Vous venez pour lui? demanda-t-elle avec une expression amoureuse qui eût attendri tout autre prÃÂȘtre. Oh! il s'est douté du coup. - Non, répondit-il, ce n'est pas de votre mort, mais de votre vie que l'on s'inquiÚte. Allons, expliquez-moi vos relations. - En un mot, dit-elle. La pauvre fille tremblait au ton brusque de l'ecclésiastique, mais en femme que la brutalité ne surprenait plus depuis longtemps. - Lucien est Lucien, reprit-elle, le plus beau jeune homme, et le meilleur des ÃÂȘtres vivants; mais si vous le connaissez, mon amour doit vous sembler bien naturel. Je l'ai rencontré par hasard, il y a trois mois, à la Porte-Saint-Martin oÃÂč j'étais allée un jour de sortie; car nous avions un jour par semaine dans la maison de madame Meynardie oÃÂč j'étais. Le lendemain, vous comprenez bien que je me suis affranchie sans permission. L'amour était entré dans mon coeur, et m'avait si bien changée qu'en revenant du théùtre, je ne me reconnaissais plus moi-mÃÂȘme je me faisais horreur. Jamais Lucien n'a pu rien savoir. Au lieu de lui dire oÃÂč j'étais, je lui ai donné l'adresse de ce logement oÃÂč demeurait alors une de mes amies qui a eu la complaisance de me le céder. Je vous jure ma parole sacrée... - Il ne faut point jurer. - Est-ce donc jurer que de donner sa parole sacrée! Eh! bien, depuis ce jour j'ai travaillé dans cette chambre, comme une perdue, à faire des chemises à vingt-huit sous de façon, afin de vivre d'un travail honnÃÂȘte. Pendant un mois, je n'ai mangé que des pommes de terre, pour rester sage et digne de Lucien, qui m'aime et me respecte comme la plus vertueuse des vertueuses. J'ai fait ma déclaration en forme à la Police, pour reprendre mes droits et je suis soumise à deux ans de surveillance. Eux, qui sont si faciles pour vous inscrire sur les registres d'infamie, deviennent d'une excessive difficulté pour vous en rayer. Tout ce que je demandais au ciel était de protéger ma résolution. J'aurai dix-neuf ans au mois d'avril à cet ùge il y a de la ressource. Il me semble, à moi, que je ne suis née qu'il y a trois mois... Je priais le bon Dieu tous les matins, et lui demandais de permettre que jamais Lucien ne connût ma vie antérieure. J'ai acheté cette Vierge que vous voyez; je la priais à ma maniÚre, vu que je ne sais point de priÚres; je ne sais ni lire, ni écrire, je ne suis jamais entrée dans une église, je n'ai jamais vu le bon Dieu qu'aux processions, par curiosité. - Que dites-vous donc à la Vierge? - Je lui parle comme je parle à Lucien, avec ces élans d'ùme qui le font pleurer. - Ah! il pleure? - De joie, dit-elle vivement. Pauvre chat! nous nous entendons si bien que nous avons une mÃÂȘme ùme! Il est si gentil si caressant, si doux de coeur, d'esprit et de maniÚres...! Il dit qu'il est poÚte, moi je dis qu'il est Dieu... Pardon! mais, vous autres prÃÂȘtres, vous ne savez pas ce que c'est que l'amour. Il n'y a d'ailleurs que nous qui connaissions assez les hommes pour apprécier un Lucien. Un Lucien, voyez-vous, est aussi rare qu'une femme sans péché; quand on le rencontre, on ne peut plus aimer que lui voilà . Mais à un pareil ÃÂȘtre, il faut sa pareille. Je voulais donc ÃÂȘtre digne d'ÃÂȘtre aimée par mon Lucien. De là , est venu mon malheur. Hier, à l'Opéra, j'ai été reconnue par des jeunes gens qui n'ont pas plus de coeur qu'il n'y a de pitié chez les tigres; encore m'entendrai-je avec un tigre! Le voile d'innocence que j'avais est tombé; leurs rires m'ont fendu la tÃÂȘte et le coeur. Ne croyez pas m'avoir sauvée, je mourrai de chagrin. - Votre voile d'innocence?... dit le prÃÂȘtre, vous avez donc traité Lucien avec la derniÚre rigueur? - Oh! mon pÚre, comment vous, qui le connaissez, me faites-vous une semblable question! répondit-elle en lui jetant un sourire superbe. On ne résiste pas à un Dieu. - Ne blasphémez pas, dit l'ecclésiastique d'une voix douce. Personne ne peut ressembler à Dieu; l'exagération va mal au véritable amour, vous n'aviez pas pour votre idole un amour pur et vrai. Si vous aviez éprouvé le changement que vous vous vantez d'avoir subi, vous eussiez acquis les vertus qui sont l'apanage de l'adolescence, vous auriez connu les délices de la chasteté, les délicatesses de la pudeur, ces deux gloires de la jeune fille. Vous n'aimez pas. Esther fit un geste d'effroi que vit le prÃÂȘtre, et qui n'ébranla point l'impassibilité de ce confesseur. - Oui, vous l'aimez pour vous et non pour lui, pour les plaisirs temporels qui vous charment, et non pour l'amour en lui-mÃÂȘme; si vous vous en ÃÂȘtes emparée ainsi, vous n'aviez pas ce tremblement sacré qu'inspire un ÃÂȘtre sur qui Dieu a mis le cachet des plus adorables perfections avez-vous songé que vous le dégradiez par votre impureté passée, que vous alliez corrompre un enfant par ces épouvantables délices qui vous ont mérité votre surnom, glorieux d'infamie? Vous avez été inconséquente avec vous-mÃÂȘme et avec votre passion d'un jour... - D'un jour! répéta-t-elle en levant les yeux. - De quel nom appeler un amour qui n'est pas éternel, qui ne nous unit pas, jusque dans l'avenir du chrétien, avec celui que nous aimons? - Ah! je veux ÃÂȘtre catholique, cria-t-elle d'un ton sourd et violent qui lui eût obtenu sa grùce de Notre Sauveur. - Est-ce une fille qui n'a reçu ni le baptÃÂȘme de l'Eglise ni celui de la science, qui ne sait ni lire, ni écrire, ni prier, qui ne peut faire un pas sans que les pavés ne se lÚvent pour l'accuser, remarquable seulement par le fugitif privilÚge d'une beauté que la maladie enlÚvera demain peut-ÃÂȘtre; est-ce cette créature avilie, dégradée, et qui connaissait sa dégradation... ignorante et moins aimante, vous eussiez été plus excusable..., est-ce la proie future du suicide et de l'enfer, qui pouvait ÃÂȘtre la femme de Lucien de Rubempré? Chaque phrase était un coup de poignard qui entrait à fond de coeur. A chaque phrase, les sanglots croissants, les larmes abondantes de la fille au désespoir attestaient la force avec laquelle la lumiÚre entrait à la fois dans son intelligence pure comme celle d'un sauvage, dans son ùme enfin réveillée, dans sa nature sur laquelle la dépravation avait mis une couche de glace boueuse, qui fondait alors au soleil de la foi. - Pourquoi ne suis-je pas morte! était la seule idée qu'elle exprimait au milieu des torrents d'idées qui ruisselaient dans sa cervelle en la ravageant. - Ma fille, dit le terrible juge, il est un amour qui ne s'avoue point devant les hommes, et dont les confidences sont reçues avec des sourires de bonheur par les anges. - Lequel? - L'amour sans espoir quand il inspire la vie, quand il y met le principe des dévouements, quand il ennoblit tous les actes par la pensée d'arriver à une perfection idéale. Oui, les anges approuvent cet amour, il mÚne à la connaissance de Dieu. Se perfectionner sans cesse pour se rendre digne de celui qu'on aime, lui faire mille sacrifices secrets, l'adorer de loin, donner son sang goutte à goutte, lui immoler son amour-propre, ne plus avoir ni orgueil ni colÚre avec lui, lui dérober jusqu'à la connaissance des jalousies atroces qu'il échauffe au coeur, lui donner tout ce qu'il souhaite, fût-ce à notre détriment, aimer ce qu'il aime, avoir toujours le visage tourné vers lui pour le suivre sans qu'il le sache; cet amour, la religion vous l'eût pardonné, il n'offensait ni les lois humaines ni les lois divines, et conduisait dans une autre voie que celle de vos sales voluptés. En entendant cet horrible arrÃÂȘt exprimé par un mot et quel mot? et de quel accent fut-il accompagné? Esther fut en proie à une défiance assez légitime. Ce mot fut comme un coup de tonnerre qui trahit un orage prÚs de fondre. Elle regarda ce prÃÂȘtre, et il lui prit le saisissement d'entrailles qui tord le plus courageux en face d'un danger imminent et soudain. Aucun regard n'aurait pu lire ce qui se passait alors en cet homme; mais pour les plus hardis il y aurait eu plus à frémir qu'à espérer à l'aspect de ses yeux, jadis clairs et jaunes comme ceux des tigres, et sur lesquels les austérités et les privations avaient mis un voile semblable à celui qui se trouve sur les horizons au milieu de la canicule la terre est chaude et lumineuse, mais le brouillard la rend indistincte, vaporeuse, elle est presque invisible. Une gravité toute espagnole, des plis profonds que les mille cicatrices d'une horrible petite vérole rendaient hideux et semblables à des orniÚres déchirées, sillonnaient sa figure olivùtre et cuite par le soleil. La dureté de cette physionomie ressortait d'autant mieux qu'elle était encadrée par la sÚche perruque du prÃÂȘtre qui ne se soucie plus de sa personne, une perruque pelée et d'un noir rouge à la lumiÚre. Son buste d'athlÚte, ses mains de vieux soldat, sa carrure, ses fortes épaules appartenaient à ces caryatides que les architectes du Moyen Age ont employées dans quelques palais italiens, et que rappellent imparfaitement celles de la façade du théùtre de la Porte Saint-Martin. Les personnes les moins clairvoyantes eussent pensé que les passions les plus chaudes ou des accidents peu communs avaient jeté cet homme dans le sein de l'Eglise; certes, les plus étonnants coups de foudre avaient pu seuls le changer, si toutefois une pareille nature était susceptible de changement. Ce que c'est que les filles Les femmes qui ont mené la vie alors si violemment répudiée par Esther arrivent à une indifférence absolue sur les formes extérieures de l'homme. Elles ressemblent au critique littéraire d'aujourd'hui, qui, sous quelques rapports, peut leur ÃÂȘtre comparé, et qui arrive à une profonde insouciance des formules d'art il a tant lu d'ouvrages, il en voit tant passer, il s'est tant accoutumé aux pages écrites, il a subi tant de dénouements, il a vu tant de drames, il a tant fait d'articles sans dire ce qu'il pensait, en trahissant si souvent la cause de l'art en faveur de ses amitiés et de ses inimitiés, qu'il arrive au dégoût de toute chose et continue néanmoins à juger. Il faut un miracle pour que cet écrivain produise une oeuvre, de mÃÂȘme que l'amour pur et noble exige un autre miracle pour éclore dans le coeur d'une courtisane. Le ton et les maniÚres de ce prÃÂȘtre, qui semblait échappé d'une toile de Zurbaran, parurent si hostiles à cette pauvre fille, à qui la forme importait peu, qu'elle se crut moins l'objet d'une sollicitude que le sujet nécessaire d'un plan. Sans pouvoir distinguer entre le patelinage de l'intérÃÂȘt personnel et l'onction de la charité, car il faut bien ÃÂȘtre sur ses gardes pour reconnaÃtre la fausse monnaie que donne un ami, elle se sentit comme entre les griffes d'un oiseau monstrueux et féroce qui tombait sur elle aprÚs avoir plané longtemps et, dans son effroi, elle dit ces paroles d'une voix alarmée "je croyais les prÃÂȘtres chargés de nous consoler, et vous m'assassinez!" A ce cri de l'innocence, l'ecclésiastique laissa échapper un geste, et fit une pause; il se recueillit avant de répondre. Pendant cet instant, ces deux personnages si singuliÚrement réunis s'examinÚrent à la dérobée. Le prÃÂȘtre comprit la fille, sans que la fille pût comprendre le prÃÂȘtre. Il renonça sans doute à quelque dessein qui menaçait la pauvre Esther, et revint à ses idées premiÚres. - Nous sommes les médecins des ùmes, dit-il d'une voix douce, et nous savons quels remÚdes conviennent à leurs maladies. - Il faut pardonner beaucoup à la misÚre, dit Esther. Elle crut s'ÃÂȘtre trompée, se coula à bas de son lit, se prosterna aux pieds de cet homme, baisa sa soutane avec une profonde humilité, et releva vers lui des yeux baignés de larmes. - Je croyais avoir beaucoup fait, dit-elle. - Ecoutez, mon enfant? votre fatale réputation a plongé dans le deuil la famille de Lucien; on craint, et avec quelque justesse, que vous ne l'entraÃniez dans la dissipation, dans un monde de folies... - C'est vrai, c'est moi qui l'avais amené au bal pour l'intriguer. - Vous ÃÂȘtes assez belle pour qu'il veuille triompher en vous aux yeux du monde, vous montrer avec orgueil et faire de vous comme un cheval de parade. S'il ne dépensait que son argent!... mais il dépensera son temps, sa force; il perdra le goût des belles destinées qu'on veut lui faire. Au lieu d'ÃÂȘtre un jour ambassadeur, riche, admiré, glorieux, il aura été, comme tant de ces gens débauchés qui ont noyé leurs talents dans la boue de Paris, l'amant d'une femme impure. Quant à vous, vous auriez repris plus tard votre premiÚre vie, aprÚs ÃÂȘtre un moment montée dans une sphÚre élégante, car vous n'avez point en vous cette force que donne une bonne éducation pour résister au vice et penser à l'avenir. Vous n'auriez pas mieux rompu avec vos compagnes que vous n'avez rompu avec les gens qui vous ont fait honte à l'Opéra, ce matin. Les vrais amis de Lucien, alarmés de l'amour que vous lui inspirez, ont suivi ses pas, ont tout appris. Pleins d'épouvante, ils m'ont envoyé vers vous pour sonder vos dispositions et décider de votre sort; mais s'ils sont assez puissants pour débarrasser la voie de ce jeune homme d'une pierre d'achoppement, ils sont miséricordieux. Sachez-le, ma fille une personne aimée de Lucien a des droits à leur respect, comme un vrai chrétien adore la fange oÃÂč, par hasard, rayonne la lumiÚre divine. Je suis venu pour ÃÂȘtre l'organe de la pensée bienfaisante; mais si je vous eusse trouvée entiÚrement perverse, et armée d'effronterie, d'astuce, corrompue jusqu'à la moelle, sourde à la voix du repentir, je vous eusse abandonnée à leur colÚre. Cette libération civile et politique, si difficile à obtenir, que la Police a raison de tant retarder dans l'intérÃÂȘt de la Société mÃÂȘme, et que je vous ai entendu souhaiter avec l'ardeur des vrais repentirs, la voici, dit le prÃÂȘtre en tirant de sa ceinture un papier de forme administrative. On vous a vue hier, cette lettre d'avis est datée d'aujourd'hui vous voyez combien sont puissants les gens que Lucien intéresse. A la vue de ce papier, les tremblements convulsifs que cause un bonheur inespéré agitÚrent si ingénument Esther, qu'elle eut sur les lÚvres un sourire fixe qui ressemblait à celui des insensés. Le prÃÂȘtre s'arrÃÂȘta, regarda cette enfant pour voir si, privée de l'horrible force que les gens corrompus tirent de leur corruption mÃÂȘme, et revenue à sa frÃÂȘle et délicate nature primitive, elle résisterait à tant d'impressions. Courtisane trompeuse, Esther eût joué la comédie; mais, redevenue innocente et vraie, elle pouvait mourir, comme un aveugle opéré peut reperdre la vue en se trouvant frappé par un jour trop vif. Cet homme vit donc en ce moment la nature humaine à fond, mais il resta dans un calme terrible par sa fixité c'était une Alpe froide, blanche et voisine du ciel, inaltérable et sourcilleuse, aux flancs de granit, et cependant bienfaisante. Les filles sont des ÃÂȘtres essentiellement mobiles, qui passent sans raison de la défiance la plus hébétée à une confiance absolue. Elles sont, sous ce rapport, au-dessous de l'animal. ExtrÃÂȘmes en tout, dans leurs joies, dans leurs désespoirs, dans leur religion, dans leur irréligion; presque toutes deviendraient folles si la mortalité qui leur est particuliÚre ne les décimait, et si d'heureux hasards n'élevaient quelques-unes d'entre elles au-dessus de la fange oÃÂč elles vivent. Pour pénétrer jusqu'au fond des misÚres de cette horrible vie, il faudrait avoir vu jusqu'oÃÂč la créature peut aller dans la folie sans y rester, en admirant la violente extase de la Torpille aux genoux de ce prÃÂȘtre. La pauvre fille regardait le papier libérateur avec une expression que Dante a oubliée, et qui surpassait les inventions de son Enfer. Mais la réaction vint avec les larmes. Esther se releva, jeta ses bras autour du cou de cet homme, pencha la tÃÂȘte sur son sein, y versa des pleurs, baisa la rude étoffe qui couvrait ce coeur d'acier, et sembla vouloir y pénétrer. Elle saisit cet homme, lui couvrit les mains de baisers; elle employa, mais dans une sainte effusion de reconnaissance, les chatteries de ses caresses, lui prodigua les noms les plus doux, lui dit, au travers de ses phrases sucrées, mille et mille fois "Donnez-le-moi!" avec autant d'intonations différentes; elle l'enveloppa de ses tendresses, le couvrit de ses regards avec une rapidité qui le saisit sans défense; enfin, elle finit par engourdir sa colÚre. Le prÃÂȘtre connut comment cette fille avait mérité son surnom; il comprit combien il était difficile de résister à cette charmante créature, il devina tout à coup l'amour de Lucien et ce qui devait avoir séduit le poÚte. Une passion semblable cache, entre mille attraits, un hameçon lancéolé qui pique surtout l'ùme élevée des artistes. Ces passions, inexplicables pour la foule, sont parfaitement expliquées par cette soif du beau idéal qui distingue les ÃÂȘtres créateurs. N'est-ce pas ressembler un peu aux anges chargés de ramener les coupables à des sentiments meilleurs, n'est-ce pas créer que de purifier un pareil ÃÂȘtre? Quel allÚchement que de mettre d'accord la beauté morale et la beauté physique! Quelle jouissance d'orgueil, si l'on réussit Quelle belle tùche que celle qui n'a d'autre instrument que l'amour! Ces alliances, illustrées d'ailleurs par l'exemple d'Aristote, de Socrate, de Platon, d'Alcibiade, de Céthégus, de Pornpée et si monstrueuses aux yeux du vulgaire, sont fondées sur le sentiment qui a porté Louis XIV à bùtir Versailles, qui jette les hommes dans toutes les entreprises ruineuses convertir les miasmes d'un marais en un monceau de parfums entouré d'eaux vives; mettre un lac sur une colline, comme fit le prince de Conti à Nointel, ou les vues de la Suisse à Cassan, comme le fermier-général Bergeret Enfin c'est l'Art qui fait irruption dans la Morale. Le prÃÂȘtre, honteux d'avoir cédé à cette tendresse, repoussa vivement Esther, qui s'assit honteuse aussi, car il lui dit "Vous ÃÂȘtes toujours courtisane." Et il remit froidement la lettre dans sa ceinture. Comme un enfant qui n'a qu'un désir en tÃÂȘte, Esther ne cessa de regarder l'endroit de la ceinture oÃÂč était le papier. Le rat devient une madeleine - Mon enfant, reprit le prÃÂȘtre aprÚs une pause, votre mÚre était juive, et vous n'avez pas été baptisée, mais vous n'avez pas non plus été menée à la synagogue vous ÃÂȘtes dans les limbes religieuses oÃÂč sont les petits enfants... - Les petits enfants! répéta-t-elle d'une voix attendrie. - ...Comme vous ÃÂȘtes, dans les cartons de la Police, un chiffre en dehors des ÃÂȘtres sociaux, dit en continuant le prÃÂȘtre impassible. Si l'amour, vu par une échappée, vous a fait croire, il y a trois mois, que vous naissiez, vous devez sentir que depuis ce jour vous ÃÂȘtes vraiment en enfance. Il faut donc vous conduire comme si vous étiez une enfant; vous devez changer entiÚrement, et je me charge de vous rendre méconnaissable. D'abord, vous oublierez Lucien. La pauvre fille eut le coeur brisé par cette parole; elle leva les yeux sur le prÃÂȘtre et fit un signe de négation; elle fut incapable de parler, en retrouvant encore le bourreau dans le sauveur. - Vous renoncerez à le voir, du moins, reprit-il. Je vous conduirai dans une maison religieuse oÃÂč les jeunes filles des meilleures familles reçoivent leur éducation; vous y deviendrez catholique, vous y serez instruite dans la pratique des exercices chrétiens, vous y apprendrez la religion; vous pourrez en sortir une jeune fille accomplie, chaste, pure, bien élevée, si... Cet homme leva le doigt et fit une pause. - Si, reprit-il, vous vous sentez la force de laisser ici la Torpille. - Ah! cria la pauvre enfant pour qui chaque parole avait été comme la note d'une musique au son de laquelle les portes du paradis se fussent lentement ouvertes, ah! s'il était possible de verser ici tout mon sang et d'en prendre un nouveau!... - Ecoutez-moi. Elle se tut. - Votre avenir dépend de la puissance de votre oubli. Songez à l'étendue de vos obligations une parole, un geste qui décÚlerait la Torpille tue la femme de Lucien; un mot dit en rÃÂȘve, une pensée involontaire, un regard immodeste, un mouvement d'impatience, un souvenir de dérÚglement, une omission, un signe de tÃÂȘte qui révélerait ce que vous savez ou qui a été su pour votre malheur... - Allez, allez, mon pÚre, dit la fille avec une exaltation de sainte, marcher avec des souliers de fer rouge et sourire, vivre vÃÂȘtue d'un corset armé de pointes et conserver la grùce d'une danseuse, manger du pain saupoudré de cendre, boire de l'absinthe, tout sera doux, facile! Elle retomba sur ses genoux, elle baisa les souliers du prÃÂȘtre, elle y fondit en larmes et les mouilla, elle étreignit les jambes et s'y colla, murmurant des mots insensés au travers des pleurs que lui causait la joie. Ses beaux et admirables cheveux blonds ruisselÚrent et firent comme un tapis sous les pieds de ce messager céleste, qu'elle trouva sombre et dur quand, en se relevant, elle le regarda. - En quoi vous ai-je offensé? dit elle tout effrayée. J'ai entendu parler d'une femme comme moi qui avait lavé de parfums les pieds de Jésus-Christ. Hélas! la vertu m'a faite si pauvre que je n'ai plus que mes larmes à vous offrir. - Ne m'avez-vous pas entendu? répondit-il d'une voix cruelle. Je vous dis qu'il faut pouvoir sortir de la maison oÃÂč je vous conduirai, si bien changée au physique et au moral, que nul de ceux ou de celles qui vous ont connue ne puisse vous crier "Esther!" et vous faire retourner la tÃÂȘte. Hier, l'amour ne vous avait pas donné la force de si bien enterrer la fille de joie qu'elle ne reparût jamais, elle reparaÃt encore dans une adoration qui ne va qu'à Dieu. - Ne vous a-t-il pas envoyé vers moi? Dit-elle. - Si, durant votre éducation, vous étiez aperçue de Lucien, tout serait perdu, reprit-il, songez-y bien. - Qui le consolera? dit-elle. - De quoi le consoliez vous? demanda le prÃÂȘtre d'une voix oÃÂč, pour la premiÚre fois de cette scÚne, il y eut un tremblement nerveux. - Je ne sais pas, il est souvent venu triste. - Triste? reprit le prÃÂȘtre; il vous a dit pourquoi? - Jamais, répondit-elle. - Il était triste d'aimer une fille comme vous, s'écria-t-il. - Hélas! il devait l'ÃÂȘtre, reprit-elle avec une humilité profonde, je suis la créature la plus méprisable de mon sexe, et je ne pouvais trouver grùce à ses yeux que par la force de mon amour. - Cet amour doit vous donner le courage de m'obéir aveuglément. Si je vous conduisais immédiatement dans la maison oÃÂč se fera votre éducation, ici tout le monde dirait à Lucien que vous vous ÃÂȘtes en allée, aujourd'hui dimanche, avec un prÃÂȘtre; il pourrait ÃÂȘtre sur votre voie. Dans huit jours, la portiÚre, ne me voyant pas revenir, m'aura pris pour ce que je ne suis pas. Donc, un soir, comme d'aujourd'hui en huit, à sept heures, vous sortirez furtivement et vous monterez dans un fiacre qui vous attendra en bas de la rue des Frondeurs. Pendant ces huit jours évitez Lucien; trouvez des prétextes, faites-lui défendre la porte, et, quand il viendra, montez chez une amie; je saurai si vous l'avez revu, et, dans ce cas, tout est fini, je ne reviendrai mÃÂȘme pas. Ces huit jours vous sont nécessaires pour vous faire un trousseau décent et pour quitter votre mine de prostituée, dit-il en déposant une bourse sur la cheminée. Il y a dans votre air, dans vos vÃÂȘtements, ce je ne sais quoi si bien connu des Parisiens qui leur dit ce que vous ÃÂȘtes. N'avez-vous jamais rencontré par les rues, sur les boulevards, une modeste et vertueuse jeune personne marchant en compagnie de sa mÚre? - Oh! oui, pour mon malheur. La vue d'une mÚre et de sa fille est un de nos plus grands supplices, elle réveille des remords cachés dans les replis de nos coeurs et qui nous dévorent!... Je ne sais que trop ce qui me manque. - Eh! bien, vous savez comment vous devez ÃÂȘtre dimanche prochain, dit le prÃÂȘtre en se levant. - Oh! dit-elle, apprenez-moi une vraie priÚre avant de partir, afin que je puisse prier Dieu. C'était une chose touchante que de voir ce prÃÂȘtre faisant répéter à cette fille l'Ave Maria et le Pater noster en français. - C'est bien beau! dit Esther quand elle eut une fois répété sans faute ces deux magnifiques et populaires expressions de la foi catholique. - Comment vous nommez-vous? demanda-t-elle au prÃÂȘtre quand il lui dit adieu. - Carlos Herrera, je suis Espagnol et banni de mon pays. Esther lui prit la main et la baisa. Ce n'était plus une courtisane, mais un ange qui se relevait d'une chute. Un portrait que Titien eut voulu peindre Dans une maison célÚbre par l'éducation aristocratique et religieuse qui s'y donne, au commencement du mois de mars de cette année, un lundi matin, les pensionnaires aperçurent leur jolie troupe augmentée d'une nouvelle venue dont la beauté triompha sans contestation, non seulement de ses compagnes, mais des beautés particuliÚres qui se trouvaient parfaites chez chacune d'elles. En France, il est extrÃÂȘmement rare pour ne pas dire impossible, de rencontrer les trente fameuses perfections décrites en vers persans sculptés, dit-on, dans le sérail, et qui sont nécessaires à une femme pour ÃÂȘtre entiÚrement belle. En France, s'il y a peu d'ensemble, il y a de ravissants détails. Quant à l'ensemble imposant que la statuaire cherche à rendre, et qu'elle a rendu dans quelques compositions rares, comme la Diane et la Callipyge, il est le privilÚge de la GrÚce et de l'Asie-Mineure. Esther venait de ce berceau du genre humain, la patrie de la beauté sa mÚre était juive. Les juifs, quoique si souvent dégradés par leur contact avec les autres peuples, offrent parmi leurs nombreuses tribus des filons oÃÂč s'est conservé le type sublime des beautés asiatiques. Quand ils ne sont pas d'une laideur repoussante, ils présentent le magnifique caractÚre des figures arméniennes. Esther eût remporté le prix au sérail, elle possédait les trente beautés harmonieusement fondues. Loin de porter atteinte au fini des formes, à la fraÃcheur de l'enveloppe, son étrange vie lui avait communiqué le je ne sais quoi de la femme ce n'est plus le tissu lisse et serré des fruits verts, et ce n'est pas encore le ton chaud de la maturité, il y a de la fleur encore. Quelques jours de plus passés dans la dissolution, elle serait arrivée à l'embonpoint. Cette richesse de santé, cette perfection de l'animal chez une créature à qui la volupté tenait lieu de la pensée doit ÃÂȘtre un fait éminent aux yeux des physiologistes. Par une circonstance rare, pour ne pas dire impossible chez les trÚs jeunes filles, ses mains, d'une incomparable noblesse, étaient molles, transparentes et blanches comme les mains d'une femme en couches de son second enfant. Elle avait exactement le pied et les cheveux si justement célÚbres de la duchesse de Berri, des cheveux qu'aucune main de coiffeur ne pouvait tenir, tant ils étaient abondants, et si longs, qu'en tombant à terre ils y formaient des anneaux, car Esther possédait cette moyenne taille qui permet de faire d'une femme une sorte de joujou, de la prendre, quitter, reprendre et porter sans fatigue. Sa peau fine comme du papier de Chine et d'une chaude couleur d'ambre nuancée par des veines rouges, était luisante sans sécheresse, douce sans moiteur. Nerveuse à l'excÚs, mais délicate en apparence, Esther attirait soudain l'attention par un trait remarquable dans les figures que le dessin de RaphaÃl a le plus artistement coupées, car RaphaÃl est le peintre qui a le plus étudié, le mieux rendu la beauté juive. Ce trait merveilleux était produit par la profondeur de l'arcade sous laquelle l'oeil roulait comme dégagé de son cadre, et dont la courbe ressemblait par sa netteté l'arÃÂȘte d'une voûte. Quand la jeunesse revÃÂȘt de ses teintes pures et diaphanes ce bel arc, surmonté de sourcils à racines perdues; quand la lumiÚre en se glissant dans le sillon circulaire de dessous, y reste d'un rose clair, il y a là des trésors de tendresse à contenter un amant, des beautés désespérer la peinture. C'est le dernier effort de la nature que ces plis lumineux oÃÂč l'ombre prend des teintes dorées, que ce tissu qui a la consistance d'un nerf et la flexibilité de la plus délicate membrane. L'oeil au repos est là -dedans comme un oeuf miraculeux dans un nid de brins de soie. Mais plus tard cette merveille devient d'une horrible mélancolie, quand les passions ont charbonné ces contours si déliés, quand les douleurs ont ridé ce réseau de fibrilles. L'origine d'Esther se trahissait dans cette coupe orientale de ses yeux à paupiÚres turques, et dont la couleur était un gris d'ardoise qui contractait, aux lumiÚres, la teinte bleue des ailes noires du corbeau. L'excessive tendresse de son regard pouvait seule en adoucir l'éclat. Il n'y a que les races venues des déserts qui possÚdent dans l'oeil le pouvoir de la fascination sur tous, car une femme fascine toujours quelqu'un. Leurs yeux retiennent sans doute quelque chose de l'infini qu'ils ont contemplé. La nature, dans sa prévoyance, a-t-elle donc armé leurs rétines de quelque tapis réflecteur, pour leur permettre de soutenir le mirage des sables, les torrents du soleil et l'ardent cobalt de l'éther? ou les ÃÂȘtres humains prennent-ils, comme les autres, quelque chose aux milieux dans lesquels ils se développent, et gardent-ils pendant des siÚcles les qualités qu'ils en tirent! Cette grande solution du problÚme des races est peut-ÃÂȘtre dans la question elle-mÃÂȘme a. Les instincts sont des faits vivants dont la cause gÃt dans une nécessité subie. Les variétés animales sont le résultat de l'exercice de ces instincts. Pour se convaincre de cette vérité tant cherchée, il suffit d'étendre aux troupeaux d'hommes l'observation récemment faite sur les troupeaux de moutons espagnols et anglais qui, dans les prairies de plaines oÃÂč l'herbe abonde, paissent serrés les uns contre les autres, et se dispersent sur les montagnes oÃÂč l'herbe est rare. Arrachez à leurs pays ces deux espÚces de moutons, transportez-les en Suisse ou en France le mouton de montagne y paÃtra séparé, quoique dans une prairie basse et touffue; les moutons de plaine y paÃtront l'un contre l'autre, quoique sur une Alpe. Plusieurs générations réforment à peine les instincts acquis et transmis. A cent ans de distance, l'esprit de la montagne reparaÃt dans un agneau réfractaire, comme, aprÚs dix-huit cents ans de bannissement, l'Orient brillait dans les yeux et dans la figure d'Esther. Ce regard n'exerçait point de fascination terrible, il jetait une douce chaleur, il attendrissait sans étonner, et les plus dures volontés se fondaient sous sa flamme. Esther avait vaincu la haine, elle avait étonné les dépravés de Paris, enfin ce regard et la douceur de sa peau suave lui avaient mérité le surnom terrible qui venait de lui faire prendre sa mesure dans la tombe. Tout, chez elle, était en harmonie avec ces caractÚres de la péri des sables ardents. Elle avait le front ferme et d'un dessin fier. Son nez, comme celui des Arabes, était fin, mince, à narines ovales, bien placées, retroussées sur les bords. Sa bouche rouge et fraÃche était une rose qu'aucune flétrissure ne déparait, les orgies n'y avaient point laissé de traces. Le menton, modelé comme si quelque sculpteur amoureux en eût poli le contour, avait la blancheur du lait. Une seule chose à laquelle elle n'avait pu remédier trahissait la courtisane tombée trop bas ses ongles déchirés qui voulaient du temps pour reprendre une forme élégante, tant ils avaient été déformés par les soins les plus vulgaires du ménage. Les jeunes pensionnaires commencÚrent par jalouser ces miracles de beauté, mais elles finirent par les admirer. La premiÚre semaine ne se passa point sans qu'elles se fussent attachées à la naïve Esther, car elles s'intéressÚrent aux secrets malheurs d'une fille de dix-huit ans qui ne savait ni lire ni écrire, à qui toute science, toute instruction était nouvelle, et qui allait procurer à l'archevÃÂȘque la gloire de la conversion d'une Juive au catholicisme, au couvent la fÃÂȘte de son baptÃÂȘme. Elles lui pardonnÚrent sa beauté en se trouvant supérieures à elle par l'éducation. Esther eut bientÎt pris les maniÚres, la douceur de voix, le port et les attitudes de ces filles si distinguées; enfin elle retrouva sa nature premiÚre. Le changement devint si complet que, à sa premiÚre visite, Herrera fut surpris, lui que rien au monde ne paraissait devoir surprendre, et les supérieures le complimentÚrent sur sa pupille. Ces femmes n'avaient jamais, dans leur carriÚre d'enseignement, rencontré naturel plus aimable, douceur plus chrétienne, modestie plus vraie, ni si grand désir d'apprendre. Lorsqu'une fille a souffert les maux qui avaient accablé la pauvre pensionnaire et qu'elle attend une récompense comme celle que l'Espagnol offrait à Esther, il est difficile qu'elle ne réalise pas ces miracles des premiers jours de l'Eglise que les Jésuites renouvelÚrent au Paraguay. - Elle est édifiante, dit la supérieure en la baisant au front. Ce mot, essentiellement catholique, dit tout. Une nostalgie Pendant les récréations, Esther questionnait avec mesure ses compagnes sur les choses du monde les plus simples, et qui pour elle étaient comme les premiers étonnements de la vie pour un enfant. Quand elle sut qu'elle serait habillée de blanc le jour de son baptÃÂȘme et de sa premiÚre communion, qu'elle aurait un bandeau de satin blanc, des rubans blancs, des souliers blancs, des gants blancs; qu'elle serait coiffée de noeuds blancs, elle fondit en larmes au milieu de ses compagnes étonnées. C'était le contraire de la scÚne de Jephté sur la montagne. La courtisane eut peur d'ÃÂȘtre comprise, elle rejeta cette horrible mélancolie sur la joie que ce spectacle lui causait par avance. Comme il y a certes aussi loin des moeurs qu'elle quittait aux moeurs qu'elle prenait qu'il y a de distance entre l'état sauvage et la civilisation, elle avait la grùce et la naïveté, la profondeur, qui distinguent la merveilleuse héroïne des Puritains d'Amérique. Elle avait aussi, sans le savoir elle-mÃÂȘme, un amour au coeur qui la rongeait, un amour étrange, un désir plus violent chez elle qui savait tout, qu'il ne l'est chez une vierge qui ne sait rien, quoique ces deux désirs eussent la mÃÂȘme cause et la mÃÂȘme fin. Pendant les premiers mois a, la nouveauté d'une vie recluse, les surprises de l'enseignement, les travaux qu'on lui apprenait, les pratiques de la religion, la ferveur d'une sainte résolution, la douceur des affections qu'elle inspirait, enfin l'exercice des facultés de l'intelligence réveillée, tout lui servit à comprimer ses souvenirs, mÃÂȘme les efforts de la nouvelle mémoire qu'elle se faisait; car elle avait autant à désapprendre qu'à apprendre. Il existe en nous plusieurs mémoires; le corps, l'esprit ont chacun la leur; et la nostalgie, par exemple, est une maladie de la mémoire physique. Pendant le troisiÚme mois, la violence de cette ùme vierge, qui tendait à pleines ailes vers le paradis, fut donc, non pas domptée, mais entravée par une sourde résistance dont la cause était ignorée d'Esther elle-mÃÂȘme. Comme les moutons d'Ecosse, elle voulait paÃtre à l'écart, elle ne pouvait vaincre les instincts développés par la débauche. Les rues boueuses de Paris qu'elle avait abjurées la rappelaient-elles? Les chaÃnes de ses horribles habitudes rompues tenaient-elles à elle par des scellements oubliés, et les sentait-elle comme, selon les médecins, les vieux soldats souffrent encore dans les membres qu'ils n'ont plus? Les vices et leurs excÚs avaient-ils si bien pénétré jusqu'à sa moelle que les eaux saintes n'atteignaient pas encore le démon caché là ? La vue de celui pour qui s'accomplissaient tant d'efforts angéliques était-elle nécessaire à celle à qui Dieu devait pardonner de mÃÂȘler l'amour humain à l'amour sacré? L'un l'avait conduite à l'autre. Se faisait-il en elle un déplacement de la force vitale, et qui entraÃnait des souffrances nécessaires? Tout est doute et ténÚbres dans une situation que la science a dédaigné d'examiner en trouvant le sujet trop immoral et trop compromettant, comme si le médecin et l'écrivain, le prÃÂȘtre et le politique n'étaient pas au-dessus du soupçon. Cependant un médecin arrÃÂȘté par la mort a eu le courage de commencer des études laissées incomplÚtes. Peut-ÃÂȘtre la noire mélancolie à laquelle Esther fut en proie, et qui obscurcissait sa vie heureuse, participait-elle de toutes ces causes; et incapable de les deviner, peut-ÃÂȘtre souffrait-elle comme souffrent les malades qui ne connaissent ni la médecine ni la chirurgie. Le fait est bizarre. Une nourriture abondante et saine substituée à une détestable nourriture inflammatoire ne sustentait pas Esther. Une vie pure et réguliÚre, partagée en travaux modérés exprÚs et en récréations, mise à la place d'une vie désordonnée oÃÂč les plaisirs étaient aussi horribles que les peines, cette vie brisait la jeune pensionnaire. Le repos le plus frais, les nuits calmes qui remplaçaient des fatigues écrasantes et les agitations les plus cruelles, donnaient une fiÚvre dont les symptÎmes échappaient au doigt et à l'oeil de l'infirmiÚre. Enfin, le bien, le bonheur succédant au mal et à l'infortune, la sécurité à l'inquiétude, étaient aussi funestes à Esther que ses misÚres passées l'eussent été à ses jeunes compagnes. Implantée dans la corruption, elle s'y était développée. Sa patrie infernale exerçait encore son empire, malgré les ordres souverains d'une volonté absolue. Ce qu'elle haïssait était pour elle la vie a, ce qu'elle aimait la tuait. Elle avait une si ardente foi que sa piété réjouissait l'ùme. Elle aimait à prier. Elle avait ouvert son ùme aux clartés de la vraie religion, qu'elle recevait sans efforts, sans doutes. Le prÃÂȘtre qui la dirigeait était dans le ravissement, mais chez elle le corps contrariait l'ùme à tout moment. On prit des carpes à un étang bourbeux pour les mettre dans un bassin de marbre et dans de belles eaux claires, afin de satisfaire un désir de madame de Maintenon qui les nourrissait des bribes de la table royale. Les carpes dépérissaient. Les animaux peuvent ÃÂȘtre dévoués, mais l'homme ne leur communiquera jamais la lÚpre de la flatterie. Un courtisan remarqua cette muette opposition dans Versailles. "Elles sont comme moi, répliqua cette reine inédite, elles regrettent leurs vases obscures." Ce mot est toute l'histoire d'Esther. Par moments, la pauvre fille était poussée à courir dans les magnifiques jardins du couvent, elle allait affairée d'arbre en arbre, elle se jetait désespérément aux coins obscurs en y cherchant, quoi? elle ne le savait pas, mais elle succombait au démon, elle coquetait avec les arbres, elle leur disait des paroles qu'elle ne prononçait point. Elle se coulait parfois le long des murs, le soir, comme une couleuvre, sans chùle, les épaules nues. Souvent à la chapelle, durant les offices, elle restait les yeux fixés sur le crucifix, et chacun l'admirait, les larmes la gagnaient; mais elle pleurait de rage; au lieu des images sacrées qu'elle voulait voir, les nuits flamboyantes oÃÂč elle conduisait l'orgie comme Habeneck conduit au Conservatoire une symphonie de Beethoven, ces nuits rieuses et lascives, coupées de mouvements nerveux, de rires inextinguibles, se dressaient échevelées, furieuses, brutales. Elle était au-dehors suave comme une vierge qui ne tient à la terre que par sa forme féminine, au dedans s'agitait une impériale Messaline. Elle seule était dans le secret de ce combat du démon contre l'ange; quand la supérieure la grondait d'ÃÂȘtre plus artistement coiffée que la rÚgle ne le voulait, elle changeait sa coiffure avec une adorable et prompte obéissance, elle était prÃÂȘte à couper ses cheveux si sa mÚre le lui eût ordonné. Cette nostalgie avait une grùce touchante dans une fille qui aimait mieux périr que de retourner aux pays impurs. Elle pùlit, changea, maigrit. La supérieure modéra l'enseignement, et prit cette intéressante créature auprÚs d'elle pour la questionner. Esther était heureuse, elle se plaisait infiniment avec ses compagnes; elle ne se sentait attaquée en aucune partie vitale, mais sa vitalité était essentiellement attaquée. Elle ne regrettait rien, elle ne désirait rien. La supérieure, étonnée des réponses de sa pensionnaire, ne savait que penser en la voyant en proie à une langueur dévorante. Le médecin fut appelé lorsque l'état de la jeune pensionnaire parut grave, mais ce médecin ignorait la vie antérieure d'Esther et ne pouvait la soupçonner; il trouva la vie partout, la souffrance n'était nulle part. La malade répondit à renverser toutes les hypothÚses. Restait une maniÚre d'éclaircir les doutes du savant qui s'attachait à une affreuse idée Esther refusa trÚs obstinément de se prÃÂȘter à l'examen du médecin. La supérieure en appela, dans ce danger, à l'abbé Herrera. L'Espagnol vint, vit l'état désespéré d'Esther, et causa pendant un moment à l'écart avec le docteur. AprÚs cette confidence, l'homme de science déclara à l'homme de foi que le seul remÚde était un voyage en Italie. L'abbé ne voulut pas que ce voyage se fit avant le baptÃÂȘme et la premiÚre communion d'Esther. - Combien faut-il de temps encore? demanda le médecin. - Un mois, répondit la supérieure. - Elle sera morte, répliqua le docteur. - Oui, mais en état de grùce et sauvée, dit l'abbé. La question religieuse domine en Espagne les questions politiques, civiles et vitales; le médecin ne répliqua donc rien à l'Espagnol, il se tourna vers la supérieure; mais le terrible abbé le prit alors par le bras pour l'arrÃÂȘter. - Pas un mot, monsieur! dit-il. Le médecin, quoique religieux et monarchique, jeta sur Esther un regard plein de pitié tendre. Cette fille était belle comme un lis penché sur sa tige. - A la grùce de Dieu, donc! s'écria-t-il en sortant. Le jour mÃÂȘme de cette consultation, Esther fut emmenée par son protecteur au Rocher-de-Cancale, car le désir de la sauver avait suggéré les plus étranges expédients à ce prÃÂȘtre; il essaya de deux excÚs un excellent dÃner qui pouvait rappeler à la pauvre fille ses orgies, l'Opéra qui lui présenterait quelques images mondaines. Il fallut son écrasante autorité pour décider la jeune sainte à de telles profanations. Herrera se déguisa si complÚtement en militaire qu'Esther eut peine à le reconnaÃtre; il eut soin de faire prendre un voile à sa compagne, et la plaça dans une loge oÃÂč elle put ÃÂȘtre cachée aux regards. Ce palliatif, sans danger pour une innocence si sérieusement reconquise, fut promptement épuisé. La pensionnaire éprouva du dégoût pour les dÃners de son protecteur, une répugnance religieuse pour le théùtre, et retomba dans sa mélancolie. - Elle meurt d'amour pour Lucien, se dit Herrera qui voulut sonder la profondeur de cette ùme et savoir tout ce qu'on en pouvait exiger. Il vint donc un moment oÃÂč cette pauvre fille n'était plus soutenue que par sa force morale, et oÃÂč le corps allait céder. Le prÃÂȘtre calcula ce moment avec l'affreuse sagacité pratique apportée autrefois par les bourreaux dans leur art de donner la question. Il trouva sa pupille au jardin, assise sur un banc, le long d'une treille que caressait le soleil d'avril; elle paraissait avoir froid et s'y réchauffer; ses camarades regardaient avec intérÃÂȘt sa pùleur d'herbe flétrie, ses yeux de gazelle mourante, sa pose mélancolique. Esther se leva pour aller au devant de l'Espagnol par un mouvement qui montra combien elle avait peu de vie, et, disons-le, peu de goût pour la vie. Cette pauvre Bohémienne, cette fauve hirondelle blessée excita pour la seconde fois la pitié de Carlos Herrera. Ce sombre ministre, que Dieu ne devait employer qu'à l'accomplissement de ses vengeances, accueillit la malade par un sourire qui exprimait autant d'amertume que de douceur, autant de vengeance que de charité. Instruite à la méditation, à des retours sur elle-mÃÂȘme depuis sa vie quasi monastique, Esther éprouva, pour la seconde fois, un sentiment de défiance à la vue de son protecteur; mais, comme à la premiÚre, elle fut aussitÎt rassurée par sa parole. - Eh! bien, ma chÚre enfant, disait-il, pourquoi ne m'avez-vous jamais parlé de Lucien? - Je vous avais promis, répondit-elle en tressaillant de la tÃÂȘte aux pieds par un mouvement convulsif, je vous avais juré de ne point prononcer ce nom. - Vous n'avez cependant pas cessé de penser à lui. - Là , monsieur, est ma seule faute. A toute heure je pense à lui, et quand vous vous ÃÂȘtes montré, je me disais à moi-mÃÂȘme ce nom. - L'absence vous tue? Pour toute réponse, Esther inclina la tÃÂȘte à la maniÚre des malades qui sentent déjà l'air de la tombe. - Le revoir?... dit-il - Ce serait vivre, répondit-elle. - Pensez-vous à lui d'ùme seulement? - Ah! monsieur, l'amour ne se partage point. - Fille de la race maudite! j'ai fait tout pour te sauver, je te rends à ta destinée tu le reverras! - Pourquoi donc injuriez-vous mon bonheur? Ne puis-je aimer Lucien et pratiquer la vertu, que j'aime autant que je l'aime? Ne suis-je pas prÃÂȘte à mourir ici pour elle, comme je serais prÃÂȘte à mourir pour lui? Ne vais-je pas expirer pour ces deux fanatismes, pour la vertu qui me rendait digne de lui, pour lui qui m'a jetée dans les bras de la vertu? Oui, prÃÂȘte à mourir sans le revoir, prÃÂȘte à vivre en le revoyant. Dieu me jugera. Ses couleurs étaient revenues, sa pùleur avait pris une teinte dorée. Esther eut encore une fois sa grùce. - Le lendemain du jour oÃÂč vous vous serez lavée dans les eaux du baptÃÂȘme, vous reverrez Lucien, et si vous croyez pouvoir vivre vertueuse en vivant pour lui, vous ne vous séparerez plus. Le prÃÂȘtre fut obligé de relever Esther, dont les genoux avaient plié. La pauvre fille était tombée comme si la terre eût manqué sous ses pieds, l'abbé l'assit sur le banc, et quand elle retrouva la parole, elle lui dit "Pourquoi pas aujourd'hui?" - Voulez-vous dérober à Monseigneur le triomphe de votre baptÃÂȘme et de votre conversion? Vous ÃÂȘtes trop prÚs de Lucien pour n'ÃÂȘtre pas loin de Dieu. - Oui je ne pensais plus à rien l - Vous ne serez jamais d'aucune religion, dit le prÃÂȘtre avec un mouvement de profonde ironie. - Dieu est bon, reprit-elle, il lit dans mon coeur. Vaincu par la délicieuse naïveté qui éclatait dans la voix, le regard, les gestes et l'attitude d'Esther, Herrera l'embrassa sur le front pour la premiÚre fois. - Les libertins t'avaient bien nommée tu séduiras Dieu le pÚre. Encore quelques jours, il le faut, et aprÚs, vous serez libres tous deux. - Tous deux! Répéta-t-elle avec une joie extatique. Cette scÚne, vue à distance, frappa les pensionnaires et les supérieures, qui crurent avoir assisté à quelque opération magique, en comparant Esther à elle-mÃÂȘme. L'enfant toute changée vivait. Elle reparut dans sa vraie nature d'amour, gentille, coquette, agaçante, gaie; enfin elle ressuscita! Beaucoup de réflexions Herrera demeurait rue Cassette, prÚs de Saint-Sulpice, église à laquelle il s'était attaché. Cette église, d'un style dur et sec, allait à cet Espagnol dont la religion tenait de celle des Dominicains. Enfant perdu de la politique astucieuse de Ferdinand VII, il desservait la cause constitutionnelle, en sachant que ce dévouement ne pourrait jamais ÃÂȘtre récompensé qu'au rétablissement du Rey netto. Et Carlos Herrera s'était donné corps et ùme à la camarilla au moment oÃÂč les CortÚs ne paraissaient pas devoir ÃÂȘtre renversées. Pour le monde, cette conduite annonçait une ùme supérieure. L'expédition du duc d'AngoulÃÂȘme avait eu lieu, le roi Ferdinand régnait, et Carlos Herrera n'allait pas réclamer le prix de ses services à Madrid. Défendu contre la curiosité par un silence diplomatique, il donna pour cause à son séjour à Paris, sa vive affection pour Lucien de Rubempré, et à laquelle ce jeune homme devait déjà l'ordonnance du Roi relative à son changement de nom. Herrera vivait d'ailleurs comme vivent traditionnellement les prÃÂȘtres employés à des missions secrÚtes, fort obscurément. Il accomplissait ses devoirs religieux à Saint-Suplice, ne sortait que pour affaires, toujours le soir et en voiture. La journée était remplie pour lui par la sieste espagnole, qui place le sommeil entre les deux repas, et prend ainsi tout le temps pendant lequel Paris est tumultueux et affairé. Le cigare espagnol jouait aussi son rÎle, et consumait autant de temps que de tabac. La paresse est un masque aussi bien que la gravité, qui est encore de la paresse. Herrera demeurait dans une aile de la maison, au second étage, et Lucien occupait l'autre aile. Ces deux appartements étaient à la fois séparés et réunis par un grand appartement de réception dont la magnificence antique convenait également au grave ecclésiastique et au jeune poÚte. La cour de cette maison était sombre. De grands arbres touffus ombrageaient le jardin. Le silence et la discrétion se rencontrent dans les habitations choisies par les prÃÂȘtres. Le logement d'Herrera sera décrit en deux mots une cellule. Celui de Lucien, brillant de luxe et muni des recherches du confort, réunissait tout ce qu'exige la vie élégante d'un dandy, poÚte, écrivain, ambitieux, vicieux, à la fois orgueilleux et vaniteux, plein de négligence et souhaitant l'ordre, un de ces génies incomplets qui ont quelque puissance pour désirer, pour concevoir, ce qui est peut-ÃÂȘtre la mÃÂȘme chose, mais qui n'ont aucune force pour exécuter. A eux deux, Lucien et Herrera formaient un politique. Là sans doute était le secret de cette union. Les vieillards chez qui l'action de la vie s'est déplacée et s'est transportée dans la sphÚre des intérÃÂȘts, sentent souvent le besoin d'une jolie machine, d'un acteur jeune et passionné pour accomplir leurs projets. Richelieu chercha trop tard une belle et blanche figure à moustaches pour la jeter aux femmes qu'il devait amuser. Incompris par de jeunes étourdis, il fut obligé de bannir la mÚre de son maÃtre et d'épouvanter la reine, aprÚs avoir essayé de se faire aimer de l'une et de l'autre, sans ÃÂȘtre de taille à plaire à des reines. Quoi qu'on fasse, il faut toujours, dans une vie ambitieuse, se heurter contre une femme au moment oÃÂč l'on s'attend le moins à pareille rencontre. Quelque puissant que soit un grand politique, il lui faut une femme à opposer à la femme, de mÃÂȘme que les Hollandais usent le diamant par le diamant. Rome, au moment de sa puissance, obéissait à cette nécessité. Voyez aussi comme la vie de Mazarin, cardinal italien, fut autrement dominatrice que celle de Richelieu, cardinal français? Richelieu trouve une opposition chez les grands seigneurs, il y met la hache; il meurt à la fleur de son pouvoir, usé par ce duel oÃÂč il n'avait qu'un capucin pour second. Mazarin est repoussé par la Bourgeoisie et par la Noblesse réunies, armées, parfois victorieuses, et qui font fuir la royauté; mais le serviteur d'Anne d'Autriche n'Îte la tÃÂȘte à personne, sait vaincre la France entiÚre et forme Louis XIV, qui acheva l'oeuvre de Richelieu en étranglant la Noblesse avec des lacets dorés dans le grand sérail de Versailles. Madame de Pompadour morte, Choiseul est perdu. Herrera s'était-il pénétré de ces hautes doctrines? S'était-il rendu justice à lui-mÃÂȘme plus tÎt que ne l'avait fait Richelieu? Avait-il choisi dans Lucien un Cinq-Mars, mais un Cinq-Mars fidÚle? Personne ne pouvait répondre à ces questions ni mesurer l'ambition de cet Espagnol comme on ne pouvait prévoir quelle serait sa fin. Ces questions faites par ceux qui purent jeter un regard sur cette union, pendant longtemps secrÚte, tendaient à percer un mystÚre horrible que Lucien ne connaissait que depuis quelques jours. Carlos était ambitieux pour deux, voilà ce que sa conduite démontrait aux personnages qui le connaissaient, et qui tous croyaient que Lucien était l'enfant naturel de ce prÃÂȘtre. Quinze mois aprÚs son apparition à l'Opéra, qui le jeta trop tÎt dans un monde oÃÂč l'abbé ne voulait le voir qu'au moment oÃÂč il aurait achevé de l'armer contre le monde, Lucien avait trois beaux chevaux dans son écurie, un coupé pour le soir, un cabriolet et un tilbury pour le matin. Il mangeait en ville. Les Prévisions d'Herera s'étaient réalisées la dissipation s'était emparée de son élÚve, mais il avait jugé nécessaire de faire diversion à l'amour insensé que ce jeune homme gardait au coeur pour Esther. AprÚs avoir dépensé quarante mille francs environ, chaque folie avait ramené Lucien plus vivement à la Torpille, il la cherchait avec obstination; et, ne la trouvant pas, elle devenait pour lui ce qu'est le gibier pour le chasseur. Herrera pouvait-il connaÃtre la nature de l'amour d'un poÚte? Une fois que ce sentiment a gagné chez un de ces grands petits hommes la tÃÂȘte, comme il a embrasé le coeur et pénétré les sens, ce poÚte devient aussi supérieur à l'humanité par l'amour qu'il l'est par la puissance de sa fantaisie. Devant à un caprice de la génération intellectuelle la faculté rare d'exprimer la nature par des images oÃÂč il empreint à la fois le sentiment et l'idée, il donne à son amour les ailes de son esprit - il sent et il peint, il agit et médite, il multiplie ses sensations par la pensée, il triple la félicité présente par l'aspiration de l'avenir et par les souvenances du passé; il y mÃÂȘle les exquises jouissances d'ùme qui le rendent le prince des artistes. La passion d'un poÚte devient alors un grand poÚme oÃÂč souvent les proportions humaines sont dépassées. Le poÚte ne met-il pas alors sa maÃtresse beaucoup plus haut que les femmes ne veulent ÃÂȘtre logées? Il change, comme le sublime chevalier de la Manche, une fille des champs en princesse. Il use pour lui-mÃÂȘme de la baguette avec laquelle il touche toute chose pour la faire merveilleuse, et il grandit ainsi les voluptés par l'adorable monde de l'idéal. Aussi cet amour est-il un modÚle de passion il est excessif en tout, dans ses espérances, dans ses désespoirs, dans ses colÚres, dans ses mélancolies, dans ses joies; il vole, il bondit, il rampe, il ne ressemble à aucune des agitations qu'éprouve le commun des hommes; il est à l'amour bourgeois ce qu'est l'éternel torrent des Alpes aux ruisseaux des plaines. Ces beaux génies sont si rarement compris qu'ils se dépensent en faux espoirs, ils se consument à la recherche de leurs idéales maÃtresses, ils meurent presque toujours comme de beaux insectes parés à plaisir pour les fÃÂȘtes de l'amour par la plus poétique des natures et qui sont écrasés vierges sous le pied d'un passant; mais, autre danger! lorsqu'ils rencontrent la forme qui répond à leur esprit et qui souvent est une boulangÚre, ils font comme RaphaÃl, ils font comme le bel insecte ils meurent auprÚs de la Fornarina. Lucien en était là . Sa nature poétique, nécessairement extrÃÂȘme en tout, en bien comme en mal, avait deviné l'ange dans la fille, plutÎt frottée de corruption que corrompue il la voyait toujours blanche, ailée, pure et mystérieuse, comme elle s'était faite pour lui, devinant qu'il la voulait ainsi. Un ami Vers la fin du mois de mai 1825, Lucien avait perdu toute sa vivacité; il ne sortait plus, dÃnait avec Herrera, demeurait pensif, travaillait, lisait la collection des traités diplomatiques, restait assis à la turque sur un divan et fumait trois ou quatre houka par jour. Son groom était plus occupé à nettoyer les tuyaux de ce bel instrument et à les parfumer, qu'à lisser le poil des chevaux et à les harnacher de roses pour les courses au Bois. Le jour oÃÂč l'Espagnol vit le front de Lucien pùli, oÃÂč il aperçut les traces de la maladie dans les folies de l'amour comprimé, il voulut aller au fond de ce coeur d'homme sur lequel il avait assis sa vie. Par une belle soirée oÃÂč Lucien, assis dans un fauteuil, contemplait machinalement le coucher du soleil à travers les arbres du jardin, en y jetant le voile de sa fumée de parfums par des souffles égaux et prolongés, comme font les fumeurs préoccupés, il fut tiré de sa rÃÂȘverie par un profond soupir. Il se retourna et vit l'abbé debout, les bras croisés. - Tu étais là ! dit le poÚte. - Depuis longtemps, répondit le prÃÂȘtre, mes pensées ont suivi l'étendue des tiennes... Lucien comprit ce mot. - Je ne me suis jamais donné pour une nature de bronze comme est la tienne. La vie est pour moi tour à tour un paradis et un enfer; mais quand, par hasard, elle n'est ni l'un ni l'autre, elle m'ennuie, et je m'ennuie... - Comment peut-on s'ennuyer quand on a tant de magnifiques espérances devant soi... - Quand on ne croit pas à ces espérances, ou quand elles sont trop voilées... - Pas de bÃÂȘtises!... dit le prÃÂȘtre. Il est bien plus digne de toi et de moi de m'ouvrir ton coeur. Il y a entre nous ce qu'il ne devait jamais y avoir un secret! Ce secret dure depuis seize mois. Tu aimes une femme. - AprÚs... - Une fille immonde, nommée la Torpille... - Eh! bien? - Mon enfant, je t'avais permis de prendre une maÃtresse, mais une femme de la cour, jeune, belle, influente, au moins comtesse. Je t'avais choisi madame d'Espard, afin d'en faire sans scrupule un instrument de fortune; car elle ne t'aurait jamais perverti le coeur, elle te l'aurait laissé libre... Aimer une prostituée de la derniÚre espÚce, quand on n'a pas, comme les rois, le pouvoir de l'anoblir, est une faute énorme. - Suis-je le premier qui ait renoncé à l'ambition pour suivre la pente d'un amour effréné? - Bon! fit le prÃÂȘtre en ramassant le bochettino du houka que Lucien avait laissé tomber par terre et le lui rendant, je comprends l'épigramme. Ne peut-on réunir l'ambition et l'amour? Enfant, tu as dans le vieil Herrera une mÚre dont le dévouement est absolu... - Je le sais, mon vieux, dit Lucien en lui prenant la main et en la lui secouant. - Tu as voulu les joujoux de la richesse, tu les as. Tu veux briller, je te dirige dans la voie du pouvoir, je baise des mains bien sales pour te faire avancer, et tu avanceras. Encore quelque temps, il ne te manquera rien de ce qui plaÃt aux hommes et aux femmes. Efféminé par tes caprices tu es viril par ton esprit j'ai tout conçu de toi, je te pardonne tout. Tu n'as qu'à parler pour satisfaire tes passions d'un jour. J'ai agrandi ta vie en y mettant ce qui la fait adorer par le plus grand nombre, le cachet de la politique et de la domination. Tu seras aussi grand que tu es petit; mais il ne faut pas briser le balancier avec lequel nous battons monnaie. Je te permets tout, moins les fautes qui tueraient ton avenir. Quand je t'ouvre les salons du faubourg Saint-Germain, je te défends de te vautrer dans les ruisseaux! Lucien! je serai comme une barre de fer dans ton intérÃÂȘt, je souffrirai tout de toi, pour toi. Ainsi donc, j'ai converti ton manque de touche au jeu de la vie en une finesse de joueur habile... Lucien leva la tÃÂȘte par un mouvement d'une brusquerie furieuse. - J'ai enlevé la Torpille! - Toi? s'écria Lucien. Dans un accÚs de rage animale, le poÚte se leva, jeta le bochettino d'or et de pierreries à la face du prÃÂȘtre, qu'il poussa assez violemment pour renverser cet athlÚte. - Moi, dit l'Espagnol en se relevant et en gardant sa gravité terrible. La perruque noire était tombée. Un crùne poli comme une tÃÂȘte de mort rendit à cet homme sa vraie physionomie; elle était épouvantable. Lucien resta sur son divan, les bras pendants, accablé, regardant l'abbé d'un air stupide, - Je l'ai enlevée, reprit le prÃÂȘtre, - Qu'en as-tu fait? Tu l'as enlevée le lendemain du bal masqué... - Oui, le lendemain du jour oÃÂč j'ai vu insulter un ÃÂȘtre qui t'appartenait par des drÎles à qui je ne voudrais pas donner mon pied dans... - Des drÎles, dit Lucien en l'interrompant, dis des monstres, auprÚs de qui ceux que l'on guillotine sont des anges. Sais-tu ce que la pauvre Torpille a fait pour trois d'entre eux? Il y en a un qui a été, pendant deux mois, son amant elle était pauvre et cherchait son pain dans le ruisseau; lui n'avait pas le sou, il était comme moi, quand tu m'as rencontré, bien prÚs de la riviÚre; mon gars se relevait la nuit, il allait à l'armoire oÃÂč étaient les restes du dÃner de cette fille, et il les mangeait elle a fini par découvrir ce manÚge; elle a compris cette honte, elle a eu soin de laisser beaucoup de restes, elle était bien heureuse; elle n'a dit cela qu'à moi, dans son fiacre, au retour de l'Opéra. Le second avait volé, mais avant qu'on ne pût s'apercevoir du vol, elle a pu lui prÃÂȘter la somme qu'il a pu restituer et qu'il a toujours oublié de rendre à cette pauvre enfant. Quant au troisiÚme, elle a fait sa fortune en jouant une comédie oÃÂč éclate le génie de Figaro; elle a passé pour sa femme et s'est faite la maÃtresse d'un homme tout-puissant qui la croyait la plus candide des bourgeoises. A l'un la vie, à l'autre l'honneur, au dernier la fortune, qui est aujourd'hui tout cela! Et voilà comme elle a été récompensée par eux. - Veux-tu qu'ils meurent? dit Herrera qui avait une larme dans les yeux. - Allons, te voilà bien! je te connais... - Non, apprends tout, poÚte rageur, dit le prÃÂȘtre, la Torpille n'existe plus... Lucien s'élança sur Herrera si vigoureusement pour le prendre à la gorge, que tout autre homme eût été renversé; mais le bras de l'Espagnol maintint le poÚte. - Ecoute donc, dit-il froidement. J'en ai fait une femme chaste, pure, bien élevée, religieuse, une femme comme il faut; elle est dans le chemin de l'instruction. Elle peut, elle doit devenir, sous l'empire de ton amour, une Ninon, une Marion de Lorme, une Dubarry, comme le disait ce journaliste à l'Opéra. Tu l'avoueras pour ta maÃtresse ou tu resteras derriÚre le rideau de ta création, ce qui sera plus sage! L'un ou l'autre parti t'apportera profit et orgueil, plaisir et progrÚs; mais si tu es aussi grand politique que grand poÚte, Esther ne sera qu'une fille pour toi, car plus tard elle nous tirera peut-ÃÂȘtre d'affaire, elle vaut son pesant d'or. Bois, mais ne te grise pas. Si je n'avais pas pris les rÃÂȘnes de ta passion, oÃÂč en serais-tu aujourd'hui? Tu aurais roulé avec la Torpille dans la fange des misÚres d'oÃÂč je t'ai tiré. Tiens, lis, dit Herrera aussi simplement que Talma dans Manlius qu'il n'avait jamais vu. Un papier tomba sur les genoux du poÚte, et le tira de l'extatique surprise oÃÂč l'avait plongé cette terrifiante réponse, il le prit et lut la premiÚre lettre écrite par mademoiselle Esther. "A monsieur l'abbé Carlos Herrera. Mon cher protecteur, ne croirez-vous pas que chez moi la reconnaissance passe avant l'amour, en voyant que c'est à vous rendre grùce que j'emploie, pour la premiÚre fois, la faculté d'exprimer mes pensées, au lieu de la consacrer à peindre un amour que Lucien a peut-ÃÂȘtre oublié? Mais je vous dirai à vous, homme divin, ce que je n'oserais lui dire à lui, qui, pour mon bonheur, tient encore à la terre. La cérémonie d'hier a versé les trésors de la grùce en moi, je remets donc ma destinée en vos mains. Dussé-je mourir en restant loin de mon bien-aimé, je mourrai purifiée comme la Madeleine, et mon ùme deviendra pour lui la rivale de son ange gardien. Oublierai-je jamais la fÃÂȘte d'hier? Comment vouloir abdiquer le trÎne glorieux oÃÂč je suis montée? Hier, j'ai lavé toutes mes souillures dans l'eau du baptÃÂȘme, et j'ai reçu le corps sacré de notre Sauveur; je suis devenue l'un de ses tabernacles. En ce moment, j'ai entendu les chants des anges, je n'étais plus une femme, je naissais à une vie de lumiÚre, au milieu des acclamations de la terre, admirée par le monde, dans un nuage d'encens et de priÚres qui enivrait, et parée comme une vierge pour un époux céleste. En me trouvant, ce que je n'espérais jamais, digne de Lucien, j'ai abjuré tout amour impur, et ne veux pas marcher dans d'autres voies que celles de la vertu. Si mon corps est plus faible que mon ùme, qu'il périsse. Soyez l'arbitre de ma destinée, et, si je meurs, dites à Lucien que je suis morte pour lui en naissant à Dieu. Ce dimanche soir." Lucien leva sur l'abbé ses yeux mouillés de larmes. - Tu connais l'appartement de la grosse Caroline Bellefeuille, rue Taitbout, reprit l'Espagnol. Cette fille, abandonnée par son magistrat, était dans un effroyable besoin, elle allait ÃÂȘtre saisie; j'ai fait acheter son domicile en bloc, elle en est sortie avec ses nippes. Esther, cet ange qui voulait monter au ciel, y est descendue et t'attend. En ce moment, Lucien entendit dans la cour ses chevaux qui piaffaient, il n'eut pas la force d'exprimer son admiration pour un dévouement que lui seul pouvait apprécier; il se jeta dans les bras de l'homme qu'il avait outragé, répara tout par un seul regard et par la muette effusion de ses sentiments; puis il franchit les escaliers, jeta l'adresse d'Esther à l'oreille de son tigre, et les chevaux partirent comme si la passion de leur maÃtre eût animé leurs jambes. OÃÂč l'on apprend qu'il n'y avait pas de prÃÂȘtre dans l'abbé Herrera Le lendemain, un homme, qu'à son habillement les passants pouvaient prendre pour un gendarme déguisé, se promenait rue Taitbout, en face d'une maison, comme s'il attendait la sortie de quelqu'un; son pas était celui des hommes agités. Vous rencontrerez souvent, dans Paris, de ces promeneurs passionnés, vrais gendarmes qui guettent un garde national réfractaire, des recors qui prennent leurs mesures pour une arrestation, des créanciers méditant une avanie à leur débiteur qui s'est claquemuré, des amants ou des maris jaloux et soupçonneux, des amis en faction pour compte d'amis; mais vous rencontrerez bien rarement une face éclairée par les sauvages et rudes pensées qui animaient celle du sombre athlÚte allant et venant sous les fenÃÂȘtres de mademoiselle Esther avec la songeuse précipitation d'un ours en cage. A midi, une croisée s'ouvrit pour laisser passer la main d'une femme de chambre qui en poussa les volets rembourrés de coussins. Quelques instants aprÚs, Esther en déshabillé vint respirer l'air, elle s'appuyait sur Lucien; qui les eût vus, les aurait pris pour l'original d'une suave vignette anglaise. Esther aperçut tout d'abord les yeux de basilic du prÃÂȘtre espagnol, et. la pauvre créature, atteinte comme d'une balle, jeta un cri d'effroi. - Voilà le terrible prÃÂȘtre, dit-elle en le montrant à Lucien. - Luit dit-il en souriant, il n'est pas plus prÃÂȘtre que toi... - Qu'est-il donc alors? dit-elle effrayée. - Eh! c'est un vieux Lascar qui ne croit qu'au diable, dit Lucien. Saisie par un ÃÂȘtre moins dévoué qu'Esther, cette lueur jetée sur les secrets du faux prÃÂȘtre aurait pu perdre à jamais Lucien. En allant de la fenÃÂȘtre de leur chambre à coucher dans la salle à manger oÃÂč leur déjeuner venait d'ÃÂȘtre servi, les deux amants rencontrÚrent Carlos Herrera. - Que viens-tu faire ici? lui dit brusquement Lucien. - Vous bénir, répondit cet audacieux personnage en arrÃÂȘtant le couple et le forçant à rester dans le petit salon de l'appartement. Ecoutez-moi, mes amours? Amusez-vous, soyez heureux, c'est trÚs bien. Le bonheur à tout prix, voilà ma doctrine. Mais toi, dit-il à Esther, toi que j'ai tirée de la boue et que j'ai savonnée, ùme et corps, tu n'as pas la prétention de te mettre en travers sur le chemin de Lucien?... Quant à toi, mon petit, reprit-il aprÚs une pause en regardant Lucien, tu n'es plus assez poÚte pour te laisser aller à une nouvelle Coralie. Nous faisons de la prose. Que peut devenir l'amant d'Esther? Rien. Esther peut-elle ÃÂȘtre madame de Rubempré? Non. Eh! bien, le monde, ma petite, dit-il en mettant sa main dans celle d'Esther qui frissonna comme si quelque serpent l'eût enveloppée, le monde doit ignorer que vous vivez; le monde doit surtout ignorer qu'une mademoiselle Esther aime Lucien, et que Lucien est épris d'elle... Cet appartement sera votre prison, ma petite. Si vous voulez sortir, et votre santé l'exigera, vous vous promÚnerez pendant la nuit, aux heures oÃÂč vous ne pourrez point ÃÂȘtre vue; car votre beauté, votre jeunesse et la distinction que vous avez acquise au couvent seraient trop promptement remarquées dans Paris. Le jour oÃÂč qui que ce soit au monde, dit-il avec un terrible accent accompagné d'un plus terrible regard, saurait que Lucien est votre amant ou que vous ÃÂȘtes sa maÃtresse, ce jour serait l'avant-dernier de vos jours. On a obtenu à ce cadet-là une ordonnance qui lui a permis de porter le nom et les armes de ses ancÃÂȘtres maternels. Mais ce n'est pas tout! le titre de marquis ne nous a pas été rendu; et, pour le reprendre, il doit épouser une fille de bonne maison en faveur de qui le Roi nous fera cette grùce. Cette alliance mettra Lucien dans le monde de la Cour. Cet enfant, de qui j'ai su faire un homme, deviendra d'abord secrétaire d'ambassade; plus tard, il sera ministre dans quelque petite cour d'Allemagne, et, Dieu ou moi ce qui vaut mieux aidant, il ira s'asseoir quelque jour sur les bancs de la pairie... - Ou sur les bancs... dit Lucien en interrompant cet homme. - Tais-toi, s'écria Carlos en couvrant avec sa large main la bouche de Lucien. Un pareil secret à une femme!... lui souffla-t-il dans l'oreille. - Esther, une femme?... s'écria l'auteur des Marguerites. - Encore des sonnets! dit l'Espagnol, ou des sornettes. Tous ces anges-là redeviennent femmes, tÎt ou tard; or, la femme a toujours des moments oÃÂč elle est à la fois singe et enfant! deux ÃÂȘtres qui nous tuent en voulant rire. - Esther, mon bijou, dit-il à la jeune pensionnaire épouvantée, je vous ai trouvé pour femme de chambre une créature qui m'appartient comme si elle était ma fille. Vous aurez pour cuisiniÚre une mulùtresse, ce qui donne un fier ton à une maison. Avec Europe et Asie, vous pourrez vivre ici pour un billet de mille francs par mois, tout compris, comme une reine... de théùtre. Europe a été couturiÚre, modiste et comparse, Asie a servi un milord gourmand. Ces deux créatures seront pour vous comme deux fées. En voyant Lucien trÚs petit garçon devant cet ÃÂȘtre, coupable au moins d'un sacrilÚge et d'un faux, cette femme, sacrée par son amour, sentit alors au fond de son coeur une terreur profonde. Sans répondre, elle entraÃna Lucien dans la chambre oÃÂč elle lui dit "Est-ce le diable?" - C'est bien pis... pour moi! reprit-il vivement. Mais, si tu m'aimes, tùche d'imiter le dévouement de cet homme, et obéis-lui sous peine de mort... - De mort?... dit-elle encore plus effrayée, - De mort, répéta Lucien. Hélas! ma petite biche, aucune mort ne saurait se comparer à celle qui m'atteindrait, si... Esther pùlit en entendant ces paroles et se sentit défaillir. - Eh! bien? leur cria ce faussaire sacrilÚge, vous n'avez donc pas encore effeuillé toutes vos marguerites? Esther et Lucien reparurent, et la pauvre fille dit, sans oser regarder l'homme mystérieux "Vous serez obéi comme on obéit à Dieu, monsieur." - Bien! Répondit-il, vous pourrez ÃÂȘtre, pendant quelque temps, trÚs heureuse, et... vous n'aurez que des toilettes de chambre et de nuit à faire, ce sera trÚs économique. Deux fameux chiens de garde Et les deux amants se dirigÚrent vers la salle à manger; mais le protecteur de Lucien fit un geste pour arrÃÂȘter le joli couple, qui s'arrÃÂȘta. - Je viens de vous parler de vos gens, mon enfant, dit-il à Esther, je dois vous les présenter. L'Espagnol sonna deux fois. Les deux femmes, qu'il nommait Europe et Asie, apparurent, et il fut facile de voir la cause de ces surnoms. Asie, qui paraissait ÃÂȘtre née à l'Ãle de Java, offrait au regard, pour l'épouvanter, ce visage cuivré particulier aux Malais, plat comme une planche, et oÃÂč le nez semble avoir été rentré par une compression violente. L'étrange disposition des os maxillaires donnait au bas de cette figure une ressemblance avec la face des singes de la grande espÚce. Le front, quoique déprimé, ne manquait pas d'une intelligence produite par l'habitude de la ruse. Deux petits yeux ardents conservaient le calme de ceux des tigres, mais ils ne regardaient point en face. Asie semblait avoir peur d'épouvanter son monde. Les lÚvres, d'un bleu pùle, laissaient passer des dents d'une blancheur éblouissante, mais entrecroisées. L'expression générale de cette physionomie animale était la lùcheté. Les cheveux, luisants et gras, comme la peau du visage, bordaient de deux bandes noires un foulard trÚs riche. Les oreilles, excessivement jolies, avaient deux grosses perles brunes pour ornement. Petite, courte, ramassée, Asie ressemblait à ces créations falotes que se permettent les Chinois sur leurs écrans, ou plus exactement, à ces idoles hindoues dont le type ne paraÃt pas devoir exister, mais que les voyageurs finissent par trouver. En voyant ce monstre, paré d'un tablier blanc sur une robe de stoff, Esther eut le frisson. - Asie! dit l'Espagnol vers qui cette femme leva la tÃÂȘte par un mouvement qui n'est comparable qu'à celui du chien regardant son maÃtre, voilà votre maÃtresse... Et il montra du doigt Esther en peignoir. Asie regarda cette jeune fée avec une expression quasi douloureuse; mais en mÃÂȘme temps une lueur étouffée entre ses petits cils pressés partit comme la flammÚche d'un incendie sur Lucien qui, vÃÂȘtu d'une magnifique robe de chambre ouverte, d'une chemise en toile de Frise et d'un pantalon rouge, un bonnet turc sur sa tÃÂȘte d'oÃÂč ses cheveux blonds sortaient en grosses boucles, offrait une image divine. Le génie italien peut inventer de raconter Othello, le génie anglais peut le mettre en scÚne; mais la nature seule a le droit d'ÃÂȘtre dans un seul regard plus magnifique et plus complÚte que l'Angleterre et l'Italie dans l'expression de la jalousie. Ce regard, surpris par Esther, lui fit saisir l'Espagnol par le bras et y imprimer ses ongles comme eût fait un chat qui se retient pour ne pas tomber dans un précipice oÃÂč il ne voit pas de fond. L'Espagnol dit alors trois ou quatre mots d'une langue inconnue à ce monstre asiatique, qui vint s'agenouiller en rampant aux pieds d'Esther, et les lui baisa. - C'est, dit l'Espagnol à Esther, non pas une cuisiniÚre, mais un cuisinier qui rendrait CarÃÂȘme fou de jalousie. Asie sait tout faire en cuisine. Elle vous accommodera un simple plat de haricots à vous mettre en doute si les anges ne sont pas descendus pour y ajouter des herbes du ciel. Elle ira tous les matins à la Halle elle-mÃÂȘme, et se battra comme un démon qu'elle est, afin d'avoir les choses au plus juste prix; elle lassera les curieux par sa discrétion. Comme vous passerez pour ÃÂȘtre allée aux Indes, Asie vous aidera beaucoup à rendre cette fable possible, car c'est une de ces Parisiennes qui naissent pour ÃÂȘtre du pays d'oÃÂč elles veulent ÃÂȘtre. Mais mon avis n'est pas que vous soyez étrangÚre... - Europe, qu'en dis-tu?... Europe formait un contraste parfait avec Asie, car elle était la soubrette la plus gentille que jamais Monrose ait pu souhaiter pour adversaire sur le théùtre. Svelte, en apparence étourdie, au minois de belette, le nez en vrille, Europe offrait à l'observation une figure fatiguée par les corruptions parisiennes, la blafarde figure d'une fille nourrie de pommes crues, lymphatique et fibreuse, molle et tenace. Son petit pied en avant, les mains dans les poches de son tablier, elle frétillait tout en restant immobile, tant elle avait d'animation. A la fois grisette et figurante, elle devait, malgré sa jeunesse, avoir déjà fait bien des métiers. Perverse comme toutes les Madelonnettes ensemble, elle pouvait avoir volé ses parents et frÎlé les bancs de la Police correctionnelle. Asie inspirait une grande épouvante; mais on la connaissait tout entiÚre en un moment, elle descendait en ligne droite de Locuste; tandis qu'Europe inspirait une inquiétude qui ne pouvait que grandir à mesure qu'on se servait d'elle; sa corruption semblait ne pas avoir de bornes; elle devait, comme dit le peuple, savoir faire battre des montagnes. - Madame pourrait ÃÂȘtre de Valenciennes, dit Europe d'un petit ton sec, j'en suis. Monsieur, dit-elle à Lucien d'un air pédant, veut-il nous apprendre le nom qu'il compte donner à madame? - Madame Van Bogseck, répondit l'Espagnol en retournant aussitÎt le nom d'Esther. Madame est une Juive originaire de Hollande, veuve d'un négociant et malade d'une maladie de foie rapportée de Java... Pas grande fortune, afin de ne pas exciter la curiosité. - De quoi vivre, six mille francs de rente, et nous nous plaindrons de ses lésineries, dit Europe. - C'est cela, fit l'Espagnol en inclinant la tÃÂȘte. Satanées farceuses! Reprit-il d'un son de voix terrible en surprenant en Asie et en Europe des regards qui lui déplurent, vous savez ce que je vous ai dit? Vous servez une reine, vous lui devez le respect qu'on doit à une reine, vous lui serez dévouées autant qu'à moi. Ni le portier, ni les voisins, ni les locataires, enfin personne au monde ne doit savoir ce qui se passe ici. C'est à vous à déjouer toutes les curiosités, s'il s'en éveille. Et madame, ajouta-t-il en mettant sa large main velue sur le bras d'Esther, madame ne doit pas commettre la plus légÚre imprudence, vous l'en empÃÂȘcheriez au besoin, mais... toujours respectueusement. Europe, c'est vous qui serez en relation avec le dehors pour la toilette de madame, et vous y travaillerez afin d'aller à l'économie. Enfin, que personne, pas mÃÂȘme les gens les plus insignifiants, ne mette les pieds dans l'appartement. A vous deux, il faut savoir y tout faire. - Ma petite belle, dit-il à Esther, quand vous voudrez sortir le soir en voiture, vous le direz à Europe, elle sait oÃÂč aller chercher vos gens, car vous aurez un chasseur, et de ma façon, comme ces deux esclaves. Esther et Lucien ne trouvaient pas un mot à dire, ils écoutaient l'Espagnol et regardaient les deux sujets précieux auxquels il donnait ses ordres. A quel secret devaient-ils la soumission, le dévouement écrits sur ces deux visages, l'un si méchamment mutin, l'autre si profondément cruel? Il devina les pensées d'Esther et de Lucien, qui paraissaient engourdis comme l'eussent été Paul et Virginie à l'aspect de deux horribles serpents, et il leur dit de sa bonne voix à l'oreille "Vous pouvez compter sur elles comme sur moi mÃÂȘme; n'ayez aucun secret pour elles, ça les flattera. - Va servir, ma petite Asie, dit-il à la cuisiniÚre; et toi, ma mignonne, mets un couvert, dit-il à Europe, c'est bien le moins que ces enfants donnent à déjeuner à papa." Quand les deux femmes eurent fermé la porte, et que l'Espagnol entendit Europe allant et venant, il dit à Lucien et à la jeune fille, en ouvrant sa large main "Je les tiens!" Mot et geste qui faisaient frémir. - OÃÂč donc les as-tu trouvées? s'écria Lucien. - Eh! parbleu, répondit cet homme, je ne les ai pas cherchées au pied des trÎnes! Europe sort de la boue et a peur d'y entrer... Menacez-les de monsieur l'abbé quand elles ne vous satisferont pas, et vous les verrez tremblant comme des souris à qui l'on parle d'un chat. Je suis un dompteur de bÃÂȘtes féroces, ajouta-t-il en souriant. - Vous me faites l'effet du démon! s'écria gracieusement Esther en se serrant contre Lucien. - Mon enfant, j'ai tenté de vous donner au ciel; mais la fille repentie sera toujours une mystification pour l'Eglise s'il s'en trouvait une, elle redeviendrait courtisane dans le Paradis... Vous y avez gagné de vous faire oublier et de ressembler à une femme comme il faut; car vous avez appris là -bas ce que vous n'auriez jamais pu savoir dans la sphÚre infùme oÃÂč vous viviez... Vous ne me devez rien, fit-il en voyant une délicieuse expression de reconnaissance sur la figure d'Esther, j'ai tout fait pour lui... Et il montra Lucien... Vous ÃÂȘtes fille, vous resterez fille, vous mourrez fille; car, malgré les séduisantes théories des éleveurs de bÃÂȘtes, on ne peut devenir ici-bas que ce qu'on est. L'homme aux bosses a raison. Vous avez la bosse de l'amour. L'Espagnol était, comme on le voit, fataliste, ainsi que Napoléon, Mahomet et beaucoup de grands politiques. Chose étrange, presque tous les hommes d'action inclinent à la Fatalité, de mÃÂȘme que la plupart des penseurs inclinent à la Providence. - Je ne sais pas ce que je suis, répondit Esther avec une douceur d'ange; mais j'aime Lucien, et je mourrai l'adorant. - Venez déjeuner, dit brusquement l'Espagnol, et priez Dieu que Lucien ne se marie pas promptement, car alors vous ne le reverriez plus. - Son mariage serait ma mort, dit-elle. Elle laissa passer ce faux prÃÂȘtre le premier afin de pouvoir se hausser jusqu'à l'oreille de Lucien, sans ÃÂȘtre vue. - Est-ce ta volonté, dit-elle, que je reste sous la puissance de cet homme qui me fait garder par ces deux hyÚnes? Lucien inclina la tÃÂȘte. La pauvre fille réprima sa tristesse et parut joyeuse; mais elle fut horriblement oppressée. Il fallut plus d'un an de soins constants et dévoués pour qu'elle s'habituùt ces deux terribles créatures, que Carlos Herrera nommait les deux chiens de garde. Chapitre ennuyeux car il explique quatre ans de bonheur La conduite de Lucien, depuis son retour à Paris, fut marquée au coin d'une politique si profonde qu'il devait exciter et qu'il excita la jalousie de tous ses anciens amis, envers lesquels il n'exerça pas d'autre vengeance que de les faire enrager par ses succÚs, par sa tenue irréprochable, et par sa façon de laisser les gens à distance. Ce poÚte si communicatif, si expansif, devint froid et réservé. De Marsay, ce type adopté par la jeunesse parisienne, n'apportait pas dans ses discours ou dans ses actions plus de mesure que n'en avait Lucien. Quant à de l'esprit, le journaliste avait jadis fait ses preuves. De Marsay, à qui bien des gens opposaient Lucien avec complaisance en donnant la préférence au poÚte, eut la petitesse de s'en taquiner. Lucien, trÚs en faveur auprÚs des hommes qui exerçaient le pouvoir, abandonna si bien toute pensée de gloire littéraire, qu'il fut insensible au succÚs de son roman, republié sous son vrai titre de l'Archer de Charles IX, et au bruit que fit son recueil de sonnets intitulé les Marguerites vendu par Dauriat en une semaine. - C'est un succÚs posthume, répondit-il en riant à mademoiselle des Touches qui le complimentait. Le terrible Espagnol maintenait sa créature avec un bras de fer dans la ligne au bout de laquelle les fanfares et les profits de la victoire attendent le politique patient. Lucien avait pris l'appartement de garçon de Beaudenord, sur le quai Malaquais, afin de se rapprocher de la rue Taitbout, et son conseil s'était logé dans trois chambres de la mÃÂȘme maison, au quatriÚme étage. Lucien n'avait plus qu'un cheval de selle et de cabriolet, un domestique et un palefrenier. Quand il ne dÃnait pas en ville, il dÃnait chez Esther. Carlos Herrera surveillait si bien les gens au quai Malaquais, que Lucien ne dépensait pas en tout dix mille francs par an. Dix mille francs suffisaient à Esther, grùce au dévouement constant, inexplicable d'Europe et d'Asie. Lucien employait d'ailleurs les plus grandes précautions pour aller rue Taitbout ou pour en sortir. Il n'y venait jamais qu'en fiacre, les stores baissés, et faisait toujours entrer la voiture. Aussi, sa passion pour Esther et l'existence du ménage de la rue Taithout, entiÚrement inconnues dans le monde, ne nuisirent-elles aucune de ses entreprises ou de ses relations; jamais un mot indiscret ne lui échappa sur ce sujet délicat. Ses fautes en ce genre avec Coralie, lors de son premier séjour à Paris, lui avaient donné de l'expérience. Sa vie offrit d'abord cette régularité de bon ton sous laquelle on peut cacher bien des mystÚres il restait dans le inonde tous les soirs jusqu'à une heure du matin; on le trouvait chez lui de dix heures à une heure aprÚs-midi; puis il allait au bois de Boulogne et faisait des visites jusqu'à cinq heures. On le voyait rarement à pied, il évitait ainsi ses anciennes connaissances. Quand il fut salué par quelque journaliste ou par quelqu'un de ses anciens camarades, il répondit d'abord par une inclination de tÃÂȘte assez polie pour qu'il fût impossible de se fùcher, mais oÃÂč perçait un dédain profond qui tuait la familiarité française. Il se débarrassa promptement ainsi des gens qu'il ne voulait plus avoir connus. Une vieille haine l'empÃÂȘchait d'aller chez madame d'Espard, qui, plusieurs fois, avait voulu l'avoir chez elle; s'il la rencontrait chez la duchesse de Maufrigneuse ou chez mademoiselle des Touches, chez la comtesse de Montcornet, ou ailleurs, il se montrait d'une exquise politesse avec elle. Cette haine, égale chez madame d'Espard, obligeait Lucien à user de prudence, car on verra comment il l'avait avivée en se permettant une vengeance qui, d'ailleurs, lui valut une forte semonce de Carlos Herrera. - Tu n'es pas encore assez puissant pour te venger de qui que ce soit, lui avait dit l'Espagnol. Quand on est en route, par un ardent soleil, on ne s'arrÃÂȘte pas pour cueillir la plus belle fleur... Il y avait trop d'avenir et trop de supériorité vraie chez Lucien pour que les jeunes gens, que son retour à Paris et sa fortune inexplicable offusquaient ou froissaient, ne fussent pas enchantés de lui jouer un mauvais tour. Lucien, qui se savait beaucoup d'ennemis, n'ignorait pas ces mauvaises dispositions chez ses amis. Aussi l'abbé mettait-il admirablement son fils adoptif en garde contre les traÃtrises du monde, contre les imprudences si fatales à la jeunesse. Lucien devait raconter et racontait tous les soirs à l'abbé les plus petits événements de la journée. Grùce aux conseils de ce mentor, il déjouait la curiosité la plus habile, celle du monde. Gardé par un sérieux anglais, fortifié par les redoutes qu'élÚve la circonspection des diplomates, il ne laissait à personne le droit ou l'occasion de jeter l'oeil sur ses affaires. Sa jeune et belle figure avait fini par ÃÂȘtre, dans le monde, impassible comme une figure de princesse en cérémonie. Vers le milieu de l'année 1829, il fut question de son mariage avec la fille aÃnée de la duchesse de Grandlieu, qui n'avait alors pas moins de quatre filles à établir. Personne ne mettait en doute que le Roi ne fÃt, à propos de cette alliance, la faveur de rendre à Lucien le titre de marquis. Ce mariage allait décider la fortune politique de Lucien, qui probablement serait nommé ministre auprÚs d'une cour d'Allemagne. Depuis trois ans surtout, la vie de Lucien avait été d'une sagesse inattaquable; aussi de Marsay avait-il dit de lui ce mot singulier "Ce garçon doit avoir derriÚre lui quelqu'un de bien fort!" Lucien était ainsi devenu presque un personnage. Sa passion pour Esther l'avait d'ailleurs aidé beaucoup à jouer son rÎle d'homme grave. Une habitude de ce genre garantit les ambitieux de bien des sottises; en ne tenant à aucune femme, ils ne se laissent pas prendre aux réactions du physique sur le moral. Quant au bonheur dont jouissait Lucien, c'était la réalisation des rÃÂȘves du poÚte sans le sou, à jeun, dans un grenier. Esther, l'idéal de la courtisane amoureuse, tout en rappelant à Lucien Coralie, l'actrice avec laquelle il avait vécu pendant une année, l'effaçait complÚtement. Toutes les femmes aimantes et dévouées inventent la réclusion, l'incognito, la vie de la perle au fond de la mer; mais, chez la plupart d'entre elles, c'est un de ces charmants caprices qui font un sujet de conversation, une preuve d'amour qu'elles rÃÂȘvent de donner et qu'elles ne donnent pas; tandis qu'Esther, toujours au lendemain de sa premiÚre félicité, vivant à toute heure sous le premier regard incendiaire de Lucien, n'eut pas, en quatre ans, un mouvement de curiosité. Son esprit tout entier, elle l'employait à rester dans les termes du programme tracé par la main fatale de l'Espagnol. Bien plus! au milieu des plus enivrantes délices, elle n'abusa pas du pouvoir illimité que prÃÂȘtent aux femmes aimées les désirs renaissants d'un amant pour faire à Lucien une interrogation sur Herrera, qui, d'ailleurs, l'épouvantait toujours elle n'osait pas penser à lui. Les savants bienfaits de ce personnage inexplicable, à qui certainement Esther devait et sa grùce de pensionnaire, et ses façons de femme comme il faut, et sa régénération, semblaient à la pauvre fille ÃÂȘtre des avances de l'enfer. - Je paierai tout cela quelque jour, se disait-elle avec effroi. Pendant toutes les belles nuits, elle sortait en voiture de louage. Elle allait, avec une célérité, sans doute imposée par l'abbé, dans un de ces charmants bois qui sont autour de Paris, à Boulogne, Vincennes, Romainville ou Ville-d'Avray, souvent avec Lucien, quelquefois seule avec Europe. Elle s'y promenait sans avoir peur, car elle était accompagnée, quand elle se trouvait sans Lucien, par un grand chasseur vÃÂȘtu comme les chasseurs les plus élégants, armé d'un vrai couteau, et dont la physionomie autant que la sÚche musculature annonçaient un terrible athlÚte. Cet autre gardien était pourvu, selon la mode anglaise, d'une canne, appelée bùton de longueur, que connaissent les bùtonistes, et avec laquelle ils peuvent défier plusieurs assaillants. En conformité d'un ordre donné par l'abbé, jamais Esther n'avait dit un mot à ce chasseur. Europe, quand madame voulait revenir, jetait un cri; le chasseur sifflait le cocher, qui se trouvait toujours à une distance convenable. Lorsque Lucien se promenait avec Esther, Europe et le chasseur restaient cent pas d'eux, comme deux de ces pages infernaux dont parlent les Mille et une Nuits, et qu'un enchanteur donne à ses protégés. Les Parisiens, et surtout les Parisiennes, ignorent les charmes d'une promenade au milieu des bois par une belle nuit. Le silence, les effets de lune, la solitude ont l'action calmante des bains. Ordinairement Esther partait à dix heures, se promenait de minuit à une heure, et rentrait à deux heures et demie. Il ne faisait jamais jour chez elle avant onze heures. Elle se baignait, procédait à cette toilette minutieuse, ignorée de la plupart des femmes de Paris, car elle veut trop de temps, et ne se pratique guÚre que chez les courtisanes, les lorettes ou les grandes dames qui toutes ont leur journée à elles. Elle n'était prÃÂȘte que quand Lucien venait, et s'offrait toujours à ses regards comme une fleur nouvellement éclose. Elle n'avait de souci que du bonheur de son poÚte; elle était à lui comme une chose à lui, c'est-à -dire qu'elle lui laissait la plus entiÚre liberté. Jamais elle ne jetait un regard au-delà de la sphÚre oÃÂč elle rayonnait; l'abbé le lui avait bien recommandé, car il entrait dans les plans de ce profond politique que Lucien eût des bonnes fortunes. Le bonheur n'a pas d'histoire, et les conteurs de tous les pays l'ont si bien compris que cette phrase Ils furent heureux! termine toutes les aventures d'amour. Aussi ne peut-on qu'expliquer les moyens de ce bonheur vraiment fantastique au milieu de Paris. Ce fut le bonheur sous sa plus belle forme, un poÚme, une symphonie de quatre ans! Toutes les femmes diront "C'est beaucoup!" Ni Esther ni Lucien n'avaient dit "C'est trop!" Enfin, la formule Ils furent heureux, fut pour eux encore plus explicite que dans les contes de fées, car ils n'eurent pas d'enfants. Ainsi, Lucien pouvait coqueter dans le monde, s'abandonner à ses caprices de poÚte et, disons le mot, aux nécessités de sa position. Il rendit, pendant le temps oÃÂč il faisait lentement son chemin, des services secrets à quelques hommes politiques en coopérant à leurs travaux. Il fut en ceci d'une grande discrétion. Il cultiva beaucoup la société de madame de Sérisy, avec laquelle il était, au dire des salons, du dernier bien. Madame de Sérisy avait enlevé Lucien à la duchesse de Maufrigneuse, qui, dit-on, n'y tenait plus, un de ces mots par lesquels les femmes se vengent d'un bonheur envié. Lucien était, pour ainsi dire, dans le giron de la Grande-AumÎnerie, et dans l'intimité de quelques femmes amies de l'archevÃÂȘque de Paris. Modeste et discret, il attendait avec patience. Aussi le mot de Marsay, qui s'était alors marié et qui faisait mener à sa femme la vie que menait Esther, contenait-il plus qu'une observation. Mais les dangers sous-marins de la position de Lucien s'expliqueront assez dans le courant de cette histoire. Comment un Loup-cervier rencontra le rat, et ce qui en advint Dans ces circonstances, par une belle nuit du mois d'août, le baron de Nucingen revenait à Paris de la terre d'un banquier étranger établi en France, et chez lequel il avait dÃné. Cette terre est à huit lieues de Paris, en pleine Brie. Or, comme le cocher du baron s'était vanté d'y mener son maÃtre et de le ramener avec ses chevaux, ce cocher prit la liberté d'aller lentement quand la nuit fut venue. En entrant dans le bois de Vincennes, voici la situation des bÃÂȘtes, des gens et du maÃtre. Littéralement abreuvé à l'office de l'illustre autocrate du Change, le cocher, complÚtement ivre, dormait, tout en tenant les guides, à faire illusion aux passants. Le valet, assis derriÚre, ronflait comme une toupie d'Allemagne, pays des petites figures en bois sculpté, des grands Reinganum et des toupies. Le baron voulut penser; mais, dÚs le pont de Gournay, la douce somnolence de la digestion lui avait fermé les yeux. A la mollesse des guides, les chevaux comprirent l'état du cocher; ils entendirent la basse continue du valet en vigie à l'arriÚre, ils se virent les maÃtres, et profitÚrent de ce petit quart d'heure de liberté pour marcher à leur fantaisie. En esclaves intelligents, ils offrirent aux voleurs l'occasion de dévaliser l'un des plus riches capitalistes de France, le plus profondément habile de ceux qu'on a fini par nommer assez énergiquement des Loups-cerviers. Enfin, devenus les maÃtres et attirés par cette curiosité que tout le monde a pu remarquer chez les animaux domestiques, ils s'arrÃÂȘtÚrent, dans un rond-point quelconque, devant d'autres chevaux à qui sans doute ils dirent en langue de cheval "A qui ÃÂȘtes-vous? Que faites-vous? Etes-vous heureux?" Quand la calÚche ne roula plus, le baron assoupi s'éveilla. Il crut d'abord n'avoir pas quitté le parc de son confrÚre; puis il fut surpris par une vision céleste qui le trouva sans son arme habituelle, le calcul. Il faisait un clair de lune si magnifique qu'on aurait pu tout lire, mÃÂȘme un journal du soir. Par le silence des bois, et, à cette lueur pure, le baron vit une femme seule qui, tout en montant dans une voiture de louage, regarda le singulier spectacle de cette calÚche endormie. A la vue de cet ange, le baron de Nucingen fut comme illuminé par une lumiÚre intérieure. En se voyant admirée, la jeune femme abaissa son voile avec un geste d'effroi. Un chasseur jeta un cri rauque dont la signification fut bien comprise par le cocher, car la voiture fila comme une flÚche. Le vieux banquier ressentit une émotion terrible le sang qui lui revenait des pieds charriait du feu à sa tÃÂȘte, sa tÃÂȘte renvoyait des flammes au coeur; la gorge se serra. Le malheureux craignit une indigestion, et, malgré cette appréhension capitale, il se dressa sur ses pieds. - Hau crante callot! fichi pédate ki tord! Cria-t-il. Sante frante si di haddrappe cedde foidire. A ces mots, cent francs, le cocher se réveilla, le valet de l'arriÚre les entendit sans doute dans son sommeil. Le baron répéta l'ordre, le cocher mit les chevaux au grand galop, et réussit à rattraper, à la barriÚre du TrÎne, une voiture à peu prÚs semblable à celle oÃÂč Nucingen avait vu la divine inconnue, mais oÃÂč se prélassait le premier commis de quelque riche magasin, avec une femme comme il faut de la rue Vivienne. Cette méprise consterna le baron. - Zi chaffais ùmné Chorche prononcez George, au lier te doi, crosse pette, ile aurede pien si droufer cedde phùmme, dit-il au domestique pendant que les commis visitaient la voiture. - Eh! monsieur le baron, le diable était, je crois, derriÚre, sous forme d'heiduque, et il m'a substitué cette voiture à la sienne. - Le tiapie n'egssisde boinde, dit le baron. Le baron de Nucingen avouait alors soixante ans, les femmes lui étaient devenues parfaitement indifférentes, et, à plus forte raison, la sienne. Il se vantait de n'avoir jamais connu l'amour qui fait faire des folies. Il regardait comme un bonheur d'en avoir fini avec les femmes, desquelles il disait, sans se gÃÂȘner, que la plus angélique ne valait pas ce qu'elle coûtait, mÃÂȘme quand elle se donnait gratis. Il passait pour ÃÂȘtre si complÚtement blasé, qu'il n'achetait plus, à raison d'une couple de mille francs par mois, le plaisir de se faire tromper. De sa loge à l'Opéra, ses yeux froids plongeaient tranquillement sur le Corps de Ballet. Pas une oeillade ne partait pour ce capitaliste de ce redoutable essaim de vieilles jeunes filles et de jeunes vieilles femmes, l'élite des plaisirs parisiens. Amour naturel, amour postiche et d'amour-propre, amour de bienséance et de vanité; amour-goût, amour décent et conjugal, amour excentrique, le baron avait acheté tout, avait connu tout, excepté le véritable amour. Cet amour venait de fondre sur lui comme un aigle sur sa proie, comme il fondit sur Gentz, le confident de le prince de Metternich. On sait toutes les sottises que ce vieux diplomate fit pour Fanny Elssler dont les répétitions l'occupaient beaucoup plus que les intérÃÂȘts européens. La femme qui venait de bouleverser cette caisse doublée de fer, appelée Nucingen, lui était apparue comme une de ces femmes uniques dans une génération. Il n'est pas sûr que la maÃtresse du Titien, que la Mona Lisa de Léonard de Vinci, que la Fornarina de RaphaÃl fussent aussi belles que la sublime Esther, en qui l'oeil le plus exercé du Parisien le plus observateur n'aurait pu reconnaÃtre le moindre vestige qui rappelùt la courtisane. Aussi le baron fut-il surtout étourdi par cet air de femme noble et grande qu'Esther, aimée, environnée de luxe, d'élégance et d'amour, avait au plus haut degré. L'amour heureux est la Sainte-Ampoule des femmes, elles deviennent toutes alors fiÚres comme des impératrices. Le baron alla, pendant huit nuits de suite, au bois de Vincennes, puis au bois de Boulogne, puis dans les bois de Ville-d'Avray, puis dans le bois de Meudon, enfin dans tous les environs de Paris, sans pouvoir rencontrer Esther. Cette sublime figure juive qu'il disait ÃÂȘtre eine viguire te la Piple, était toujours devant ses yeux. A la fin de la quinzaine, il perdit l'appétit. Delphine de Nucingen et sa fille Augusta, que la baronne commençait à montrer, ne s'aperçurent pas tout d'abord du changement qui se fit chez le baron. La mÚre et la fille ne voyaient monsieur de Nucingen que le matin au déjeuner et le soir au dÃner, quand ils dÃnaient tous à la maison, ce qui n'arrivait qu'aux jours oÃÂč Delphine avait du monde. Mais, au bout de deux mois, pris par une fiÚvre d'impatience et en proie à un état semblable à celui que donne la nostalgie, le baron, surpris de l'impuissance du million, maigrit et parut si profondément atteint, que Delphine espéra secrÚtement devenir veuve. Elle se mit à plaindre assez hypocritement son mari, et fit rentrer sa fille à l'intérieur. Elle assomma son mari de questions; il répondit comme répondent les Anglais attaqués du spleen, il ne répondit presque pas. Delphine de Nucingen donnait un grand dÃner tous les dimanches. Elle avait pris ce jour-là pour recevoir, aprÚs avoir remarqué que, dans le grand monde, personne n'allait au spectacle, et que cette journée était assez généralement sans emploi. L'invasion des classes marchandes ou bourgeoises rend le dimanche presque aussi sot à Paris qu'il est ennuyeux à Londres. La baronne invita donc l'illustre Desplein à dÃner pour pouvoir faire une consultation malgré le malade, car Nucingen disait se porter à merveille. Keller, Rastignac, de Marsay, du Tillet, tous les amis de la maison avaient fait comprendre à la baronne qu'un homme comme Nucingen ne devait pas mourir à l'improviste; ses immenses affaires exigeaient des précautions, il fallait savoir absolument à quoi s'en tenir. Ces messieurs furent priés à ce dÃner, ainsi que le comte de Gondreville, beau-pÚre de François Keller, le chevalier d'Espard, des Lupeaulx, le docteur Bianchon, celui de ses élÚves que Desplein aimait le plus, Beaudenord et sa femme, le comte et la comtesse de Montcornet, Blondet, mademoiselle des Touches et Conti; puis enfin Lucien de Rubempré pour qui Rastignac avait, depuis cinq ans, conçu la plus vive amitié; mais par ordre, comme on dit en style d'affiches. Le désespoir d'une caisse - Nous ne nous débarrasserons pas facilement de celui-là , dit Blondet à Rastignac, quand il vit entrer dans le salon Lucien plus beau que jamais et mis d'une façon ravissante. - Il vaut mieux s'en faire un ami, car il est redoutable, dit Rastignac. - Lui? dit de Marsay. Je ne reconnais de redoutables que les gens dont la position est claire, et la sienne est plus inattaquée qu'inattaquable! Voyons! de quoi vit-il? D'oÃÂč lui vient sa fortune? il a, j'en suis sûr, une soixantaine de mille francs de dettes. - Il a trouvé dans un prÃÂȘtre espagnol un protecteur fort riche, et qui lui veut du bien, répondit Rastignac. - Il épouse mademoiselle de Grandlieu l'aÃnée, dit mademoiselle des Touches. - Oui, mais, dit le chevalier d'Espard, on lui demande d'acheter une terre d'un revenu de trente mille francs pour assurer la fortune qu'il doit reconnaÃtre à sa future, et il lui faut un million, ce qui ne se trouve sous le pied d'aucun Espagnol. - C'est cher, Lesextractions dentaires chez le chat ou le chien se font sous anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale. Le vĂ©tĂ©rinaire procĂšde souvent Ă  l'extraction dentaire en mĂȘme temps que d'autres traitements, comme le Table des matiĂšresLe systĂšme digestif du chatAppareil digestif du chatComprendre le rĂ©gime alimentaire et la digestion du chatLes troubles digestifs chez le chatTemps de digestion des Ă©tapes incontournablesDigestion lente et douleur au ventreExamens et pathologieC’est pour cette raison que la peau de l’intestin est repliĂ© dans tous les sens pour augmenter la surface de contact avec la plus, ces microvillositĂ©s donnent un aspect et une texture de velours Ă  notre intestin! Pourquoi les intestins sont-ils plissĂ©s ? Le systĂšme digestif du chat Lorsqu’il mange, le chat mastique peu. L’essentiel de la digestion se fait dans son petit estomac. Ce dernier, dotĂ© d’un pH trĂšs acide, lui permet de prĂ©venir efficacement les infections digestives. Comme il a un tube digestif court, le chat doit manger en petites quantitĂ©s, mais souvent. Son systĂšme digestif est peu adaptĂ© Ă  la diversitĂ© alimentaire, qui peut entraĂźner des diarrhĂ©es et des vomissements. Sommaire Appareil digestif du chat Le chat doit manger peu et frĂ©quemment. L’alimentation ne doit pas ĂȘtre modifiĂ©e afin de ne pas perturber son systĂšme digestif. Les troubles digestifs du chat les plus frĂ©quents se manifestent par des vomissements, une diarrhĂ©e ou une constipation. Appareil digestif du chat L’appareil digestif du chat est composĂ© de la bouche, du pharynx, de l’oesophage, de l’estomac, de l’intestin grĂȘle, du gros intestin et du rectum. Le chat, qui ne possĂšde pas d’enzymes digestives salivaires, mastique peu ; sa nourriture est attaquĂ©e par les acides et les enzymes dans l’estomac. Les aliments transformĂ©s passent vers l’intestin grĂȘle. C’est Ă  ce niveau que l’eau et les nutriments sont absorbĂ©s. Les muscles de l’intestin grĂȘle vont dĂ©placer le contenu vers le cĂŽlon. Les scories sont Ă©liminĂ©es par le rectum et Ă©vacuĂ©es par l’anus sous forme de fĂšces. L’ensemble du processus digestif est rapide. Comprendre le rĂ©gime alimentaire et la digestion du chat Le chat est un carnivore strict, dont le systĂšme digestif est adaptĂ© aux rations exclusivement composĂ©es de viande. Contrairement Ă  l’homme, le chat utilise surtout son odorat pour choisir sa nourriture, alors que le goĂ»t intervient trĂšs peu. Son estomac, de petite contenance, reprĂ©sente malgrĂ© tout 60 % du poids total de l’appareil digestif, puisque celui-ci est court. En effet, chez l’homme, l’appareil digestif reprĂ©sente environ 11 % du poids total, alors qu’il ne reprĂ©sente que de 2,8 Ă  3,5 % de celui du chat. Le chat doit manger souvent, en petites quantitĂ©s et peut prendre jusqu’à seize repas en 24 heures. La digestion du chat sera d’autant plus rapide que son rĂ©gime alimentaire sera riche en eau. Les pĂątĂ©es et l’alimentation humide offrent un sentiment de satiĂ©tĂ© moins important qu’un aliment sec. Les troubles digestifs chez le chat Certaines erreurs alimentaires sont Ă  Ă©viter, comme le changement brutal de rĂ©gime, un excĂ©dent de nourriture, des sources de protĂ©ines ou de glucides pas assez ou trop cuites. Ceci peut entraĂźner des diarrhĂ©es, des vomissements, des troubles dermatologiques ou mĂȘme du comportement. Le changement de nourriture doit toujours ĂȘtre trĂšs progressif afin d’éviter les troubles digestifs. Mon chat a-t-il besoin de lait pour ĂȘtre en bonne santĂ© ?Au contraire ! L’appareil digestif du chat adulte n’est plus Ă©quipĂ© de l’enzyme digĂ©rant le lactose la lactase, contenu dans le lait de vache. En consĂ©quence, il n’est pas recommandĂ© d’en donner Ă  votre chat. Cela pourrait occasionner des troubles digestifs comme de la diarrhĂ©e. Si votre minou vous en rĂ©clame malgrĂ© tout, prĂ©fĂ©rez les laits pour chats Ă  teneur rĂ©duite en lactose, plus faciles Ă  digĂ©rer. Dr Elisabeth TanĂ©, vĂ©tĂ©rinaire. Ecrit par La rĂ©daction de Doctissimo Relecture et validation Dr Jesus Cardenas, Directeur mĂ©dical de Doctissimo, 27 janvier 2017 Créé le 19 aoĂ»t 2015 Temps de digestion des Ă©tapes incontournables Le cycle complet de la digestion se dĂ©roule en plusieurs Ă©tapes. Il commence dans la bouche et se termine lors de l’évacuation des selles. A lire aussi RemontĂ©es acides 6 aliments Ă  Ă©viter Ainsi, chaque bouchĂ©e est tout d’abord mastiquĂ©e. Les dents coupent et dĂ©chirent les aliments et la salive les enrobe afin qu’ils soient dĂ©gradĂ©s par les enzymes. Au cours de la dĂ©glutition, les aliments sont dirigĂ©s vers l’Ɠsophage puis l’estomac. Celui-ci se charge de malaxer les aliments ingurgitĂ©s. À l’issue de cette phase d’une durĂ©e comprise entre 3 et 4 heures, les aliments rĂ©duits en bouillie par les sucs gastriques passent dans l’intestin grĂȘle afin que les nutriments indispensables Ă  l’organisme soient absorbĂ©s. L’étape destinĂ©e Ă  l’absorption intestinale dure 6 Ă  7 heures. Une autre pĂ©riode de 7 heures est nĂ©cessaire pour que les rĂ©sidus alimentaires passent ensuite dans le cĂŽlon et descendent peu Ă  peu vers le rectum oĂč ils resteront pendant au moins 6 heures avant d’ĂȘtre Ă©vacuĂ©s par l’anus. Digestion lente et douleur au ventre Le temps de digestion normal est de plus ou moins 24 heures. Certains mets sont toutefois plus longs Ă  digĂ©rer, notamment lorsqu’ils sont riches, ou que le repas est mal Ă©quilibrĂ©. C’est Ă©galement le cas chez les personnes sĂ©dentaires dont le systĂšme digestif tourne au ralenti. Le temps de digestion peut alors ĂȘtre d’une quarantaine d’heures. Les personnes qui digĂšrent trop lentement se plaignent frĂ©quemment de douleur au ventre. Pour limiter les maux de ventre durant la pĂ©riode de digestion, il est important de bien mĂącher les aliments, de ne pas consommer de repas trop riches ou trop lourds, et composĂ©s de nombreux aliments, notamment le soir. Mieux vaut privilĂ©gier les lĂ©gumes cuits Ă  la vapeur accompagnĂ©s d’une portion de saumon frais ou d’un blanc de volaille en quantitĂ© raisonnable, le temps de digestion des protĂ©ines Ă©tant supĂ©rieur Ă  celui des lĂ©gumes. Il est tout aussi fondamental de faire du sport avec rĂ©gularitĂ©, car cela favorise la digestion. Cet article est extrait de l’ouvrage » Larousse MĂ©dical . Appareil digestifIntestinIntestin grĂȘle Long segment du tube digestif constituĂ© par le duodĂ©num, le jĂ©junum, l’ilĂ©on, le cĂŠcum, le cĂŽlon et le rectum. Le rĂŽle de l’intestin est d’achever la digestion commencĂ©e lors de la mastication et poursuivie dans l’estomac. Sa paroi externe est constituĂ©e de deux couches de muscle lisse, l’une longitudinale, l’autre transversale. Sa paroi interne, la muqueuse, est recouverte d’épithĂ©lium et possĂšde dans sa profondeur des glandes qui sĂ©crĂštent les sucs digestifs. En raison de leurs fonctions diffĂ©rentes, on distingue deux segments principaux de l’intestin l’intestin grĂȘle et le cĂŽlon. L’intestin grĂȘle, long d’environ 7 mĂštres, comprend successivement le duodĂ©num, le jĂ©junum et l’ilĂ©on. Le jĂ©junum et l’ilĂ©on forment 15 ou 16 grandes boucles appelĂ©es anses intestinales, flottant librement dans la cavitĂ© intestinale. La muqueuse de l’intestin grĂȘle est tapissĂ©e de villositĂ©s Ă  travers lesquelles s’effectue presque toute l’absorption des aliments. L’intestin grĂȘle est reliĂ© au cordon ombilical pendant la vie fƓtale. Il en reste parfois une trace chez l’adulte le diverticule de Meckel. Le cĂŽlon, ou gros intestin, d’une longueur d’environ 2 mĂštres, est abouchĂ© Ă  l’ilĂ©on par sa portion initiale, le cĂŠcum. Il a pour fonction principale d’absorber l’eau et les Ă©lectrolytes et de concentrer les matiĂšres non digestibles. L’accumulation de ces matiĂšres fĂšces dans la derniĂšre partie du cĂŽlon, le rectum, dĂ©clenche automatiquement le besoin de dĂ©fĂ©quer. Examens et pathologie L’intestin est explorĂ© soit par radiographie, en particulier au lavement barytĂ© ou Ă  double contraste, soit par endoscopie l’entĂ©roscopie jĂ©junum et ilĂ©on, la coloscopie cĂŽlon, la rectoscopie rectum, qui permettent la biopsie. La pathologie intestinale comprend les maladies infectieuses, parasitaires, inflammatoires maladie de Crohn, rectocolite hĂ©morragique, les occlusions, les perforations, les syndromes de malabsorption, les tumeurs bĂ©nignes et malignes, les ulcĂšres. Voir cĂŽlon, colopathie, cancer de l’intestin grĂȘle. Difficile Ă  dire! Car personne ne s’est jamais amusĂ©e Ă  mesurer la surface exacte de notre intestin. Vu qu’il est recouvert de replis et de villositĂ©s, sa surface est estimĂ©e Ă  250 – 500 m2, donc au moins l’équivalent d’un terrain de tennis 260 m2! Pendant une vie, l’intestin est amenĂ© Ă  digĂ©rer 30 tonnes de nourriture et litres de liquide. Le tout imbibĂ© de germes, de toxines et de substances non comestibles. Ce n’est donc pas Ă©tonnant que la surface d’un simple tube intestinal ne serait pas suffisante pour maĂźtriser cette tĂąche! C’est pour cette raison que la peau de l’intestin est repliĂ© dans tous les sens pour augmenter la surface de contact avec la nourriture. Les replis sont recouverts de villositĂ©s, une sorte de protrusion de la peau qui ressemble aux doigts d’un gant. Et ces villositĂ©s sont Ă  leur tour recouvertes de microvillositĂ©s, des protrusions similaires mais encore plus minuscules! Ainsi, des milliards et des milliards de microvillositĂ©s tapissent l’intĂ©rieur de l’intestin et augmentent la surface d’absorption d’un facteur 1000! En plus, ces microvillositĂ©s donnent un aspect et une texture de velours Ă  notre intestin! L’énorme surface de contact entre la peau bien irriguĂ©e de l’intestin et la nourriture facilite l’absorption des diffĂ©rents nutriments, comme les glucides, les protĂ©ines, les graisses, les vitamines, les oligo-Ă©lĂ©ments et l’eau. Mais elle permet Ă©galement une forte dĂ©fense immunitaire contre les germes pathogĂšnes et les toxines ingĂ©rĂ©s avec la nourriture. Auteur Corinne Kroemmer Pourquoi les intestins sont-ils plissĂ©s ? Ils sont subdivisĂ©s en deux parties l’intestin grĂȘle, mesurant entre 5 et 7 mĂštre et le cĂŽlon dont la longueur peut atteindre 1,5 mĂštres2. La surface interne de la paroi de l’intestin grĂȘle est trĂšs finement plissĂ©e. Coupe de l’intestin grĂȘle source La muqueuse forme des premiers ourlets larges appelĂ© valvules conniventes, sur lesquelles se situent de petits plis que l’on nomme villositĂ©s. La membrane cytoplasmique des cellules les composant est elle-mĂȘme formĂ©e de replis appelĂ©s microvillositĂ©s4. Configuration anatomique des replis de l’intestin grĂȘle sources multiples Cette structure particuliĂšre permet d’augmenter la surface d’absorption de la paroi intestinale en facilitant le contact et le passage des nutriments dans le sang. En outre, la proximitĂ© entre les cellules absorbantes et les capillaires sanguins permet une plus grande rapiditĂ© de transfert3. Une fois dĂ©roulĂ©, la surface totale de cet intestin atteindrait en moyenne 250 m2, soit la superficie d’un terrain de tennis2. Pareilpour la tempĂ©rature de l’eau, elle doit convenir Ă  votre type de boisson : - Le thĂ© vert demande un temps d’infusion de 3 minutes Ă  70 degrĂ©s Celsius ; - Le thĂ© noir est prĂȘt en 4 minutes, dans une eau Ă  90 - 95 °C ; - Le thĂ© blanc prend du temps Ă  infuser car il faut 7 Ă  20 minutes, Ă  85 °C ; - Le rooibos ne nĂ©cessite Il y a plusieurs raisons pour lesquelles un chat doit ĂȘtre anesthĂ©siĂ© ou mis sous sĂ©dation il est agressif ou il a peur lors de consultation, lors d'interventions chirurgicales mineures ou durant des lourdes interventions chirurgicales. L'anesthĂ©sie, en particulier l'anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale, est trĂšs sĂ»re, contrairement Ă  ce que pensent de nombreux tuteurs, car avec les connaissances actuelles sur les mĂ©dicaments et les progrĂšs de la surveillance, le pourcentage de dĂ©cĂšs dus Ă  l'anesthĂ©sie est infĂ©rieur Ă  0,5%.Mais combien de temps faut-il Ă  un chat pour se remettre de l'anesthĂ©sie ? C'est l'une des nombreuses questions qui se posent les tuteurs de chats qui vont subir cette procĂ©dure. Dans cet article de PlanĂšteAnimal, nous allons voir ensemble en combien de temps un chat se remet d'une opĂ©ration ! Index DiffĂ©rences entre sĂ©dation et anesthĂ©sie Combien de temps la sĂ©dation dure-t-elle chez le chat ? Combien de temps dure l'anesthĂ©sie d'un chat ? Mon chat ne se remet pas de l'anesthĂ©sie DiffĂ©rences entre sĂ©dation et anesthĂ©sie On confond souvent entre sĂ©dation et anesthĂ©sie, mais, en fait, il s'agit de deux processus trĂšs diffĂ©rents. La sĂ©dation consiste en un Ă©tat de dĂ©pression du systĂšme nerveux central dans lequel les animaux s'endorment avec peu ou pas de rĂ©ponse aux stimuli externes. En revanche, l'anesthĂ©sie peut ĂȘtre locale ou gĂ©nĂ©rale, dans ce dernier cas avec une perte de sensation gĂ©nĂ©ralisĂ©e caractĂ©risĂ©e par une hypnose, une relaxation musculaire et une avant de soumettre votre chat Ă  la chirurgie, votre vĂ©tĂ©rinaire discutera avec vous de l'examen prĂ©-anesthĂ©sique. Ceci est trĂšs important afin d'Ă©valuer l'Ă©tat de santĂ© de votre compagnon fĂ©lin et pour planifier le meilleur protocole d'anesthĂ©sie pour votre cas individuel. Ce dernier est composĂ© de AntĂ©cĂ©dents mĂ©dicaux complets maladies existantes et mĂ©dicaments.Examen physique signes vitaux, muqueuses, temps de remplissage capillaire et Ă©tat corporel.Analyse sanguine et d' pour Ă©valuer l'Ă©tat du certains cas se feront des rayons X, Ă©chographie ou des ultrasons. Combien de temps la sĂ©dation dure-t-elle chez le chat ? Cela dĂ©pendra du type de procĂ©dure utilisĂ©e, qui variera en fonction de la durĂ©e et de l'intensitĂ© de la procĂ©dure et de la variabilitĂ© individuelle du chat. Pour endormir un chat, des combinaisons de sĂ©datifs, de tranquillisants et d'analgĂ©siques peuvent ĂȘtre utilisĂ©es, telles que PhĂ©nothiazines acĂ©promazineC'est un sĂ©datif qui prend un maximum de 20 minutes pour agir et la sĂ©dation dure environ 4 heures. L'animal doit ĂȘtre oxygĂ©nĂ©, s'il est utilisĂ© comme sĂ©datif en raison de la dĂ©pression cardiovasculaire qu'il produit. CaractĂ©risĂ© par AntiĂ©mĂ©tique ne provoque pas de vomissements.SĂ©dation n'a pas d'antagoniste, donc le chat se rĂ©veillera lorsque le mĂ©dicament sera frĂ©quence cardiaque basse.Hypotension pression artĂ©rielle basse pouvant durer jusqu'Ă  6 ne produisent pas d' musculaire alpha-2 xylazine, mĂ©dĂ©tommidine et dexmĂ©dĂ©tomidineCe sont de bons sĂ©datifs qui mettent au maximum 15 minutes Ă  agir et qui ont une durĂ©e de sĂ©dation plus courte, seulement environ 2 heures. Ils ont un antagoniste atipamĂ©zole, donc s'il est utilisĂ©, le chat se rĂ©veillera dans un court laps de temps sans avoir Ă  attendre le temps nĂ©cessaire jusqu'Ă  ce que l'effet sĂ©datif disparaisse. Il doit ĂȘtre oxygĂ©nĂ© en raison des effets cardiovasculaires qu'ils produisent Bonne relaxation provoque des vomissements.BradycardieHypotensionHypothermie tempĂ©rature corporelle basse.DiurĂšse plus de production d'urine.BenzodiazĂ©pines diazĂ©pam et midazolamIls sont des relaxants qui prennent un maximum de 15 minutes pour agir et qui durent de 30 minutes Ă  2 heures. Ils ont un antagoniste flumacĂ©nyl et produisent les effets suivants Relaxation musculaire n'a aucun effet sur le systĂšme ne produisent pas d' butorphanol, morphine, mĂ©thadone, fentanyl et pĂ©thidineCe sont de bons analgĂ©siques souvent utilisĂ©s avec des sĂ©datifs pour favoriser la sĂ©dation ou pour prĂ©parer le chat Ă  l'anesthĂ©sie. Ils ont tendance Ă  dĂ©primer un peu le centre cardiorespiratoire et certains, comme la morphine, sont Ă©mĂ©tiques. Dans le passĂ©, on croyait que les opioĂŻdes tels que la morphine Ă©taient contre-indiquĂ©s chez les chats en raison des effets stimulants qu'ils produisaient. À l'heure actuelle, on sait qu'au lieu d'ĂȘtre contre-indiquĂ©s, ils peuvent ĂȘtre utilisĂ©s sans problĂšme mais en respectant la posologie, la voie, le calendrier et la combinaison de mĂ©dicaments, car des problĂšmes surviennent en cas de surdosage, provoquant dysphorie, dĂ©lire, excitabilitĂ© motrice et revanche, alors que le butorphanol produit moins d'analgĂ©sie et est utilisĂ© en sĂ©dation ou en prĂ©mĂ©dication avant anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale, la mĂ©thadone et le fentanyl sont les plus utilisĂ©s chez cette espĂšce pour contrĂŽler la douleur lors de la chirurgie en raison de leur plus grande puissance analgĂ©sique. Ils ont un antagoniste pour inverser leurs effets appelĂ© consĂ©quent, la durĂ©e de la sĂ©dation dĂ©pendra du mĂ©tabolisme et de l'Ă©tat du chat lui-mĂȘme. La moyenne est d'environ 2 heures si la sĂ©dation n'est pas inversĂ©e avec l'antagoniste. En combinant deux ou plusieurs mĂ©dicaments d'une classe diffĂ©rente, il permet de renforcer les effets pharmacologiques souhaitĂ©s et ainsi de rĂ©duire les doses et les effets secondaires. Par exemple, la combinaison de butorphanol avec le midazolam et la dexmĂ©dĂ©tomidine est gĂ©nĂ©ralement trĂšs efficace pour sĂ©dater un chat nerveux, endolori, stressĂ© ou agressif en consultation, et avoir un antagoniste inverse les effets, lui permettant de rentrer chez lui Ă©veillĂ© ou lĂ©gĂšrement somnolent. Combien de temps dure l'anesthĂ©sie d'un chat ? Les procĂ©dures anesthĂ©siques se composent de quatre phases Phase 1 prĂ©mĂ©dicationSon objectif principal est de crĂ©er un coussin anesthĂ©sique» pour diminuer la dose d'anesthĂ©siques ultĂ©rieurs, rĂ©duire les effets secondaires des doses dĂ©pendantes, rĂ©duire le stress, la peur et la douleur du chat. Elle est rĂ©alisĂ©e en administrant diffĂ©rentes combinaisons de mĂ©dicaments sĂ©datifs, relaxants musculaires et analgĂ©siques dont nous avons discutĂ© dans la section 2 induction anesthĂ©siqueElle est rĂ©alisĂ©e en administrant un anesthĂ©sique inducteur injectable tel que l'alfaxalone, la kĂ©tamine ou le propofol pour faire perdre au chat les rĂ©flexes et permettre ainsi l'intubation introduction d'un tube dans la trachĂ©e fĂ©line pour l'introduction de l'anesthĂ©sique par inhalation pour poursuivre le processus phases durent gĂ©nĂ©ralement environ 20 Ă  30 minutes au total jusqu'Ă  ce que les mĂ©dicaments fassent effet et permettent l'Ă©tape 3 maintenanceCette phase consiste en l'administration continue d'un agent anesthĂ©sique, soit sous la forme Inhalation comme l'isoflurane en association avec une analgĂ©sie opioĂŻdes comme le fentanyl, la mĂ©thadone ou la morphine et/ou des anti-inflammatoires non stĂ©roĂŻdiens, comme le mĂ©loxicam, qui amĂ©liorent la douleur et l'inflammation en pĂ©riode postopĂ©ratoire. Ce dernier peut Ă©galement ĂȘtre administrĂ© en fin d'anesthĂ©sie avec un antibiotique pour prĂ©venir d'Ă©ventuelles propofol et alfaxalone en perfusion continue ou en bolus rĂ©pĂ©tĂ©s avec un opioĂŻde fort tel que le fentanyl ou la mĂ©thadone. Son utilisation est dĂ©conseillĂ©e pendant plus d'une ou deux heures chez le chat pour Ă©viter les rĂ©cupĂ©rations lentes, notamment avec le kĂ©tamine et opioĂŻde pour de courtes chirurgies de 30 minutes. Si un peu plus de temps est nĂ©cessaire, une deuxiĂšme dose de kĂ©tamine intramusculaire peut ĂȘtre administrĂ©e, mais pas plus de 50% de la dose durĂ©e de cette phase est variable et dĂ©pendra du type de chirurgie que votre chat va subir. S'il s'agit d'un nettoyage, environ une heure ; une castration, un peu moins, la mĂȘme chose que l'obtention de biopsies. Si un corps Ă©tranger tel que des boules de poils est opĂ©rĂ©, cela peut prendre un peu plus de temps, tandis que s'il s'agit d'opĂ©rations de traumatologie, elles peuvent durer plusieurs heures. Cela dĂ©pend Ă©galement de la compĂ©tence du chirurgien et des Ă©ventuelles complications 4 rĂ©cupĂ©rationUne fois l'anesthĂ©sie terminĂ©e, la rĂ©animation commence, qui doit ĂȘtre rapide, douce, sans stress et devrait ĂȘtre indolore si la procĂ©dure, les combinaisons et les doses de mĂ©dicaments utilisĂ©es ont Ă©tĂ© respectĂ©es. Il faudra surveiller les constantes du chat, son Ă©tat, sa tempĂ©rature et plus tard les complications possibles, telles que fiĂšvre et vomissements, qui peuvent indiquer une infection. En gĂ©nĂ©ral, un chat adulte en bonne santĂ©, bien nourri, vaccinĂ© et vermifugĂ© se remet gĂ©nĂ©ralement de l'anesthĂ©sie 2 jours aprĂšs l'intervention et de ses sĂ©quelles 10 jours plus la durĂ©e de l'anesthĂ©sie varie en fonction de la durĂ©e de la chirurgie, de l'Ă©tat et du mĂ©tabolisme de l'animal, des compĂ©tences du chirurgien, des complications, des mĂ©dicaments utilisĂ©s et du moment de la rĂ©animation. Ainsi, alors que certaines anesthĂ©sies durent une heure ou moins, d'autres peuvent durer plusieurs heures. Mais ne vous inquiĂ©tez pas, avec un protocole anesthĂ©sique correct, une analgĂ©sie, un contrĂŽle des signes vitaux et de la tempĂ©rature par l'anesthĂ©siste, votre chat sera en sĂ©curitĂ© et sans ressentir de douleur ni de stress quelle que soit la durĂ©e de l'anesthĂ©sie. Mon chat ne se remet pas de l'anesthĂ©sie Le temps que l'animal peut prendre pour se remettre de l'anesthĂ©sie dĂ©pendra de la quantitĂ© administrĂ©e, du type d'anesthĂ©sie utilisĂ© et Ă©galement du chat lui-mĂȘme. MĂȘme si votre petit fĂ©lin a jeĂ»nĂ© avant la chirurgie, il peut vomir de la bile ou des restes de nourriture dans son estomac ou avoir des nausĂ©es. Ne vous inquiĂ©tez pas, c'est normal si des sĂ©datifs alpha-2 ou certains opioĂŻdes ont Ă©tĂ© utilisĂ©s. Il est Ă©galement normal que, aprĂšs le rĂ©veil, le chat aille sur les cĂŽtĂ©s dĂ©sorientĂ© ou miaule sans raison, qu'il mette quelques heures pour vouloir manger ou qu'il urine beaucoup ce jour-lĂ  pour Ă©liminer l'excĂšs de liquide administrĂ© pendant anesthĂ©sie. Pendant la rĂ©cupĂ©ration, les chats doivent ĂȘtre dans un endroit chaud, sombre et les chats peuvent mettre longtemps Ă  se rĂ©veiller. Gardez Ă  l'esprit que les chats sont trĂšs diffĂ©rents des chiens Ă  bien des Ă©gards. En anesthĂ©sie, ils ne le sont pas moins. En particulier, le mĂ©tabolisme des mĂ©dicaments chez les chats est beaucoup plus lent que chez les chiens, ils peuvent donc mettre plus de temps Ă  se rĂ©veiller. Votre chat peut mettre plus de temps Ă  se remettre de l'anesthĂ©sie pour les raisons suivantes Carences enzymatiquesL'une des voies les plus importantes pour le mĂ©tabolisme des mĂ©dicaments en vue de leur Ă©limination ultĂ©rieure est la conjugaison de l'acide gluconique. Cependant, les chats prĂ©sentent une carence en enzyme glucuronyltransfĂ©rase, qui est responsable de ce processus mĂ©tabolique. De ce fait, la mĂ©tabolisation des mĂ©dicaments qui utilisent cette voie est beaucoup plus lente lorsqu'il faut utiliser une alternative la sulfoconjugaison. L'origine de ce dĂ©ficit se trouve dans les habitudes alimentaires fĂ©lines. En tant que carnivores stricts, ils n'ont pas Ă©voluĂ© pour dĂ©velopper des systĂšmes de mĂ©tabolisation de la phytoalexine des plantes. Par consĂ©quent, chez le chat, certains mĂ©dicaments ibuprofĂšne, aspirine, paracĂ©tamol et morphine doivent ĂȘtre Ă©vitĂ©s ou utilisĂ©s Ă  des doses beaucoup plus faibles que chez les chiens qui n'ont pas ce comme anesthĂ©siqueL'utilisation du propofol en entretien comme anesthĂ©sique pendant plus d'une heure peut allonger les temps de rĂ©cupĂ©ration chez le chat. De plus, une anesthĂ©sie rĂ©pĂ©tĂ©e au propofol chez les fĂ©lins peut provoquer des lĂ©sions oxydatives et la production de corps de Heinz inclusions qui se forment Ă  la pĂ©riphĂ©rie des globules rouges par destruction de l'hĂ©moglobine.Overdose d'anesthĂ©siantsLes chats ont tendance Ă  peser peu, surtout s'ils sont petits, de sorte qu'ils peuvent ĂȘtre plus facilement surdosĂ©s, ce qui prolonge le processus de rĂ©cupĂ©ration en prenant beaucoup plus de temps Ă  mĂ©taboliser. Dans ces cas, seuls les mĂ©dicaments antagonistes seraient indiquĂ©s, mais en tenant compte du fait que les rĂ©veils peuvent ĂȘtre soudains et dysphoriques. En fait, la tendance est d'essayer des rĂ©veils plus progressifs et plus lents, en s'aidant si nĂ©cessaire avec des relaxants comme les chez les chats ou une baisse de la tempĂ©rature corporelle est frĂ©quente en raison de leur petite taille et de leur poids. Plus la tempĂ©rature baisse, plus il est difficile de mĂ©taboliser les mĂ©dicaments en raison de la rĂ©duction de la fonction enzymatique, de l'allongement de la rĂ©cupĂ©ration et du rĂ©veil aprĂšs l'anesthĂ©sie. Cette condition doit ĂȘtre Ă©vitĂ©e en appliquant des matĂ©riaux isolants sur l'animal et en le recouvrant de couvertures ou en utilisant des tables chirurgicales chauffĂ©es, en appliquant des liquides tempĂ©rĂ©s, ainsi qu'en maintenant la tempĂ©rature de la salle d'opĂ©ration Ă  environ 21-24 ° C. Si vous souhaitez lire plus d'articles semblables Ă  En combien de temps un chat se remet d'une opĂ©ration ?, nous vous recommandons de consulter la section CuriositĂ©s du monde animal. Bibliographie Acevedo, E. GutiĂ©rrez, A. Ortega. SedaciĂłn y Analgesia. Vanguardia Veterinaria. Disponible en L Goich. 2008. Uso de opioides en felinos ventajas y complicaciones. Portal Veterinaria. Disponible en Laredo, Mellado, M. Escobar. 2001. Accidentes y complicaciones en anestesia en pequeños animales II. Hospital ClĂ­nico Veterinario 30100, MurciaAutor desconocido. 2018. ÂżAnestesiar a mi perro o gato es peligroso?. Hospital Veterinario Tucan. Disponible en Voyonscombien de temps devrait durer un tĂ©lĂ©viseur LED., gĂ©nĂ©ralement, un tĂ©lĂ©viseur LED, s’il est utilisĂ© Ă  la luminositĂ© maximale, a une durĂ©e de vie moyenne de 40 000 Ă  60 000 heures, ce qui signifie environ 5 Ă  7 ans. 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Une cavitĂ© buccale en bon Ă©tat assure le bien-ĂȘtre et la santĂ© du chat car c’est un des prĂ©alables pour une alimentation sans difficultĂ©s. De ce fait, toute affection Ă  ce niveau peut perturber la prise alimentaire chez le chat. Parmi ces affections qui touchent la cavitĂ© buccale du chat le tartre qui est loin d’ĂȘtre une simple maladie buccale pouvant ĂȘtre ignorĂ©e sans courir de sĂ©rieux dĂ©sagrĂ©ments. SymptĂŽmes du tartre chez le chat L’accroissement et la minĂ©ralisation de la plaque bactĂ©rienne accumulĂ©e sur les surfaces dentaires donnent ce qu’on appelle du tartre dentaire. Contrairement Ă  la plaque bactĂ©rienne qui est une couche de couleur blanchĂątre, le tartre se distingue par sa couleur orangĂ©e. Il faut savoir que les dents entartrĂ©es chez le fĂ©lin tout comme chez l’ĂȘtre humain sont souvent une source de douleurs et de gĂȘne notamment lors des repas. L’animal montre une certaine difficultĂ© Ă  s’alimenter pour cause de douleurs provoquĂ©es et des saignements au contact de la nourriture. Une mauvaise haleine ou halitose, une salivation excessive, l’apparition de dĂ©mangeaison et de collections purulentes, des rĂ©cessions gingivales surtout au niveau des dents postĂ©rieures signalent Ă©galement une prĂ©sence tartrique dans sa cavitĂ© buccale qui’il ne faut certainement pas ignorer. La Formation du tartre chez le chat La cavitĂ© buccale du fĂ©lin abrite plus de 350 bactĂ©ries qui viennent se coller aux surfaces dentaires en prĂ©sence des dĂ©bris alimentaires en particulier les polysaccharides, et qui forment une pellicule blanchĂątre, de consistance molle, dĂ©tachable appelĂ©e la plaque dentaire. Avec le temps et surtout en absence d’une bonne hygiĂšne, cette pellicule va s’épaissir avec la prolifĂ©ration microbienne l’apparition de plusieurs couches, se minĂ©raliser par la prĂ©cipitation des ions calciques et des minĂ©raux contenus dans la salive de l’animal pour devenir plus solide et dure, donnant naissance Ă  des dĂ©pĂŽts tartriques. Ces derniers ne vont plus tarder Ă  devenir de couleur brune, orange ou noir avec un pouvoir pathogĂšne accru et menaçant la santĂ© et le bien-ĂȘtre du chat. Diagnostic du tartre chez le chat En rĂšgle gĂ©nĂ©rale le tartre est perceptible Ă  l’Ɠil nu, les surfaces amĂ©laires des dents sont recouvertes par une couche jaunĂątre, brunĂątre ou orangĂ©e notamment au niveau des dents des secteurs postĂ©rieurs, il suffit juste d’ouvrir dĂ©licatement la gueule de l’animal pour pouvoir l’inspecter et repĂ©rer les formations tartriques. NĂ©anmoins ce n’est pas toujours facile de localiser le tartre avec un simple coup d’Ɠil, dans certains cas le tartre est sous gingival c’est-Ă -dire qu’il est enfoui sous la gencive en contact de la racine et non pas la partie visible de la dent. C’est ainsi que le vĂ©tĂ©rinaire fait appel Ă  l’examen radiologique qui met en Ă©vidence des spicules tartriques le long des racines, leurs Ă©tendues, les groupes de dents touchĂ©es en plus d’éventuelles affections qui peuvent accompagner le tartre. Par ailleurs des bilans sanguins, biochimiques peuvent ĂȘtre prescrits en cas de souffle nausĂ©abond afin d’exclure tous autre trouble mĂ©tabolique comme le diabĂšte. Complication du tartre chez le chat la gingivite Le tartre n’est pas qu’un simple prĂ©judice esthĂ©tique ou une affection anodine mais il peut bien ĂȘtre Ă  l’origine de nombreux dĂ©sagrĂ©ments parmi lesquels l’inflammation gingivale ou la gingivite. En effet, l’accumulation du tartre sur les dents et en sous gingival irrite fortement la gencive du fĂ©lin, elle devient trĂšs rouge, tumĂ©fiĂ©e et fragilisĂ©e par les rĂ©actions inflammatoires, douloureuse et saignante au moindre contact en particulier lors des repas. De plus la prĂ©sence du tartre engendre un dĂ©chaussement gingival ou rĂ©cession mettant Ă  nu les dents qui vont devenir sensiblement douloureuses et susceptibles Ă  dĂ©velopper des caries voire mĂȘme s’abcĂ©der si elles ne sont pas traitĂ©es dans l’immĂ©diat. Responsable aussi d’une mauvaise haleine nausĂ©abonde, et Ă  long terme d’un affaiblissement du systĂšme immunitaire du chat suite Ă  la prolifĂ©ration des bactĂ©ries contenues dans les couches tartriques, et qui peuvent Ă©galement viser d’autres organes et les altĂ©rer comme le cƓur, les reins ou le foie insuffisance cardiaque, rĂ©nale, arthrite.., ou encore entraĂźner une inflammation de la couche profonde du cƓur endocardite ou pire le passage de germes pathogĂšnes dans la circulation sanguine pour infester tout l’organisme on parle alors de septicĂ©mie. C’est la raison pour laquelle une consultation chez le vĂ©tĂ©rinaire de façon rĂ©guliĂšre s’avĂšre essentielle. PrĂ©disposition du tartre chez le chat De nos jours, il existe de nombreuses Ă©tudes qui plaident pour une prĂ©disposition gĂ©nĂ©tique chez certaines races fĂ©lines Ă  dĂ©velopper du tartre. Mais cette thĂ©orie n’est pas seule Ă  ĂȘtre incriminĂ©e, en parle aussi de certains facteurs qui prĂ©disposent et favorisent la formation, l’évolution et l’entretien du tartre, on peut Ă©voquer L’ñge du chat au fur et Ă  mesure que le chat vieillit, il devient de plus en plus prĂ©disposĂ© Ă  dĂ©velopper du tartre. Une alimentation humide et molle favorise la formation des dĂ©pĂŽts tartriques chez le chat, qui ne va pas trop mĂącher son aliment et donc moins d’abrasion dentaire et plus d’accumulation du tartre. De ce fait tout autre facteur qui peut rĂ©duire l’amplitude et la frĂ©quence masticatoire chez l’animal est en faveur de l’apparition du tartre. L’absence d’une bonne hygiĂšne bucco-dentaire chez le fĂ©lin. Certaines atteintes telles que les fractures, les processus tumoraux ou encore les gingivites. Ces derniĂšres sont causĂ©es par le tartre mais si elles ne sont pas traitĂ©es, elles vont entretenir sa progression. La morphologie buccalecaractĂ©ristique de certaines races, fait d’elle un terrain propice Ă  la formation du tartre, l’exemple des chats Persan et British qui sont les plus prĂ©disposĂ©s Ă  cette affection buccale. Traitement et intervention pour dĂ©tartrage pour le chat Face Ă  une gencive enflĂ©e, tumĂ©fiĂ©e de couleur rouge vif et douloureuse, il est recommandĂ© d’amener votre chat au vĂ©tĂ©rinaire pour une sĂ©ance de dĂ©tartrage dentaire. En effet le dĂ©tartrage permet de retirer les blocs du tartre collĂ©s aux surfaces dentaires, il s’agit d’un acte opĂ©ratoire indolore pratiquĂ© sous anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale, de courte durĂ©e, qui utilise des ondes ultrasonores et une pĂąte Ă  polir pour assainir les dents. Pour certains chats cette intervention est nĂ©cessaire dĂšs leur jeune Ăąge, et qui doit ĂȘtre renouvelĂ©e tous les deux ans en fonction de la vitesse d’apparition du tartre. Pour certains chats, ils n’ont pas besoin d’effectuer un dĂ©tartrage. Le dĂ©tartrage doit ĂȘtre complĂ©tĂ© par un polissage afin de favoriser la guĂ©rison des tissus endommagĂ©s, de donner une nouvelle orientation des fibres et prĂ©venir la rĂ©apparition du tartre. Par ailleurs la gencive lĂ©sĂ©e doit ĂȘtre systĂ©matiquement soignĂ©e par un simple curetage gingival ou encore une chirurgie muco-gingivale. Les dents fragilisĂ©es par les caries, les processus nĂ©crotiques ou inflammatoires doivent ĂȘtre extraites ainsi tout foyer infectieux susceptible de dĂ©velopper du tartre est Ă©radiquĂ©. Cependant pour une meilleure efficacitĂ© le dĂ©tartrage doit ĂȘtre combinĂ© avec un traitement mĂ©dical et un traitement hygiĂ©nique. Le premier consiste Ă  administrer des substances pharmaceutiques antimicrobiennes, dont l’action est Ă  visĂ©e anti-plaque et antiseptique, voire bactĂ©ricide et virucide. Ces molĂ©cules se prĂ©sentent sous forme de liquide ou sous forme de poudre et peuvent ĂȘtre administrĂ©es pour une courte durĂ©e de 15 jours maximum, ou Ă  long terme et de maniĂšre rĂ©guliĂšre si le risque tartrique est Ă©levĂ©. Quant au traitement hygiĂ©nique, il se base principalement sur le brossage rĂ©gulier des dents Ă  l’aide d’une brosse souple ou d’un doigtier et une alimentation adĂ©quate surtout pas humide. PrĂ©vention et hygiĂšne d’entretien chez le chat La prĂ©vention reste toujours la meilleure solution pour Ă©viter tout dĂ©sagrĂ©ment. L’inspection rĂ©guliĂšre des dents de l’animal est une Ă©tape trĂšs importante pour prĂ©venir la formation du tartre. NĂ©anmoins la prĂ©vention et l’entretien de la santĂ© buccale du fĂ©lin reposent sur deux grands volets le traitement hygiĂ©nique prophylactique proprement dit et le traitement dentaire. Le traitement hygiĂ©nique Comme on l’a prĂ©cĂ©demment avancĂ©, ce traitement se base sur le brossage des dents, un assainissement rĂ©gulier et une alimentation adaptĂ©e aux besoins du chat. Il est clair que manipuler la gueule du chat n’est pas une tĂąche facile, c’est pourquoi il est primordial de l’initier au brossage dĂšs son jeune Ăąge avec des doigtiers souples, des pĂątes Ă  dĂ©tartrage et nettoyante. Le brossage doit s’effectuer verticalement depuis la partie rose de la gencive vers la couronne de la dent en un mouvement de balayage. Quant Ă  l’alimentation du chat elle doit ĂȘtre choisie avec prĂ©caution. L’idĂ©al est d’opter pour une nourriture croquante qui assure un effet mĂ©canique abrasif doux non pas agressif de peur de lĂ©ser davantage la gencive sur le tartre et les surfaces dentaires. Certaines marques proposent des produits alimentaires Ă  base de fibres offrant un bien meilleur nettoyage et polissage des dents rendant l’accumulation de la plaque bactĂ©rienne et le tartre difficile, de plus ces produits contiennent des antioxydants qui s’opposent au processus de l’oxydation cellulaire dont les toxines bactĂ©riennes sont responsables. De mĂȘme l’administration des comprimĂ©s Ă  croquer, lamelles Ă  croquer ou des pulvĂ©risateurs vont renforcer davantage l’action du brossage et l’effet abrasif que procure l’alimentation. Le traitement dentaire L’ensemble des affections et lĂ©sions concomitantes doivent ĂȘtre prises au sĂ©rieux et soignĂ©es prĂ©cocement, parmi ces atteintes La carie dentaire une affection rare chez le fĂ©lin qui peut ĂȘtre Ă  l’origine de l’apparition tartrique en lui offrant une niche pour s’accumuler, comme elle peut ĂȘtre une des consĂ©quences de la prĂ©sence du tartre en intra-buccal. Dans tous les cas une destruction de l’émail doit ĂȘtre vite traitĂ©e. C’est le mĂȘme cas pour les pulpites inflammation pulpaire, les nĂ©croses mortification de la pulpe, les fractures des dents ou les troubles de l’occlusion, l’extraction de la dent causale dans ces cas va soulager Ă©normĂ©ment l’animal. Prix d’un dĂ©tartrage chez le chat Un dĂ©tartrage doit s’effectuer rĂ©guliĂšrement. Pour Ă©viter les gonflements des gencives voire des infections, seul le dĂ©tartrage sera efficace. Le prix d’un dĂ©tartrage reste abordable. Cette intervention peut coĂ»ter jusqu’à 100 euros. Libre des tarifs, les vĂ©tĂ©rinaires appliquent le prix du dĂ©tartrage qu’ils souhaitent. L’acte de dĂ©tartrer n’est pas le plus cher dans le forfait vĂ©tĂ©rinaire. Effectivement, le prix du dĂ©tartrage pour un chat comprend une anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale du chat. Le vĂ©tĂ©rinaire doit pouvoir effectuer ce soin sans que l’animal bouge. Afin de prĂ©venir l’apparition du tartre des mĂ©thodes de prĂ©vention existent Alimentation anti-tartre prix 12€/kg Friandises anti-tartre prix 2€/100g DĂ©tartrage prix Jusqu’à 100€ Brosse Ă  dents doigtier pour chat prix 3€ Dentifrice anti-tartre pĂąte pour chat prix 12€ Dentifrice anti-tartre spray pour chat prix 11€ Une assurance chat peut prendre en charge jusqu’à 100% les actes de confort comme le dĂ©tartrage. En optant pour une assurance chat, le propriĂ©taire n’a plus Ă  se soucier du cĂŽtĂ© financier du suivi santĂ© de son chat. Aujourd’hui en France, prĂšs de 7% de propriĂ©taires font le choix de souscrire Ă  une assurance animaux afin de prodiguer des soins vĂ©tĂ©rinaires rĂ©guliers, de qualitĂ© leurs compagnons. Questions frĂ©quentes La multiplication pathologique des bactĂ©ries au sein de la plaque dentaire, Ă©voluĂ©e par la suite en dĂ©pĂŽts tartriques, est Ă  l’origine de la mauvaise haleine ou l’halitose. C’est pourquoi l’usage des antibiotiques et antiseptiques sous forme de bain de bouche Ă  base de chlorhexidine, pour une courte durĂ©e s’avĂšre trĂšs efficace. Cependant ce traitement n’est pas un traitement curatif dĂ©finitif. Pour remĂ©dier Ă  ce problĂšme, il faut plutĂŽt chercher Ă  Ă©liminer le tartre qui en est responsable si vous dĂ©sirez vous dĂ©barrasser de cette odeur nausĂ©abonde chez votre animal de compagnie, et le complĂ©menter par un brossage quotidien et des complĂ©ments alimentaires anti-plaques. Cela dit le tartre n’est pas la seule cause d’une halitose chez le chat, il se peut qu’il souffre d’une insuffisance rĂ©nale, hĂ©patique, ou d’un problĂšme endocrinien, gastro-intestinal, d’une infection respiratoire ou toute autre pathologie dont une mauvaise odeur buccale fait partie de son tableau clinique. Alors n’hĂ©sitez surtout pas face Ă  une telle manifestation Ă  consulter votre vĂ©tĂ©rinaire traitant pour faire passer des examens complĂ©mentaires analyses hĂ©matologiques, biochimiques.., et de mettre en Ă©vidence la vraie origine de la mauvaise haleine chez votre animal. Le tartre chez le fĂ©lin naĂźt Ă  partir de la pellicule acquise exogĂšne recouvrant les surfaces dentaires et sur laquelle les molĂ©cules minĂ©rales contenues dans la salive viennent se prĂ©cipiter. Avec le temps l’ensemble va se minĂ©raliser. Une accumulation importante du tartre peut devenir source de douleurs, de risque infectieux, handicap pour le chat et mĂȘme ĂȘtre gĂȘnant et repoussant pour son propre maĂźtre. Et donc s’en dĂ©barrasser devient une nĂ©cessitĂ©, alors comment faire ? Un dĂ©tartrage rĂ©alisĂ© chez le vĂ©tĂ©rinaire est la premiĂšre Ă©tape pour assainir la cavitĂ© buccale du chat, associĂ© Ă  un traitement chimique mĂ©dical Ă  base d’antiseptiques pour renforcer l’action mĂ©canique du dĂ©tartrage, et un rĂ©gime alimentaire dotĂ© de pouvoir anti-tartrique adaptĂ© aux besoins de l’animal. Cependant si ce traitement n’est pas respectĂ© et surtout n’est pas systĂ©matiquement associĂ© Ă  un brossage correct et rĂ©gulier, le tartre risque toujours de rĂ©apparaĂźtre et altĂ©rer la santĂ© buccale du fĂ©lin. Comme chez les humains le brossage permet de nettoyer les dents, les protĂ©ger contre l’agglutination calcique et les maintenir en bon Ă©tat. NĂ©anmoins avec un chat ĂągĂ© et non habituĂ© Ă  cette pratique, cela ne sera pas une tache si agrĂ©able, c’est la raison pour laquelle il est nĂ©cessaire d’apprendre Ă  votre fĂ©lin de se laisser brosser les dents depuis qu’il est tout petit. Faites intĂ©grer progressivement le brossage dans le quotidien de votre chat, utilisez des brosses Ă  dents souples, ou des doigtiers qui sont encore plus faciles Ă  utiliser avec des pĂątes dentifrices aromatisĂ©es, pensez Ă  choisir l’arĂŽme prĂ©fĂ©rĂ© de votre animal domestique cela va rendre les sĂ©ances de brossage plus agrĂ©ables pour votre fĂ©lin. La mĂ©thode du brossage est en fait si simple une fois l’animal habituĂ©, prenez les canines comme un point de dĂ©part, nettoyez-les en suivant des mouvements de va-et-vient verticaux, n’utilisez jamais de la pĂąte dentifrice que vous vous en utilisez personnellement car en cas d’ingestion votre chat peut bien tomber malade, cependant lors du brossage essayez de le laisser lĂ©cher la pĂąte pour s’y habituer Ă  son goĂ»t. Avec le temps vous allez pouvoir lui brosser toutes les dents, il suffit d’y aller tous doucement. Le choix de la nourriture joue un rĂŽle trĂšs important dans la lutte contre le tartre chez le chat. Heureusement il existe une alimentation sous forme de croquettes qui permettent par leurs textures d’effectuer un nettoyage efficace des surfaces dentaires. En rĂ©alitĂ©, lors de la mastication la rugositĂ© de ses croquettes va assurer l’effet mĂ©canique abrasif. Elles vont venir se frotter contre les parois dentaires, comme pour les polir et les dĂ©barrasser de tous les dĂ©bris alimentaires qui s’y collent, en plus de la plaque dentaire et les dĂ©pĂŽts tartriques s’ils sont dĂ©jĂ  installĂ©s. Ces croquettes ont Ă©galement un rĂŽle de retarder l’apparition de ces plaques et dĂ©pĂŽts tartriques chez le chat.. Il faut savoir que ces aliments font partie du plan du traitement de votre chat, ils sont adaptĂ©s Ă  ses besoins notamment s’il est prĂ©disposĂ© Ă  dĂ©velopper du tartre. Comme on l’a prĂ©cĂ©demment exposĂ©, le tartre n’est pas une affection banale sans consĂ©quences. En effet ces formations calciques infectĂ©es par les bactĂ©ries irritent le tissu superficiel qui protĂšge les structures profondes la gencive ». Dans un premier temps, le tartre fragilise cette barriĂšre, elle est alors tumĂ©fiĂ©e et sanglante mais la lĂ©sion reste jusqu’alors rĂ©versible, ce qui veut dire que si un traitement appropriĂ© est entrepris au bon moment tout peut rentrer dans l’ordre. En revanche dans l’absence d’une prise en charge adĂ©quate la lĂ©sion initialement rĂ©versible progresse en profondeur et dĂ©truit les structures internes pour devenir irrĂ©versible, la gencive devient fragilisĂ©e, une collection purulente apparaĂźt et les dents atteintes deviennent mobile. Dans les stades avancĂ©s, les organes dentaires vont ĂȘtre inĂ©vitablement expulsĂ©s. Et donc oui, si le tartre n’est pas traitĂ© sĂ©rieusement cause une perte dentaire chez le fĂ©lin. Par ailleurs il se trouve que l’extraction d’une dent infectĂ©e s’impose dans le plan du traitement parodontal du chat, Ă  ce moment ne craignez rien, cet acte ne fera que du bien pour votre chat, il en retrouvera mĂȘme son appĂ©tit de jadis. Le tartre comme toute autre affection pathologique se traduit cliniquement par un certain nombre de signes PrĂ©sence de traces de sang sur la nourriture de votre animal ou mĂȘme Ă  l’intĂ©rieur de sa gueule aprĂšs ses repas, Une couche orangĂ©e dure dĂ©posĂ©e sur les surfaces amĂ©laires, La gencive qui entoure la dent entartrĂ©e est rouge et enflĂ©e, PrĂ©sence du pus, une mauvaise haleine, ou encore une perte d’appĂ©tit et de poids par la suite. Dans ces circonstances vous avez un animal avec des dents entartrĂ©es et qui nĂ©cessite une bonne prise en charge parodontologique chez votre vĂ©tĂ©rinaire traitant.
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Nnae_116866313/11/2005 Ă  1751Prends un autre chat !J'ai perdu mon chien au mois de juillet 4 mois que je suis separĂ© de lui mais ça me parait une eternitĂ©, je n'oublierai pas la date de sa mort et il n'y a pas un jour ou je ne pense pas Ă  lui, il me manque tellement...J'ai une chienne qui a souffert aussi de sa disparition, elle avait changĂ© totalement de comportement, c'est normal ils Ă©taient insĂ©parables, tjs ensemble !!! J'ai pensĂ© alors Ă  prendre un autre chien pour qu'elle se sente un peu moins seule et pour rendre heureux un autre chien !MĂȘme si ton chat est mort, tu l'as rendu heureux durant sa vie et c'est le pense que tu devrai prendre un autre chat, il y en a tellement qui finissent abandonnĂ©s et tu le rendrai tous les gens comme nous, ayant souffert de la disparition de leur animal ne veulent plus en reprendre un de peur de souffrir Ă  nouveau, qui leur donnera tt l'amour dont ils ont besoin ?
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DĂ©cidĂ©mentla semaine a Ă©tĂ© un peu dure pour vous Florence, mais maintenant cela va aller, moi j’ai eu de la chance la vĂ©tĂ©rinaire a pu faire le dĂ©tartrage Ă  Polo sans l’endormir, du FĂ©liFoodComportement du chatCombien de temps dure un dĂ©tartrage pour chat ? Si votre chien ou votre chat prĂ©sente des rougeurs sur le bord de ses gencives ou si des matiĂšres calcaires s’accumulent sur ses dents et donc du tartre, il est probable qu’il bĂ©nĂ©ficiera d’un dĂ©tartrage et d’un polissage pour l’aider Ă  garder ses gencives en bonne santĂ©. Bien que vous puissiez vous faire une idĂ©e de la santĂ© bucco-dentaire de votre animal en examinant vous-mĂȘme ses dents, il n’est pas toujours facile de vĂ©rifier la bouche d’un chat ou d’un chien, c’est pourquoi il vaut la peine de demander l’avis expert d’un vĂ©tĂ©rinaire pour la santĂ© de votre animal de compagnie. Pourquoi les chats ont du tartre ? Avant de s’intĂ©resser au dĂ©tartrage dentaire en lui-mĂȘme, il faut comprendre la cause de la prĂ©sence du tartre dentaire de votre chat. Elle est simple le chat produit beaucoup de salive, salive qui contient justement des bactĂ©ries. Lorsqu’il y a un trop grand nombre de bactĂ©ries qui s’accumulent, elles forment sur les dents une sorte de plaque dentaire. Sur la longueur, cette plaque dentaire d’épaissie, les dents sont alors pleines de tartre et il a lieu de le retirer via un dĂ©tartrage vĂ©tĂ©rinaire. ⇒ AccĂ©dez Ă  notre Comparatif des meilleures Fontaines Ă  Eau pour Chat. Comment se passe un dĂ©tartrage chez le chat ? Que ce soit pour un chien ou pour un chat, le dĂ©tartrage se passe de la mĂȘme maniĂšre, car ces animaux accumulent du tartre sur leurs dents de la mĂȘme façon. Bien que le dĂ©tartrage et le polissage ne soient pas douloureux, les chiens et les chats doivent ĂȘtre calmes et dĂ©tendus. La procĂ©dure de dĂ©tartrage dentaire est effectuĂ©e sous anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale, ce qui implique la pose d’un tube dans les voies respiratoires du chien ou du chat pour faciliter sa respiration et empĂȘcher tout dĂ©bris de pĂ©nĂ©trer dans ses poumons. La premiĂšre Ă©tape du dĂ©tartrage et du polissage d’un chien ou d’un chat consiste Ă  Ă©liminer la plaque et le tartre des dents Ă  l’aide d’un instrument de dĂ©tartrage Ă  ultrasons et, parfois, d’outils manuels spĂ©cialisĂ©s. AprĂšs que tout le tartre a Ă©tĂ© enlevĂ© des dents de l’animal chien ou chat a lieu un polissage pour amĂ©liorer la surface. Si le polissage prĂ©sente des avantages esthĂ©tiques, il permet surtout d’aplanir les zones rugueuses des dents du chat, ce qui contribue Ă  empĂȘcher la formation de la plaque de tartre dentaire. ⇒ Jetez un Ɠil aux meilleurs Distributeurs de Croquettes pour Chat. Combien de temps dure un dĂ©tartrage pour chat ? Cela dĂ©pend du niveau de dĂ©tartrage requis, mais la procĂ©dure elle-mĂȘme dure gĂ©nĂ©ralement entre 20 et 40 minutes. Si le chien ou le chat doit subir des extractions, la procĂ©dure sera naturellement plus longue. Le dĂ©tartrage dentaire est vraiment une intervention bĂ©nigne qui ne fera pas peur Ă  votre chat. De plus, le vĂ©tĂ©rinaire va endormir votre animal sous anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale, il ne sentira alors rien du tout le temps de retirer le tartre de ses dents. ⇒ AccĂ©dez Ă  notre TOP 5 des meilleures Croquettes pour Chat StĂ©rilisĂ©. Quel est le prix d’un dĂ©tartrage pour chat ? Le prix est traditionnellement fixe pour le dĂ©tartrage et le polissage de l’animal chien comme chat. Si, au cours de cette procĂ©dure, il est constatĂ© que des extractions sont Ă©galement nĂ©cessaires, elles peuvent ĂȘtre incluses dans le prix afin que vous n’ayez pas Ă  vous inquiĂ©ter de recevoir une facture pour un coĂ»t inattendu. Le prix moyen d’un dĂ©tartrage dentaire d’un chat ou d’un chien se situe entre 60 et 90 €. ⇒ DĂ©couvrez notre Guide des meilleures Croquettes pour Chat. Comment soigner un chat aprĂšs un dĂ©tartrage ? AprĂšs un dĂ©tartrage dentaire, l’hygiĂšne de votre chat devra ĂȘtre irrĂ©prochable pendant quelque temps Ă©tant donnĂ© que les bactĂ©ries se faufilent facilement Ă  travers les gencives des animaux lorsqu’elles ne sont pas cicatrisĂ©es lors de l’extraction du tartre. Si vous constatez la moindre anomalie ou que vous voyez de nouveau la formation d’une plaque de tartre dentaire, faites vĂ©rifier les dents de votre chat Ă  votre vĂ©tĂ©rinaire, il ne faudrait qu’une extraction de dent soit Ă  envisager ou qu’une maladie ait pris place dans la gueule de votre animal de compagnie. Lire plus Pourquoi mon chat s’arrache les poils ?Comment endormir un chat ?Combien de pĂątĂ©e pour chat par jour ?
Laposologie est de 5 gouttes par jour pour les chatons et 10 gouttes par jour jusqu'à 10kg. c'est également adapté aux chiens, aux oiseaux, aux rongeurs. Mon chat ne tolérait pas l'harpagophytum alors j'ai changé pour ce traitement vétérinaire naturel de l'arthrose et c'est mieux (mais c'est propre à chaque animal).
Comme pour les humains, les dents des chats subissent l’attaque permanente de bactĂ©ries qui sont Ă  l’origine de la formation de la plaque dentaire. Attention! Cette formation de tartre peut ĂȘtre suivie de graves troubles de santĂ© ! Soyez vigilants
 Les bactĂ©ries contenues dans la bouche plus de 350 bactĂ©ries recensĂ©es dans la cavitĂ© buccale ! s’agglutinent Ă  la surface des dents et produisent des substances glycoprotĂ©ines et polysaccharides qui se dĂ©posent sur les dents. Ces bactĂ©ries s’agencent en biofilm qui recouvre l’ensemble des surfaces dentaires et provoque des inflammations des gencives gingivite. C’est un phĂ©nomĂšne continu aprĂšs un soin dentaire, il suffit de 6 Ă  8 heures pour que le biofilm bactĂ©rien recouvre Ă  nouveau l’ensemble des dents ! L’accumulation de ce biofilm forme une pellicule de couleur orange qui, progressivement, prend de l’épaisseur c’est alors la plaque dentaire. La plaque est une immense accumulation de bactĂ©ries 1 milligramme de plaque dentaire contient environ 10 millions de bactĂ©ries. Cette plaque constitue l’étape prĂ©liminaire Ă  l’apparition du tartre, par minĂ©ralisation. C’est aussi une source d’odeurs nausĂ©abondes Avec le temps, la plaque se minĂ©ralise et s’étend sous la gencive, on dit que l’animal a du tartre. Au fur et Ă  mesure de son dĂ©veloppement, le tartre contient une quantitĂ© de plus en plus importante de bactĂ©ries la concentration en germes dans le tartre peut ĂȘtre aussi importante que dans les selles d’oĂč un danger pour l’organisme. Sachez, de plus, qu’il existe une prĂ©disposition pour le tartre chez les Persans et les Burmese. On reconnaĂźt facilement le tartre par la couche orangĂ©e qui recouvre les dents, on constate aussi gĂ©nĂ©ralement des saignements au moment des repas, une mauvaise haleine. Le chat devient aussi difficile» et ne mange plus aussi bien ses repas en raison bien souvent de la douleur provoquĂ©e. Les consĂ©quences du tartre Le tartre chez le chat n’est pas uniquement un problĂšme esthĂ©tique, mais un rĂ©el problĂšme de santĂ© avec de nombreuses consĂ©quences Le tartre est souvent responsable de la mauvaise haleine du chat un chat qui a les dents propres est un compagnon beaucoup plus agrĂ©able car moins nausĂ©abond ! Le tartre s’accumule rĂ©guliĂšrement et s’insinue sous la gencive qui est en permanence irritĂ©e et fragilisĂ©e c’est une gingivite inflammation de la gencive qui devient trĂšs rouge, qui peut provoquer des saignements au moment des repas. Le tartre entraĂźne aussi Ă  terme des infections buccales, voire des abcĂšs. Les dents aussi peuvent ĂȘtre atteintes, et il n’est pas rare de voir des dents totalement rongĂ©es par les caries, qui tombent ou qui ne tiennent plus dans la bouche que par la couche de tartre ! De plus les microbes qui se dĂ©veloppent dans le tartre passent dans le sang et peuvent se fixer dans diffĂ©rents organes cƓur, reins contribuant ainsi au dĂ©veloppement de maladies qui peuvent ĂȘtre graves notamment, des insuffisance cardiaque et rĂ©nale chez l’animal ĂągĂ©. Sans oublier la souffrance engendrĂ©e Ă  votre chat car, mĂȘme s’il ne l’exprime pas, votre compagnon souffre forcĂ©ment lorsque le tartre devient important. Que faire si votre chat a les dents entartrĂ©es ? Tout d’abord, surveillez bien l’apparition du tartre en regardant rĂ©guliĂšrement les dents de votre chat le tartre apparaĂźt d’abord au niveau des dents du fond, les prĂ©molaires, et plus tardivement sur les crocs. Il est difficile de dire Ă  quel moment le tartre s’installe certains chats auront besoin d’un dĂ©tartrage dĂšs l’ñge de 1 an, d’autres n’en auront jamais vous voyez que les gencives sont rouges, enflĂ©es ou qu’elles saignent parfois, il est temps de faire dĂ©tartrer votre chat. Pour la majoritĂ© des animaux, il faudra pratiquer un dĂ©tartrage rĂ©gulier tous les deux ou trois ans. Le dĂ©tartrage est une intervention indolore pratiquĂ©e par votre vĂ©tĂ©rinaire le chat est placĂ© sous anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale, ceci afin qu’il reste immobile la gueule ouverte pendant la durĂ©e de l’intervention. Le tartre est dĂ©collĂ© par ultra-sons, comme chez le dentiste donc sans douleur, puis le vĂ©tĂ©rinaire applique une pĂąte pour polir les dents. Il se peut que le vĂ©tĂ©rinaire doive enlever les dents dont la racine est atteinte rassurez-vous, cela sera plutĂŽt un soulagement pour le chat car les douleurs liĂ©es Ă  la prĂ©sence de dents trĂšs entartrĂ©es disparaitra et le chat s’alimentera souvent mieux qu’avant. Le dĂ©tartrage est un traitement, mais ne constitue pas une prĂ©vention du tartre. GrĂące Ă  quelques prĂ©cautions, il est possible de retarder l’apparition ou la rĂ©apparition du tartre. Que faire pour prĂ©venir l’apparition du tartre ? Comme pour les ĂȘtres humains, la santĂ© buccale passe par un brossage rĂ©gulier des dents. Il faut les habituer dĂšs le plus jeune Ăąge surtout que ce n’est pas trĂšs facile sur des chats. Le brossage doit s’effectuer verticalement sur toutes dents, avec une pĂąte Ă  dĂ©tartrer pour chats et une brosse trĂšs souple. Le rinçage n’est pas nĂ©cessaire. Lorsque le brossage est impossible, on peut utiliser d’autres produits de lutte contre les problĂšmes dentaires comprimĂ©s Ă  croquer, lamelles Ă  croquer, pulvĂ©risateurs
DĂ©couvrez toute une sĂ©lection de dentifrices et produits d’hygiĂšne bucco-dentaire pour chat. L’utilisation d’une nourriture dont la composition et la texture permettent un nettoyage naturel des dents une alimentation sous forme de croquettes est fondamentale. En effet, grĂące Ă  la mastication et Ă  leur texture les croquettes frottent sur les dents et retardent l’apparition du tartre, tandis que les boĂźtes et la pĂątĂ©e favorisent au contraire son dĂ©veloppement. Il existe mĂȘme des croquettes spĂ©cialement conçues pour avoir une action de brossage Hill’s Science Plan Feline Oral Care et Royal Canin Oral Sensitive 30. En conclusion, il est important d’assurer une bonne hygiĂšne buccale Ă  votre chat. Surveillez bien les premiers signes d’apparition de la plaque dentaire et, si le tartre est dĂ©jĂ  bien installĂ©, nous vous conseillons vivement de faire rĂ©aliser un dĂ©tartrage par votre vĂ©tĂ©rinaire. Cela pourra Ă©viter bien d’autres complications et surtout amĂ©liorer la santĂ© et le bien-ĂȘtre de votre compagnon. Dre BĂ©nĂ©dicte Hivin Docteure vĂ©tĂ©rinaire diplomĂ©e de l'Ecole Nationale VĂ©tĂ©rinaire de Lyon, j'ai travaillĂ© comme vĂ©tĂ©rinaire conseil chez Wanimo de 2010 Ă  2022. 1025 articles Ensuite une fois par semaine, il faudra dĂ©sinfecter le fond du bac Ă  litiĂšre avec de la javel ou tous produits similaires, et changer toute la litiĂšre au moins une fois par semaine. De plus, l’odeur de

La stĂ©rilisation ou la stĂ©rilisation des animaux qui ne veulent pas ĂȘtre Ă©levĂ©s est l'une des principales responsabilitĂ©s que nous avons en tant que gardiens. Malheureusement, de nombreux chiots finissent par ĂȘtre abandonnĂ©s, vivant dans la rue ou, dans le pire des cas, traitĂ©s comme s'ils Ă©taient des ordures. Mais Combien de temps dure la stĂ©rilisation des chats? Et la castration? Si c'est la premiĂšre fois que vous allez faire opĂ©rer un fĂ©lin pour qu'il n'ait pas de chatons, il est trĂšs possible que l'un des doutes que vous ayez soit celui-ci. Et c'est ça, personne qui aime ces animaux ne veut mal les voir, et bien que ces opĂ©rations soient effectuĂ©es par des vĂ©tĂ©rinaires tous les jours, le savoir ne nous empĂȘche pas de nous sentir inquiets et mĂȘme nerveux. Pour rendre un article plus ordonnĂ©, nous allons voir en quoi consiste la stĂ©rilisation et la castration. Sommaire1 Qu'est-ce que la stĂ©rilisation fĂ©line?2 Qu'est-ce que la castration fĂ©line?3 Conseils pour aider votre animal aprĂšs la stĂ©rilisation / stĂ©rilisation4 Pourquoi votre animal ne devrait pas bouger Mieux sans salles de VĂ©rifiez l' Mettez un collier Ă©lisabĂ©thain sur N'oublie pas Qu'est-ce que la stĂ©rilisation fĂ©line? StĂ©rilisation C'est une opĂ©ration qui consiste Ă  attacher les trompes de Fallope aux femelles, et Ă  couper les canaux sĂ©minifĂšres aux mĂąles. Le temps qu'il faut Ă  un vĂ©tĂ©rinaire pour le rĂ©aliser est d'environ 30 Ă  40 minutes, aprĂšs quoi il est laissĂ© dans une cage jusqu'Ă  son rĂ©veil. Elle est beaucoup moins invasive que la castration, donc la pĂ©riode de rĂ©cupĂ©ration est beaucoup plus rapide de 2 Ă  5 jours. Cependant, l'animal continuera Ă  avoir de la chaleur, donc le comportement qu'il peut en avoir dĂ©rivĂ©, c'est-Ă -dire le miaulement excessif du chat et l'agressivité» du chat ne disparaĂźtra pas. Si vous souhaitez en savoir plus sur la stĂ©rilisation d'un chat, entrez le lien que nous venons de vous laisser. Qu'est-ce que la castration fĂ©line? Castration C'est une opĂ©ration qui consiste Ă  enlever les glandes sexuelles, Ă©liminant ainsi toute possibilitĂ© de grossesse mais, en plus, cela l'empĂȘche Ă©galement d'avoir plus de chaleur. Dans le cas de la femme, l'utĂ©rus et les ovaires peuvent ĂȘtre enlevĂ©s, ce qui est connu sous le nom d'ovariohystĂ©rectomie; ou juste les ovaires, auquel cas ce serait une ovariectomie. S'il s'agit d'un homme, les testicules seront enlevĂ©s. Le temps qu'il faut Ă  un vĂ©tĂ©rinaire pour le rĂ©aliser est d'au moins 30 minutes s'il s'agit d'un homme et d'une heure s'il s'agit d'une femme.. Étant une opĂ©ration plus compliquĂ©e, de nombreux vĂ©tĂ©rinaires prĂ©fĂšrent garder l'animal Ă  la clinique ou Ă  l'hĂŽpital jusqu'au lendemain. Cependant, il ne sera pas complĂštement rĂ©tabli avant 7 Ă  10 jours mĂȘme s'il faut le dire le chat voudra courir et jouer le deuxiĂšme jour; et la femelle Ă  3-4 jours commencera Ă  revenir Ă  sa routine. . Conseils pour aider votre animal aprĂšs la stĂ©rilisation / stĂ©rilisation Les jours qui peuvent s'Ă©couler depuis la stĂ©rilisation peuvent ĂȘtre trĂšs longs, car ce que vous voulez, c'est que votre animal se rĂ©tablisse le plus tĂŽt possible et redevienne normal. Bien que maintenant ce qui compte le plus, c'est que vous preniez bien soin de lui pour qu'il sache qu'il est aimĂ© et que, avec les soins que vous lui prodiguez, son rĂ©tablissement est le plus rapide possible. Tous les chats ne rĂ©cupĂšrent pas en mĂȘme temps, car comme les humains, ils ont leur propre rythme pour guĂ©rir. Il est important que vous preniez soin de lui et que vous suiviez les instructions de votre vĂ©tĂ©rinaire afin qu'il se rĂ©tablisse rapidement. Mais en plus, nous allons Ă©galement vous donner quelques conseils qui ne manqueront pas de vous convenir. N'oubliez pas que si votre chat n'est pas complĂštement rĂ©tabli et que vous autorisez des activitĂ©s sans restriction, cela pourrait entraĂźner des complications et des consĂ©quences nĂ©gatives. Quelque chose qui pourrait vous amener Ă  avoir encore besoin de plus de temps pour rĂ©cupĂ©rer et de plus de temps pour vous occuper. Et c'est que comme dans tout dans cette vie, mieux vaut prĂ©venir que guĂ©rir! Pourquoi votre animal ne devrait pas bouger beaucoup L'une des raisons pour lesquelles votre chat ou votre chat devrait limiter ses activitĂ©s est car sur le site de la chirurgie si l'animal bouge trop, les sutures s'ouvrent. Si ces sutures sont complĂštement ouvertes chez l'animal, rien n'empĂȘchera les intestins et les autres organes de quitter le corps, ce qui serait fatal pour l'animal et entraĂźnerait probablement la mort. Cela est particuliĂšrement vrai pour les femmes. Dans le cas des hommes, un mouvement excessif peut entraĂźner des saignements Il remplira le sac de scories vide et peut entraĂźner une rupture du scrotum si une pression suffisante s'accumule et peut ĂȘtre extrĂȘmement douloureux. Mieux sans salles de bain Cela peut ĂȘtre dĂ©licat, surtout si votre chat a besoin d'un bain parce qu'il est sale, mais il vaut mieux Ă©viter. Si vous donnez un bain Ă  votre animal aprĂšs une intervention chirurgicale, il peut y avoir un danger pour sa santĂ©. Les bactĂ©ries peuvent pĂ©nĂ©trer dans le site de la chirurgie et infecter la zone. Il vaut mieux que dans le cas oĂč vous voudriez baigner votre chat vous le fassiez avec un shampoing sans eau que vous trouverez dans les animaleries... Mais vous ne devez l'utiliser dans aucune zone proche de la chirurgie et encore moins sur celle-ci. VĂ©rifiez l'incision Il est important que vous vĂ©rifiiez l'incision de votre animal deux fois par jour. Ceci est particuliĂšrement important car vous ne savez jamais si quelque chose d'anormal peut se produire Ă  moins que vous ne le vĂ©rifiiez rĂ©ellement. Faites bouger votre animal sur tout pour voir comment il a la cicatrice. Recherchez des rougeurs, des gonflements et / ou des Ă©coulements. Il peut y avoir des ecchymoses, des rougeurs ou un gonflement pendant que votre animal guĂ©rit. Cependant, si vous ne le vĂ©rifiez pas deux fois par jour, vous ne saurez pas s'il y a un changement constant dans l'apparence de l'incision. S'il y a un changement dramatique dans l'incision, vous devez ramener votre animal Ă  la clinique pour un nouveau contrĂŽle. Mettez un collier Ă©lisabĂ©thain sur elle Les colliers Ă©lisabĂ©thains sont de bonnes options pour les chiens et les chats qui subissent ce type de chirurgie, de cette maniĂšre vous les empĂȘcherez de lĂ©cher ou de toucher la plaie au risque de l'infecter et de l'aggraver. Il est assez facile pour vous de vous rappeler de ne pas gratter quelque chose qui fait mal ou qui dĂ©mange, mais malheureusement nos animaux ne sont pas capables de cela! Le collier est un excellent moyen d'empĂȘcher votre animal de se blesser. Les animaux domestiques mettent quelques jours Ă  s'habituer au collier, mais si vous le gardez tout le temps, ils s'y habitueront encore plus rapidement. Gardez-le chaque fois que vous ne pouvez pas surveiller directement votre animal de compagnie. Cela signifie que lorsque vous dormez, que vous n'ĂȘtes pas Ă  la maison ou que vous ĂȘtes occupĂ© Ă  prĂ©parer le dĂźner ou Ă  regarder la tĂ©lĂ©vision et que votre animal n'est pas directement dans votre vision. C'est incroyable Ă  quelle vitesse ils peuvent mordre et mĂącher les sutures et les retirer si vous ne pouvez pas les arrĂȘter tout de suite. Essayez de vous rappeler la derniĂšre fois que vous avez eu une coupure qui guĂ©rissait et la dĂ©mangeaison qui a commencĂ© Ă  apparaĂźtre entre 5 et 8 jours plus tard ... Eh bien, la mĂȘme chose arrive Ă  votre animal mais il n'a pas la capacitĂ© de rĂ©sister Ă  l'envie de rayure. N'oublie pas Une fois que votre chat a subi une intervention chirurgicale, vous devez l'empĂȘcher de bouger pendant deux semaines. Cela signifie qu'il est interdit de courir, de sauter, de jouer Ă  des jeux, de marcher sans laisse ou d'ĂȘtre sans surveillance sans restrictions. Ce n'est JAMAIS une bonne idĂ©e de laisser votre animal de compagnie dans la cour sans surveillance aprĂšs la chirurgie. Ne donnez pas de bain Ă  votre animal et gardez le collier en permanence. Enfin et surtout, vĂ©rifier cette incision deux fois par jour pour s'assurer qu'il guĂ©rit correctement. Si vous avez des inquiĂ©tudes au sujet de la chirurgie de votre animal, vous pouvez l'emmener chez le vĂ©tĂ©rinaire au cours des prochains jours ou l'appeler pour qu'il puisse rĂ©pondre Ă  vos prĂ©occupations. N'oubliez pas que la stĂ©rilisation et la stĂ©rilisation sont nĂ©cessaires pour tous les chats afin d'Ă©viter la surpopulation fĂ©line et aussi pour les empĂȘcher de contracter des maladies tout au long de leur vie. C'est la meilleure option pour votre animal de compagnie, ainsi que pour vous, ainsi que pour la communautĂ© fĂ©line et la sociĂ©tĂ© en gĂ©nĂ©ral. Il est de votre responsabilitĂ© que votre animal soit stĂ©rilisĂ© ou stĂ©rilisĂ© afin qu'il puisse vivre une vie longue et heureuse avec vous. L'inquiĂ©tude est humaine. Cela signifie que nous aimons nos animaux. Mais si le vĂ©tĂ©rinaire est un bon professionnel, les problĂšmes ne doivent pas survenir. Beaucoup d'encouragement.

Jereviens de chez le véto,(aprés une salle journée) ma chatte a un début de coryza + otite (malassessia), + pharyngite, elle tousse et éternue, actuellement elle a des gouttes a mettre dans les oreille et 1/4 dantibhio par jour, jai appelé mon amie pour le lui dire et daller vite voire un véto p
PubliĂ© le 19/08/2015 Ă  11h00 , mis Ă  jour le 27/01/2017 Ă  11h09 Validation mĂ©dicale 27 January 2017 Il est difficile, voire impossible, de demander Ă  un chat de rester sans bouger. Or un certain nombre d'actes requiĂšrent une immobilitĂ© totale. C'est pourquoi l'anesthĂ©sie est souvent nĂ©cessaire pour que le vĂ©tĂ©rinaire puisse intervenir. Comme pour l'homme, il existe plusieurs types d'anesthĂ©sies pour le chat. Et pour tout acte, il y a des risques, mais qui restent limitĂ©s. Ils dĂ©pendent de plusieurs facteurs et sont pris en compte par le vĂ©tĂ©rinaire avant l'intervention. Quand recourir Ă  une anesthĂ©sie ? Il est quasiment impossible de demander Ă  un chat de se tenir tranquille pendant l'intervention du vĂ©tĂ©rinaire. Chez l'homme, plusieurs actes peuvent ĂȘtre rĂ©alisĂ©s sans anesthĂ©sie alors qu'elle va ĂȘtre indispensable chez le chat. Ainsi, il faut recourir Ă  une anesthĂ©sie pour un dĂ©tartrage des dents, le soin d'une plaie, certaines Ă©chographies ou parfois pour la pose d'une le caractĂšre du chat et l'acte Ă  rĂ©aliser, le vĂ©tĂ©rinaire peut avoir besoin d'une simple tranquillisation ou d'une anesthĂ©sie plus poussĂ©e. Pour toute intervention chirurgicale, elle devient obligatoire. C'est par exemple le cas pour une stĂ©rilisation, le dĂ©bridement d'un abcĂšs, l'extraction de petites tumeurs cutanĂ©es
 Les diffĂ©rentes techniques Il existe diffĂ©rentes techniques pour anesthĂ©sier un chat. L'anesthĂ©sie locale L'anesthĂ©sie locale est utilisĂ©e pour pratiquer des soins sur une partie du corps. Il peut s'agir de la pose d'agrafes, du nettoyage d'une plaie
 Elle peut ĂȘtre utilisĂ©e sur des chats patients et coopĂ©ratifs. L'anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale fixe L'anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale fixe consiste Ă  injecter l'anesthĂ©sique par voie intramusculaire ou intraveineuse. Elle dure gĂ©nĂ©ralement de 30 Ă  45 minutes s'il n'y a pas de nouvelle injection. Il existe aussi des produits permettant un endormissement de trĂšs courte durĂ©e 15 minutes environ. Le chat se rĂ©veille tout seul Ă  la fin de l'action du produit ou l'anesthĂ©sie peut ĂȘtre renouvelĂ©e. Dans ce cas, le rĂ©veil intervient aprĂšs l'injection d'un antagoniste de l'anesthĂ©sique, ce qui permet d'adapter la durĂ©e. L'anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale gazeuse L'anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale gazeuse se dĂ©roule en trois phases. Un anesthĂ©sique est injectĂ© par intraveineuse pour une courte ou trĂšs courte durĂ©e, puis une sonde est installĂ©e pour dĂ©gager totalement les voies respiratoires. Cette sonde est reliĂ©e Ă  un respirateur d'anesthĂ©sie gazeuse. Le temps d'anesthĂ©sie est alors plus facile Ă  gĂ©rer et les risques anesthĂ©siques sont moindres. Les consĂ©quences Toute anesthĂ©sie prĂ©sente des risques et a des consĂ©quences. Elle provoque une hypotension, qui pourra ĂȘtre compensĂ©e par la pose d'une perfusion. Les risques sont liĂ©s Ă  l'Ăąge du chat, Ă  son poids, Ă  son Ă©tat de santĂ© gĂ©nĂ©ral. Le jeĂ»ne depuis la veille de l'intervention est recommandĂ©. Cela limite les vomissements au dĂ©but de l'anesthĂ©sie et donc les risques de fausse route. Puis-je nourrir mon chat rapidement aprĂšs une anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale ? Une fois votre chat rentrĂ© chez vous, il faut attendre au moins six heures pour lui prĂ©senter un repas lĂ©ger. En effet, il risquerait de vomir. Une moitiĂ© de ration suffira, mais il peut avoir accĂšs Ă  de l'eau fraĂźche. Dr Elisabeth TanĂ©, vĂ©tĂ©rinaire.
Limpact de l'alimentation sur la santé des dents du chat. Le brossage et le détartrage des dents du chat sont les moyens les plus efficaces pour lutter contre les maladies bucco-dentaires et les caries. Ils ne peuvent
Contents1 Combien de temps la Poke Ball Plus reste-t-elle connectĂ©e ?2 Comment empĂȘcher ma Poke Ball Plus de se dĂ©connecter ?3 Pouvez-vous utiliser la Poke Ball Plus plus d’une fois ?4 Est-ce que Poke Ball Plus s’éteint ?5 Pouvez-vous rĂ©initialiser Mew PokĂ© Ball Plus ?6 La PokĂ© Ball Plus Auto attrape-t-elle ?7 Pourquoi mon Pocket Egg n’arrĂȘte pas de se dĂ©connecter ?8 Comment rĂ©initialiser mon go plus ?9 À quelle frĂ©quence Gotcha se dĂ©connecte-t-il ?10 Ne pouvez-vous obtenir qu’un seul Mew de la PokĂ© Ball Plus ?11 Pouvez-vous Ă©changer Mew plus d’une fois ?12 Pouvez-vous rĂ©initialiser votre PokĂ© Ball Plus ? Combien de temps la PokeBall plus reste-t-elle connectĂ©e ? FAQ PokĂ©Ball Plus. Combien de temps dure la batterie ? Selon l’utilisateur malcomjudd sur The Silph Road Subreddit, la batterie dure cinq heures lorsqu’elle est utilisĂ©e comme contrĂŽleur Switch et six heures lorsqu’elle est connectĂ©e Ă  Pokemon Go. Andro accĂ©dez aux paramĂštres. SĂ©lectionnez Applications. Trouvez PokĂ©mon GO dans la liste des applications.
Plusieurs raisons peuvent entraĂźner la dĂ©connexion de votre PokĂ© Ball Plus de votre smartphone Batterie faible. La distance entre votre PokĂ© Ball Plus et votre smartphone est trop grande. Signal faible/bloquĂ©. Pouvez-vous utiliser la Poke Ball Plus plus d’une fois ? PokĂ© Ball Plus se couple avec un seul smartphone. Il peut ĂȘtre dĂ©placĂ© vers un nouveau smartphone compatible, mais il ne peut pas fonctionner avec plusieurs smartphones en mĂȘme temps. Est-ce que Poke Ball Plus s’éteint ? Couper le son de la PokĂ© Ball Plus Vous ne pouvez pas dĂ©sactiver les sons de la PokĂ© Ball Plus ou dĂ©sactiver ses vibrations lorsque vous jouez Ă  Let’s Go !, mais vous pouvez le dĂ©sactiver lorsqu’il est connectĂ© Ă  PokĂ©mon Go. Pour ce faire, vous devez maintenir enfoncĂ©s le bouton du haut et le bouton du manche en mĂȘme temps. Il vibrera pour indiquer que l’action a rĂ©ussi. Pouvez-vous rĂ©initialiser Mew PokĂ© Ball Plus ? Vous ne pouvez pas. Une fois que vous l’avez transfĂ©rĂ© de la Poke Ball Plus Ă  votre jeu, c’est tout. Si vous le transfĂ©rez puis revenez Ă  une sauvegarde antĂ©rieure, votre Mew est parti. La PokĂ© Ball Plus Auto attrape-t-elle ? Si vous configurez votre PokĂ©ball Plus pour dĂ©tecter les PokĂ©mon et les PokĂ©Stops Ă  proximitĂ©, vous devez attraper ou ne pas attraper tous les PokĂ©mon autour du PokĂ©Stop afin qu’il puisse automatiquement tourner l’arrĂȘt pour vous. Pourquoi mon Pocket Egg n’arrĂȘte pas de se dĂ©connecter ? Il y a plusieurs raisons pour lesquelles votre PokĂ©mon Go Plus se dĂ©connecterait de votre tĂ©lĂ©phone. 
 PokĂ©mon Go a besoin du GPS de votre tĂ©lĂ©phone pour fonctionner, et lorsqu’il est connectĂ© Ă  votre PokĂ©mon Go Plus, le tĂ©lĂ©phone est constamment connectĂ© aux services GPS. Si cette connexion Ă©choue, votre montre se dĂ©connectera jusqu’à ce que vous la reconnectiez. Pour rĂ©initialiser un PokĂ©mon Go Plus, maintenez simplement le bouton enfoncĂ© pendant env. 5 secondes jusqu’à ce que le voyant devienne bleu sol. RelĂąchez le bouton et maintenez-le immĂ©diatement enfoncĂ© pendant 5 secondes supplĂ©mentaires jusqu’à ce qu’il vibre. L’appareil est maintenant rĂ©initialisĂ©. À quelle frĂ©quence Gotcha se dĂ©connecte-t-il ? oui, il se dĂ©connecte par heure selon le paramĂštre APP. Ne pouvez-vous obtenir qu’un seul Mew de la PokĂ© Ball Plus ? Chaque PokĂ© Ball Plus ne contient qu’un seul Mew. Cela signifie que si vous l’avez dĂ©jĂ  transfĂ©rĂ© sur l’un ou l’autre PokĂ©mon Let’s Go Pikachu ! ou Let’s Go Eevee!, alors vous ne pourrez pas le transfĂ©rer vers Sword ou Shield. Pouvez-vous Ă©changer Mew plus d’une fois ? Assistance PokĂ©mon Mew ne peut ĂȘtre transfĂ©rĂ© qu’UNE FOIS dans un seul PokĂ©mon Let’s Go, Pikachu ! ou PokĂ©mon Let’s Go, Évoli ! Jeu. Une fois transfĂ©rĂ© dans un jeu, il ne sera plus disponible sur la PokĂ© Ball Plus pour ĂȘtre transfĂ©rĂ© Ă  nouveau dans un autre jeu. Pouvez-vous rĂ©initialiser votre PokĂ© Ball Plus ? Localisez le bouton de rĂ©initialisation sur la PokĂ© Ball Plus. C’est un tout petit bouton noir Ă  la base du bracelet. À l’aide de la pointe d’un stylo, appuyez une fois sur le bouton de rĂ©initialisation. La PokĂ© Ball Plus vibrera briĂšvement. bUdM3d.
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